Monday, March 18, 2024
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Al Qods Pèlerinage: La normalisation par la théologie

1 – Le tropisme maronite à l’égard d’Israël. Paris – Le patriarche de la communauté maronite libanaise, Mgr Béchara Ar…

By René Naba , in Israël Liban Palestine Religion , at 10 juin 2014

1 – Le tropisme maronite à l’égard d’Israël.

Paris – Le patriarche de la communauté maronite libanaise, Mgr Béchara Ar Rahi, et une fraction des dignitaires musulmans sunnites des grands pays arabes, ont entrepris des démarches dont le synchronisme apparait comme devant aboutir à une normalisation de facto des pays arabes avec Israël, sous couvert de théologie.

Dans une décision qui fera date dans l’histoire, le prélat libanais s’est porté volontaire pour accompagner le Pape François dans sa visite officielle en Terre Sainte, les 24-26 Mai 2014, sans la moindre obligation pastorale, rompant ainsi avec une position de principe du Liban, au-delà du patriarcat maronite, de l’ensemble de la chrétienté arabe de ne pas reconnaitre l’existence d’Israël.

Mgr Rahi a justifié ce déplacement par son souci de rendre visite aux communautés maronites de Palestine. Mais son argumentation n’a pas convaincu bon nombre des Libanais et des chrétiens arabes en ce qu’elle tranche avec celle des autres dignitaires chrétiens arabes, notamment Mgr Hilarion Capucci, Archevêque Grec catholique de Jérusalem, incarcéré par les autorités d’occupation israéliennes pour son soutien à la résistance palestinienne, de même que le patriarche copte d’Egypte, le Pape Chenouda, qui s‘était engagé comme soldat de 1 ère classe dans les rangs de l’armée égyptienne pour participer aux combats pour la reconquête du Sinaï, en 1973, et avait interdit à ses fidèles de se rendre à Jérusalem avant la création d’un état palestinien, avec Jérusalem pour capitale.

Cette décision controversée du patriarche maronite intervient au pire moment alors qu’Israël envisage d’obliger les «chrétiens israéliens», -en fait des Palestiniens de confession chrétienne porteurs de la nationalité israélienne-, à servir l’armée israélienne, dans une tentative de diviser les palestiniens entre chrétiens et musulmans. Les palestiniens chrétiens de nationalité israélienne seraient de l’ordre de 130.000 personnes. Tout comme les juifs orthodoxes (20 pour cent la population, 1,5 millions d’habitants), ils étaient jusqu’à présent exemptés du service militaire.

Elle pourrait raviver la sourde suspicion qui pèse sur cette communauté du fait de son tropisme israélien et partant fragilisé considérablement le sort des chrétiens arabes, particulièrement à une période marquée par la montée en puissance du djihadisme takfirste d’inspiration pétro-monarchique. La convergence souterraine israélo-maronite s’est matérialisée par un «pacte secret», conclu le 30 Mai 1946, (1) entre l’Agence juive et l’Eglise maronite. Elle s’est transformée en connivence ouverte lors de la guerre civile libanaise (1975-1990), avec l’alliance des milices chrétiennes avec l’état hébreu. Elle a culminé avec l’élection du chef phalangiste Bachir Gemayel à la présidence libanaise dans la foulée de l’invasion israélienne de Beyrouth, en juin 1982, puis par le traité de paix entre Israël et le Liban sous la présidence de son frère Amine Gemayel. Le voyage du dignitaire religieux à Jérusalem pourrait réduire à néant les bénéfices du fait d’armes glorieux du Liban, seul pays arabe à avoir obtenu le dégagement militaire israélien sans négociation, ni traité de paix et le placer en porte à faux en ce que la rituelle pastorale du patriarche aura eu raison de ce qu’Israël n’aura réussi par les armes.

Beyrouth Ouest (à majorité sunnite), en 1982, a payé son tribut de sang face aux Israéliens, en 1982, Beyrouth Sud (chiite) a repris le flambeau d’une manière identiquement admirable, vingt-quatre ans plus tard, en 2006. Le jour où Beyrouth Est (chrétien) en prendra la relève, un avenir radieux se profilera pour le Liban. Mais pour ce faire, il importera au préalable de balayer la scène des scories de la politique; De ces nouveau «bourgeois de Calais» Libanais, dont l’un d’entre-eux, Samy Gemayel (maronite du Mont Liban), meurt d’envie de signer un nouveau traité de paix avec Israël, en un pitoyable remake du chef d’œuvre de son père, feignant d’ignorer le traitement de laquais que lui ont réservé les Israéliens à son père et à son oncle, Bachir. Ah le fameux entretien houleux de Menahem Begin avec Bachir Gemayel, à Herzliya, dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban. Ah quelle humiliation. A vous vacciner à jamais contre le syndrome de la trahison.

Ce patriarche, accueilli à son élection comme un héros salvateur d’une communauté traumatisée par l’alliance de ses chefs miliciens avec Israël, durant la guerre civile libanaise, a désormais une «image brouillée dans tout l’Orient», a estimé le commentateur de l’influent journal libanais «Al Akhbar».  https://www.renenaba.com/liban-l-algarade-du-nouveau-patriarche-maronite-avec-rafic-hariri/

«Rahi n’est pas exclusivement un homme de religion pour justifier son déplacement par une mission pastorale. Il porte la croix, en même temps qu’un espoir historique. Il est un symbole national, libanais, pour l’ensemble du Moyen-Orient, arabes chrétiens ou non, face aux bourreaux et aux oppresseurs. Sa visite est un message. Qu’il commence donc par se rendre à Maaloula, la bourgade chrétienne de Syrie» dévastée par les djihadistes, a conclu le journal le qualifiant de «patriarche de la normalisation». Cf. à ce propos: Vers un retournement politique de Béchara Ar Rahi? http://www.al-akhbar.com/node/205981

“Péché historique: Raï se rend en Israël”, titrait dans ce contexte samedi 3 mai “As-Safir”, un quotidien nationaliste arabe qui évoque “une normalisation” avec “l’occupant israélien”. “La visite du patriarche des maronites, le poste spirituel le plus important en Orient, dans les Territoires palestiniens occupés […], ne sert ni les intérêts du Liban et des Libanais, ni ceux de la Palestine et des Palestiniens ni ceux des chrétiens et du christianisme”, explique le journal, qui décrit la démarche du prélat maronite comme un “précédent dangereux”.

Le Centre Catholique d’Information (CCI) a précisé que le patriarche utilisera pour ce voyage un passeport diplomatique émis par le Vatican et ne rencontrera aucun responsable israélien au cours de sa visite. En revanche, il rencontrera le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Indice de sa grande nervosité, le prélat a claqué la porte des studios à Amman, lors d’un entretien effectué par la chaine française «France 24» à la veilel de sa visite en terre sainte.

Le Liban, lié par une convention d’armistice avec Israël depuis 1948, avait signé un traité de paix avec Israël, en 1983, sous le mandat du président Amine Gemayel (Milices chrétiennes). Mais ce traité n’a jamais été ratifié par le parlement. Il a été aboli un an plus tard sous l’effet d’un soulèvement généralisé de la fraction progressiste de la population libanaise. Les Maronites, la plus importante minorité des minorités chrétiennes du Liban, dispose de la Présidence de la République en vertu du système confessionnel libanais en vigueur dans ce pays pluriconfessionnel.

La folle équipée milicienne leur a valu un déclassement de leurs prérogatives constitutionnelles dans le pacte de Taêf (1989-Arabie saoudite) portant fondation de la 2eme République libanaise qui mit fin à la guerre civile.

https://www.renenaba.com/presidentielles-liban-le-confessionnalisme-le-cadeau-empoisonne-de-la-france-a-ses-enfants-cheris-libanais/

 2- Le positionnement de l’islam sunnite: la Fatwa de la discorde.

La démarche du patriarche maronite a coïncidé avec une décision similaire d’une fraction des dignitaires religieux de l’islam sunnite, rendant licite, sous certaines conditions, le pèlerinage de Jérusalem. Cette décision elle aussi controversée parait devoir constituer, par excellence, la Fatwa de la discorde, en ce qu’elle apparait comme une normalisation par la théologie avec Israël.

En vertu de cette fatwa par un congrès des Oulémas, tenu le 1 er mai 2014 à Amman, le pèlerinage sera possible à toutes les personnes d’origine palestinienne et à tous les musulmans des pays non arabes ou musulmans, c’est à dire aux Musulmans du continent américain, dans ses deux versants, d’Europe et d’Océanie, soit un total de 450 millions de personnes.

La double décision du prélat libanais et des dignitaires sunnites de lever l’interdit, pour des motifs pastorales ou des raisons religieuses, à un voyage à Jérusalem apportent une caution rétrospective à la thèse du premier ministre israélien Benyamin Netanyahu visant à occulter la dimension palestinienne, éminemment politique, du conflit israélo-arabe, en le réduisant à son strict aspect religieux.

Une querelle de voisinage judéo musulmane des religions abrahamiques qui pourrait trouver sa résolution par l’aménagement d’une coexistence, sinon une contiguïté, entre Israël et l’Arabie saoudite, les deux partenaires majeurs des Etats Unis au Moyen-Orient, parallèlement à la mise en quarantaine des takfiristes, c’est-à-dire les chiites et l’ensemble des dissidents, tous les contestataires à l’ordre capitaliste des néo-conservateurs israélo-occidentaux et de la pétro-dynastie wahhabite.

Israël a procédé à l’annexion de la totalité de Jérusalem en 1980, faisant de la ville sainte la capitale éternelle de l’état juif, en y englobant le secteur arabe y compris la Mosquée Al Aqsa, 3eme haut lieu de l’Islam, occupée depuis 1967 par les Israéliens.

Reflet du clivage idéologique du Monde arabe, le Mufti de Jérusalem, Docteur Mohamad Hussein, le Mufti saoudien Mohamad Al Arfi, ainsi que le Mufti d’Egypte, Docteur Ali Joundi, se sont prononcés en faveur de la levée de l’interdit, l’assortissant de certaines conditions. Le Mufti d’Egypte, dont le pays a signé un traité de paix avec Israël, a effectué dernièrement le pèlerinage d’Al-Qods, à l’invitation du gouvernement…jordanien, l’ancien tuteur des Lieux Saints musulmans de Jérusalem. Et l’Arabie saoudite, sous couvert de guerre contre le terrorisme, notamment la criminalisation de la confrérie des Frères Musulmans, a engagé une normalisation de facto avec Israël, confiant à une société israélienne, la charge de la sécurité de l‘aéroport de Djeddah, porte d’entrée des pèlerins du Monde entier vers le pèlerinage de la Mecque.

 https://www.renenaba.com/golfe-le-new-look-saoudien-sous-couvert-de-guerre-contre-le-terrorisme-la-normalisation-de-facto-avec-israel/

3 – La surprenante position de Mahmoud Abbas

La position de Mahmoud Abbas peut surprendre. L’influent journaliste palestinien, Abdel Bari Atwane, fondateur du journal trans-arabe «Al Qods Al Arabi» et propriétaire d’Ar Rai Al Yom, a ironisé sur cette forme de normalisation déguisée par la théologie: «Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité Palestinienne, s’est prononcé en faveur de la levée du boycott, alors que résidant lui-même à Ramallah, en Cisjordanie occupée, à quelques dizaines de km de Jérusalem, il n’est pas autorisé par les Israéliens à se recueillir sur l’esplanade de la Moquée, encore moins à  prier à Al-Aqsa», écrit-il, le 2 Mai, commentant cette fatwa sur son site en ligne «Ar Rai al Yom». http://www.raialyoum.com/?p=82123.

Faisant concession sur concession, sans contrepartie, Mahmoud Abbas a admis, en Mai 2014, que le génocide hitlérien à l’encontre des juifs était la pire vilénie de l’histoire contemporaine, sans même mentionner le sociocide dont est victime son propre peuple, le peuple palestinien. Une  déclaration hautement contreproductive en ce qu’elle a laissé de marbre les Israéliens, tout en lui aliénant une fraction de l’opinion arabe pour sa reptilité devant les Oukases israélo-américains.

4 – Le grand écart de Youssef Qaradawi.

Par contre, Cheikh Youssef Al Qaradawi, Président de la confédération mondiale des Oulémas, s’est prononcé pour le maintien du boycott, de même que son allié le mouvement palestinien du Hamas. Qaradawi et le Hamas, situés dans la mouvance de la confrérie des Frères Musulmans, sont des alliés majeurs du Qatar, un des plus actifs soutiens à la stratégie atlantiste dans le Monde arabe, particulièrement contre les régimes républicains arabes. Pour sa crédibilité,  le duo devrait purger sa contradiction, dont le soutien au Qatar, un des meilleurs alliés d’Israël, le principal protecteur d’Israël, lui a aliéné la sympathie d’une large fraction de l’opinion arabe.

A l’origine de la grave crise entre le Qatar et l’Arabie saoudite, par ses prêches incendiaires, ce téléprédicateur est désigné, par dérision, Mufti de l’Otan pour ses suppliques répétées en faveur d’une intervention militaire contre la Syrie, de la part des pays occidentaux, les anciens colonisateurs des pays arabes, alors que le Hamas, lui, pâtit d’un discrédit à la suite de l’installation de son chef politique, Khaled Mecha’al, à Doha, à une trentaine de kms de la base d’Aydid, du Centcom, la plus importante base américaine du tiers monde.

«Al Qods et Al Aqsa ont été protégés depuis des décennies par la résistance opiniâtre et quotidienne des habitants de Jérusalem, qui supportent seuls, le poids de l’occupation. Ce n’est pas l’achat de quelques souvenirs dans les échoppes de la vieille ville qui va soutenir la résistance du peuple palestinien. Il serait plus sain que tous les Oulémas, les Arabes et les Musulmans, fassent pression sur leurs dirigeants en vue de les inciter à s’engager sérieusement dans des actions énergiques pour mettre un terme à une telle situation et non de financer, à grands frais,  des guerres interarabes», conclut M. Atwane. Selon les estimations les plus généralement admises, près de 10 milliards de dollars ont été dilapidés par les pétromonarchies du golfe pour financer la contre-révolution arabe, particulièrement en Libye, en Tunisie, en Egypte, au Yémen, à Bahreïn et en Syrie.

L’incendie de la Mosquée d’«Al-Aqsa», le 21 Août 1969, survenue deux ans après la défaite arabe de juin 1967, avait été d’emblée perçue comme le prélude à la judaïsation rampante du secteur arabe de la Ville Sainte de Jérusalem. Elle mettra en ébullition le monde arabe et musulman et favorisera leur jonction symbolique en donnant lieu à la tenue du premier sommet islamique contemporain, le 1er septembre 1969, à Rabat, sous l’égide des monarques arabes proaméricains, Fayçal d’Arabie et Hassan II du Maroc, épaulés en la circonstance par le Chah d’Iran Reza Pahlévi, et le Pakistan, le plus grand état islamique après l’Indonésie et une des grandes puissances militaires d’Asie.

A ce titre, l’incendie du troisième Haut Lieu Saint de l’Islam apparaît rétrospectivement comme l’acte de naissance de l’islamisme politique, une date fondatrice de l’histoire de la sphère arabo-musulmane, devenu au fil des jours un des défis majeurs de l’histoire contemporaine. Israël, puissance occupante, s’est empressé d’imputer la responsabilité de cet acte sacrilège à un illuminé, un australien de confession juive, Michael Rosen, diagnostiqué comme atteint de troubles mentaux. Le même diagnostic sera porté, 24 ans plus tard, à l’encontre d’un autre illuminé, Baruch Goldstein, militant intégriste juif, auteur d’une fusillade contre la Mosquée d’Hébron, en 1994, faisant plusieurs dizaines de victimes. A croire que la démence est un argument commode pour s’exonérer de toute responsabilité et se dispenser de toute remise en cause de sa propre politique. L’homme, Michael Rosen, son forfait accompli, est tombé depuis lors dans l’oubli, mais les conséquences de son acte se font sentir encore de nos jours, confirmant non seulement le rôle détonateur de Jérusalem, comme en témoigne la provocation d’Ariel Sharon sur l’esplanade de la Mosquée en septembre 2000 déclenchant la seconde Intifada palestinienne, mais également la prépondérance prise par l’équation islamique dans la radicalisation du conflit israélo-arabe.

A noter pour l’histoire qu’aucun dignitaire religieux chiite n’a participé au colloque d’Amman, dégageant ainsi la responsabilité de la branche rivale du sunnisme dans cette forme de normalisation déguisée par la théologie avec Israël.

L’Iran chiite et le Hezbollah libanais constituent les deux seules entités à proclamer leur  attachement à la célébration de la journée mondiale d’«Al Qods», commémorée chaque année le dernier vendredi du mois de Ramadan, en l’absence de la moindre participation sunnite, alors que la Palestine est dans sa très grande majorité peuplée de sunnites et d’une minorité chrétienne arabe, dont la population ne comporte aucun chiite, et que la responsabilité de la défense des Lieux Saints Musulmans incombe aux vingt pays arabes qui se réclament du sunnisme, la branche majoritaire de l’Islam.

Références

1 – A propos du pacte secret entre l’Eglise catholique et l’Agence juive et  les relations entre Israël et les Maronites, Cf. notamment ce texte en langue française «Victimes, Histoire revisitée du conflit arabo sioniste- Benny Morris  (Edition Complexe), chapitre I page 539 et suivants/ et Avi Shlaïm Israeli interference in internal arab world: The case of Lebanon. In The politics of arab integration”, Giaccomo Luciani and Ghassane Salamé eds. (London 1988, page 236), dans le PDF joint page 19 http://english.dohainstitute.org/file/get/30e8d7ab-a803-4a2b-848e-9f4a14f1ba56.pdf

2-A propos de la visite du Patriarche maronite en Palestine: Le patriarche maronite innocente les collabos de l’armée israélienne.  Cf à ce propos le compte rendu de cette visite pastorale en Haute Galilée auprès des anciens supplétifs libanais de l’armée israélienne.  Le Patriarche maronite Béchara Rahi en tournée pastorale dans le nord de Galilée, dans la région du Lac de Tibériade,  le 28 Mai 2014  auprès de la communauté maronite constituée par les familles des anciens soldats  du général factieux Antoine Lahad, le supplétif de l’armée israélienne dans le sud du Liban lors de la guerre civile libanaise. La fille du fondateur de cette milice, le Général Saad Haddad, a opté pour la nationalité israélienne et soutenu une thèse en sciences mathématiques  à l’université israélienne. Deux autres enfants des anciens miliciens servent désormais dans l’armée israélienne.

http://www.al-akhbar.com/node/207398
http://www.al-akhbar.com/node/207607
http://www.assafir.com/Article/1/352535

Pour aller plus loin

De L’instrumentalisation De L’Islam Comme Arme De Combat Politique

Comments


  • Une contribution du politologue libanais Sayed Frangieh politologue libanais, sur “L’évolution historique du christianisme au moyen orient”.

    L’arabité tant chrétienne que musulmane est née d’une même présence humaine en terre levantine arabe .

    L’expression «Chrétiens d’Orient » désigne les chrétiens apparus d’abord au Proche Orient puis dans l’est et le sud-est de l’Europe et qui se sont répandus au fil du temps dans le globe entier. Le christianisme est né et s’est développé dans la partie orientale de l’empire romain. C’est à Antioche, la capitale de la province de Syrie que les disciples du Christ auraient pour la première fois reçu le nom de « Chrétiens ». Il est certain qu’Edesse, capitale du royaume d’Osroène, a été le cœur de la chrétienté de langue araméenne. La première trace de chrétiens à Edesse en Mésopotamie date de l’an 200.

    A la fin du troisième siècle, le christianisme s’étend dans le Golfe arabo-persique. Au début du quatrième siècle, l’empereur romain Constantin se convertit au Christianisme et, en 391, le christianisme devient la religion officielle de l’empire romain. En s’appuyant sur l’empereur, protecteur de tous les chrétiens, les chrétiens d’orient parviennent à former une communauté nombreuse et organisée. Celle-ci est toutefois traversée de litiges théologiques et christologiques qui portaient sur la ou les natures du christ. A Antioche, les théologiens chrétiens, appuyés par le patriarche de Constantinople Nestorius, défendent l’idée de l’existence de deux natures distinctes, humaine et divine, du christ. Marie, en l’occurrence, est uniquement la mère de l’homme et pas du dieu. A l’inverse, les théologiens d’Alexandrie défendent l’idée de l’union parfaite de l’homme et du dieu dans la personne du Christ. En 542, l’impératrice Théodora, qui soutient les Unitariens, nomme l’évêque monophysite, Jacques Baradée, sur le siège d’Edesse, donnant naissance à l’église syriaque orthodoxe ou jacobite, qui se développe dans la campagne syrienne. L’église étant contestée par les autorités religieuses d’Antioche, ses partisans doivent trouver refuge dans des couvents dans les actuelles terres syriennes et palestiniennes.

    Les états latins fondes par les croisés inspirent la création d’un état sioniste en Palestine.

    Aux septième et huitième siècles, la plupart des chrétiens d’Orient sont majoritaires dans la région de l’actuel Moyen-Orient, où ils cohabitent avec les musulmans, et le restent jusqu’au Moyen âge. La première colonisation de l’Orient par les Européens commence en effet avec la première croisade prêchée par le pape Urbain II, sous prétexte de délivrer Jérusalem. Les premiers croisés fondent en Palestine et au Liban des États latins, premières colonies européennes qui sont longtemps restées en état de guerre avec les peuples d’Orient. 8oo ans plus tard, cette colonisation inspire une autre «croisade» sioniste appuyée aussi par les Européens, les «anciens croisés», pour créer Israël en Palestine.

    Les chrétiens d’Orient, source de dynamisme de la population de l’Orient, jouent un rôle primordial dans les domaines culturel, social, économique et politique ainsi que dans le dialogue entre les différentes civilisations et religions. Ils participent, à travers l’histoire, à la construction du lien social des pays du Levant, au Liban, en Syrie, en Palestine, en Irak, en Égypte et en Jordanie. Bien ancrés dans l’ensemble de ces pays, ils forment aujourd’hui partie intégrante de leur tissu social.

    L’arabité chrétienne est ainsi ancrée dans le Levant et n’y a pas été importée par un quelconque conquérant militaire ni un colonisateur qui l’aurait laissée derrière lui. L’arabité tant chrétienne que musulmane naît d’une même présence humaine en terre levantine et arabe, l’entente entre les chrétiens d’Orient et les musulmans émane donc de l’identité arabe de cette présence. C’est au sein de ce système culturel arabe que les Chrétiens orientaux et les musulmans évoluent et œuvrent ensemble pendant des siècles dans un esprit de tolérance. A l’aube de la Renaissance arabe (la Nahda) du XIXe siècle, les intellectuels arabes chrétiens jouent notamment un rôle primordial dans le renouvellement de la pensée arabe, en créant des espaces plus vastes de tolérance, de liberté et de démocratie.

    La montée des courants islamiques est plus un projet politique qu’un éveil religieux.

    Partant, les tentatives actuelles d’extirpation des Chrétiens arabes d’orient de leurs sociétés et de leurs lieux de présence historique, dans le but de les confiner ailleurs dans des enclaves fermées, s’apparente à un projet de destruction des sociétés levantines arabes. L’Etat d’Israël, soutenu par l’Occident et par le mouvement sioniste, est un exemple parlant de cette dynamique. Dans ce contexte, il est nécessaire de mettre un terme à la représentation des problèmes des sociétés arabes levantines par le prisme de problèmes entre des «majorités» et des «minorités», imposé par leurs lectures orientalistes qui menacent leur composante chrétienne levantine même.

    Les mutations que connaît actuellement le Levant arabe, avec la montée des courants religieux et des groupes islamistes (takfiri en particulier), soutenus par l’Occident d’autant qu’ils relèvent parfois de projets politiques avant d’être un éveil religieux, contribuent à la décomposition du Levant arabe et de ses structures sociales. Elles mènent aussi, sur le plan idéologique et politique, à réaliser des projets politiques et religieux susceptibles de créer des conflits et des guerres sanglants et d’avoir des conséquences néfastes sur la présence et l’identité arabe des Chrétiens d’Orient.

    La crise en présence est donc celle de la pensée, du projet et du comportement des Musulmans et celle des Chrétiens d’Orient qui quittent leur terre pour des terres d’exil occidentales. La cause majeure de leur épreuve demeure l’intervention des puissances colonisatrices et d’occupation, qui les divisent, installent sur la terre de Palestine l’Etat d’Israël et construisent, dans la région, des communautés religieuses et politiques qui, en s’opposant les unes aux autres et en s’entretuant, permettent en définitive à ces puissances de préserver leur influence.
    Sayed Frangieh
    Juin 2014

  • Pour complément d’information, ci joint le texte en anglais du pacte entre le ptriarcat maronite et l’agenc ejuive
    Treaty between the Jewish Agency for Palestine and the Maronite Church
    What are the implications of the creation of a minority Jewish state on identity politics in Lebanon?
    May 30th 1946
    “We, the undersigned:
    1. His Beatitude Antoine Arida, the Maronite Patriarch of Lebanon, acting on behalf of the Church and the Maronite community, the largest community in the Lebanese Republic with citizens residing in other countries, represented by Cheikh Toufic Aoud, ex-minister by virtue of authorization addressed to the President of the Jewish Agency, Professor Weizmann on May 24th 1946, which hereinafter shall be in this treaty addressed as “first party”.
    2. Dr. Bernard Joseph, acting on behalf of the Jewish Agency for Palestine which is known in International Law as the representative of Jewish people around the world aimed at creating the Jewish National Home in Palestine, which hereinafter shall be in this treaty addressed as “first party”.
    ART.1: The first party expressly and fully recognizes the historical link uniting the Jewish people to Palestine, the Jewish people’s aspirations in Palestine, and the Jewish people right to a free immigration and independence in Palestine. It also declares its approval on the Jewish agency’s declared current political program including the establishment of a Jewish state.
    ART.2: The second party expressly and fully recognizes the independence of Lebanon and the right of its inhabitants to choose the regime they deem as appropriate. The second party also declares that its extending and widening program does not include Lebanon. On the contrary, it respects the state of Lebanon in its current form and borders. The Jewish immigration does not include Lebanon.
    ART.3: The two parties commit themselves reciprocally to abstain from undermining their respective aspirations and status; the so-called commitment has a binding obligation restraining the representatives of both parties – officials and non-officials – in the country, abroad, in international conferences whether occidental or oriental, from expressing any kind of support to decisions or actions that may harm the other party. Also do their utmost to avoid taking such decisions or undertaking such actions.
    ART.4: The two parties commit themselves to provide mutual help at the following levels: political, commercial, security and social in order to promote the position of the first party and realize the aspirations of the second one. This engagement includes:
    a) Raise the awareness of public opinion in the Orient and the Occident on the cause of each party, according to the spirit of the treaty hereby.
    b) Concert their efforts to open the doors of each country with view to deepen cultural and social rights and promote commercial trades and the exchange of liaison officers to forge good neighboring relationships between one another.
    c) The first party recognizes the right of every Jewish to immigrate to Palestine commits itself to help as much as possible in the realization of this immigration in the event that it shall pass through Lebanon.
    d) The second party commits itself, after the creation of the Jewish state, to respect the sacred character of the holy sites in Palestine and commits itself as well after retaining the command of power to consider the treaty hereby as an integral part of the government program.
    e) The two parties commit themselves to provide help, if requested, to one another in order to maintain security in their respective countries. This engagement has the binding obligation to take all necessary measures to block the entrance or exit of hostile elements capable of sowing public disorder and the obligation to refrain from providing any kind of help for such elements.
    f) The two parties commit themselves to exchange information on all issues such as the politics of their countries, their economy, security, and relations with third parties.
    g) At the industry, agriculture and scientific research levels, the two parties commit themselves to exchange information and advice in order to synchronize the Lebanese and Jewish efforts with a view to ensure the best development of their respective industries (including the tourism sector), agriculture and research on the basis of mutual cooperation.
    h) After creating the Jewish state, the second party commits itself to reserve a friendly treatment to the representatives of the Maronite Patriarch, to facilitate the buying of a land and the construction of a Patriarchate worthy of the Maronite community.
    i) The second party commits itself to require from its offices all over the world to support the cause of the first party and back its representatives in Washington, London, and Paris and in international conferences.
    ART.5: In order to achieve the afore-mentioned obligations, and additional practical means of collaboration and mutual aid, the two parties will hold direct or indirect (through representatives) talks depending on the relevant advancement and circumstances. The first party has already chosen Cheikh Toufic Aouad to be its authorized representative till further notice.
    ART.6: The treaty hereby takes effect upon signature. Each party has the right to terminate it within six months-notice.
    In witness whereof the two parties have signed this treaty.”
    Double original copy, Jerusalem, May 30th 1946.

    On behalf of His Beatitude His Grace Antoine Pierre Arida, Toufic Aouad

    On behalf of the Jewish Agency for Palestine, Bernard Joseph

    Source: Central Zionist Archives 525/3269

  • Pour le lecteur arabophone
    La compte rendu par le journal libanais As safir

    الوثائق تكشف تعامل البطريركية المارونية مع اسرائيل — واميل اده يحرضها على احتلال لبنان وآخرون… التاريخ يعيد نفسه اليوم
    هل نبكي على أمة متعاملة يجب حرقها؟؟؟

    http://www.assafir.com/Article.aspx?EditionId=1761&ChannelId=41338&ArticleId=134
    النص من جريدة السفير– ينصح بقراءة النص بكامله — للذين لا يملكون وقتًا : يشار الى مقاطع البطريركية واميل اده بالاصفر

    إميل إده يقترح على إسرائيل قصف دمشق وبيروت واحتلال الجنوب
    وإســقــاط الـحـكــومــة الـلـبـنــانيــة بـانـقــلاب عسـكــري
    محمود محارب
    قرار اغتيال رئيس وزراء لبنان
    تطرقت ثلاثة مصادر إسرائيلية منشورة إلى قرار إسرائيل اغتيال رئيس وزراء لبنان رياض الصلح، اثنان منها كتبهما عنصران ممن شاركوا في محاولة تنفيذ قرار الاغتيال، أما الثالث فأشار إلى الموضوع في أطروحة دكتوراه. وهذه المصادر هي:
    1ـ مذكرات غمليئيل كوهن قائد وحدة المستعربين في بيروت حينذاك، وهي بعنوان «المستعربون الاوائل»، (صدر في تل أبيب عن وزارة الدفـاع الإســرائيلية في العام 2002). وتنبع أهمــية هذا الكتاب من أن المؤلف لم يعتمد في كتابة مذكراته على ذاكرته فحسب، بل على أرشيف الجيش الإسرائيلي، في ما يخص اغتيال رياض الصلح، وخاصة سجل البرقيات التي تبادلتها قيادة وحدة المستعربين في إسرائيل مع مجموعتي المستعربين في بيروت اللتين كلفــتا اغتيال رياض الصلح. وقد وثق المؤلف باعتماده على هذه السجلات تواريخ هذه البرقيات ومضامينها في شأن قرار اغتيال الصلح.
    2ـ كتاب رافي سيطون ويتسحاق شوشان وهو بعنوان «رجال السر والخفية: من قصص المخابرات الإسرائيلية خلف الحدود»، (صدر في القدس عن دار عيدنيم في العام 1990). وتعود أهمية هذا الكتاب إلى أن أحد مؤلفَيه، وهو يتسحاق شوشان، كان أحد الاثنين المكلّفين اغتيال رياض الصلح في بيروت.
    3ـ كتاب رؤوفين ارليخ، «في الشرك اللبناني»، وهو في الأصل أطروحة دكتوراه أعدها المؤلف ذو الخلفية الأمنية، وأصدرتها وزارة الدفاع الإسرائيلية في العام 2000.
    في 9 كانون الأول/ديسمبر 1948، أي في الوقت الذي كانت فيه إسرائيل تفاوض رياض الصلح في باريس، أرسلت قيادة وحدة المستعربين «ش.م.18» التابعة لجـهاز المخابرات العسـكرية في الجيش الإسرائيلي إلى غمليئيل كوهن، قائد مجــموعتي المستــعربين الموجودتين في بيروت آنذاك، برقية لاسلكية طلبت فيها إبلاغ القيادة في إسرائيل عن موعد وصول رياض الصلح إلى بيروت(19).

    وتفيد المصادر الإسرائيلية بأن ثلاث مجموعات للمستعربين نشطت في لبنان وسوريا (اثنتان في لبنان وواحدة في سوريا) في أثناء حرب 1948، وكانت هذه المجموعات الثلاث جزءا من وحدة المستعربين «هشاحر» (الفجر) التابعة لقوات «البلماح»، أي القوة الضاربة في الهاغاناه، ومن ثم في الجيش الإسرائيلي. وتضيف المصادر الإسرائيلية ان قرار إرسال المستعربين إلى بيروت اتخذ في تشرين الثاني/نوفمبر1947. ووصل المستعرب غمليئيل كوهن إلى بيروت في 18 كانون الثاني/ يناير 1948 بهدف الاختلاط بالمجتمع اللبناني ووضع الأسس لإنشاء قاعدة سرية للمستعربين في بيروت. وبعد أن استقر غمليئيل كوهن في بيروت بفترة وجيزة أرسلت له قيادة المستعربين عددا آخر من المستعربين وجهازي اتصال لاسلكي وأسلحة ومتفجرات للقيام بأعمال تخريبية في لبنان. وبعد قيام إسرائيل وتأسيس الجيش الإسرائيلي، أُلحقت وحدة المستعربين «هشاحر» بجهاز المخابرات العسكرية في الجيش الإسرائيلي وأُعطيت الاسم «ش.م.18»(20).
    في 12 كانون الأول/ديسمبر 1948 أرســلت قيــادة وحـدة المستعربين «ش.م.18» برقية إلى غمليئيل كوهن قائد مجموعتي المستعربين في بيروت أبلغته فيها قرارا خطــيرا للغاية، وهو التالي: «تقرر تصفية ريـاض الصلــح والمهمة ألقيت عليــنا. تعقبــوه وحضروا اقتراحات للتنــفيذ. ستتلقون أمر التنــفيذ في حينه»(21). وفي اليوم نفــسه أرسلت قيــادة وحدة المستعــربين «ش.م.18» برقية أخرى إلى قائد وحدة المستعربين في بيروت جاء فيها: «نحن نحضر إرسال طائرة كي تقــوم بإنزال المواد المطلــوبة لكــم … أرسل لنا قائمة بكل ما هو مطلوب لكم …عليك بأســرع وقــت إيجاد مكان ملائم للإنزال خارج الأماكن السكنية. عملية الإنزال ستتم في الليل…»(22).
    ألقت قيادة وحدة المستعربين «ش.م.18» مسؤولية تنفيذ عملية الاغتيال على المستعرب كوهن يعقوب أحد عناصر مجموعتي المستعربين في بيروت(23). وفور تلقي عناصر مجموعتي المستعربين قرار اغتيال رياض الصلح من قيادتهم في إسرائــيل شرعوا في جمع المعلومات ووضع الخطط لتنفيذ العملية. فراقبوا رياض الصلح وتعقبوا تحركاته اليومية، خاصة عند ذهابه من بيته إلى مبنى البــرلمان في بيروت وإيابه منه. وفي بعض الأحيان تعقبوا تحركاته في الليــل في أثناء ذهابه للاجتماع إلى رئيس جمهورية لبنان. ومن بين الأمـور العديدة التي قام بها المستعربون فحصهم بدقة طريق انتقال رياض الصلح ومراقبتهم الترتيبات الأمنية حوله. ويذكر رافي سيطون ويتسحاق شوشان في كتابهما «رجال السر والخفية: من قصص المخابرات الإسرائيلية في ما وراء الحدود»، ان يتسحاق شوشان، وهو العنصر المستعرب الشريك لكوهن يعقوب في تنفيذ عملية اغتيال رياض الصلح، اكتشف نقطة ضعف في الطريق التي يسلكها رياض الصلح من بيته إلى البرلمان. فقد كان في هذا الشارع مقطع يستعمل رصيفه سوقاً، الأمر الذي يؤدي إلى بطء سرعة السيارات. واقترح يتسحاق شوشان إلصاق لغم من نوع «كونوس» بسيارة رياض الصلح عند مرورها بهذا المقطع. بيد أن هذه الخطة لم يتم تبنيها. واستمر المستعربون في بيروت في القيام بعمليات المراقبة والتحري ووضع الخطط بجد ونشاط، والبحث عن أفضل الطرق لاغتيال رياض الصلح من دون ترك آثار تدل على مرتكبي الجريمة أو تقود إلى اعتقالهم أو قتلهم عند تنفيذ عملية الاغتيال.
    منذ النصف الثاني من كانون الأول/ديسمبر 1948 وحتى أواخر شباط/ فبراير1949 تبادلت الوحدة «ش. م.18» الكثير من البرقيات مع المستعربين في بيروت، تضمنت توجيهات وإرشادات من القيادة في إسرائيل في شأن عملية الاغتيال وحثتهم مراراً على تنفيذ عملية الاغتيال. ويذكر غمليئيل كوهن في كتابه «المستعربون الأوائل» انه في الثامن من كانون الثاني/يناير 1949 أصدرت قيادة الوحدة «ش.م.18» أمراً إلى كوهن يعقوب حثته وأمرته مجددا بتنفيذ العملية. وجاء في الأمر: «نعطيك بهذا أمراً بتنفيذ عملية اغتيال رياض الصلح رئيس حكومة لبنان. نفذ أمر التصفية في أقرب فرصة». وشددت هذه البرقية على أن «لهذه العملية أهمية قصوى لمصالحنا»(24). في العاشر من كانون الثاني/يناير 1949 أرسل كوهن يعقوب إلى قيادته في إسرائيل برقية جاء فيها أن عملية تصفية رياض الصلح قد تستغرق وقتا، وان هناك ضرورة لضمان النجاح مئة بالمئة، وانه سيعـمل على تصفية رياض الصلح في أقرب وقت. وفي ردها على كوهن يعقــوب وافقت القيادة في إسرائيل على ان التنفيذ يجب أن يكون ناجحا مئة بالمئة وقدمت له بعض الإرشادات التقـنية في شأن استعــمال المواد التفجيرية في عملية الاغتيال، وأوصت بأن تتم عملية التصفية في ساعات الظلام. في اليوم نفسه أرسل كوهن يعقوب رده على رسالة القيادة في إسرائيل ذكر فيها أن من غير الممكن تصفية رياض الصلح بواسطة إطلاق النار عليه لانعدام إمكانية الانسحـاب والهرب. وأضاف ان الحراسة على بيت رياض الصلح مشددة، وأن حراسه يرافقونه في تحركاته، وان جدول أعماله غير ثابت. وأخبر كوهن يعقوب قيادته في هذه البرقية عن تفصيلات خطته لاغتيال رياض الصلح حيث ذكر انه سينفذ عملية الاغتيال هو ويتسحاق شوشان مع مستعرب آخر في ساعات الليل في الشارع الذي يسكن فيه رياض الصلح، وان العملية ستنفذ بواسطة وضـع لغم موقوت من نوع «كونوس» يلتصق بسهولة بالسيارة عندما تبدأ في التحرك.

    وفي اليوم التالي أرسلت قيادة وحدة المستعربين «ش.م.18» ملاحظاتها على خـطة اغتيال رياض الصلح إلى كوهن يعقوب وافقــته فيها على أنه ينبغي عدم تنفيذ العملية بواسطـة إطلاق النــار، وحـذرته من أن السيارة التي ستستعملها مجموعة المستعربين لتنفيذ العمـلية قد تفشل العملية إذا وضعت قريبا من مسرح العملية، وأوصت بوضع هذه السيارة في مكان آمن. وأضافت القيادة أنه ينبغي أن ينفذ العملية شخصان لا ثلاثة. وأشارت القيادة إلى ان هناك إمكانية للتسبب في إيقاف سيارة رياض الصلح بواسطة رش مسامير على الشارع، وعندما تتوقف السيارة يتجه نحوها منفذا العملية ويتــظاهران بأنهما سيقدمان المساعدة ويلصقان بسرعة اللغمين الموقوتين من نوع «كونوس» بالسيارة (25).
    يذكر غمليئيل كوهن في كتابه «المستعربون الأوائل» أن قيادة المستعربين في إسرائيــل ظلت تحث كوهن يعقــوب على القــيام بعملية التصفية، واقترحت عليه في 17 كانون الثــاني/يناير1949، جراء فشله في تحقيق خطته، وضع لغم في جثة كلب على الطريق الذي تمر به سيارة رياض الصلح. ويقول المؤلف أن الإمكانيات والقدرة على تصفية رياض الصلح كانت أضعف من التطلعات المرتفعة والضغط الدائم من القيادة في إسرائيل للقيام بتصفية رياض الصلح (26). ويذكر غمليئيل كوهن أيضاً ان قيادة المستعربين في إسرائيل أبرقت في 28/1/1949 إلى كوهن يعقوب وأخبرته أنه «لأسباب سياسة متعلقة بعلاقات إسرائيل مع لبنان نأمركم بتأجيل عملــية التصــفية»، وطلبت البرقية من كوهن يعقوب الاستمرار في أعــمال المراقبة والتفكير في إمكانية تحسين خطة التصفية. وفي 22 شباط/ فبراير 1949 أصدرت قيادة المستعربين في إسرائيل أمرا إلى كوهن يعقوب بإلغاء العملية كلية (27).
    في الوقت الذي كانت فيه إسرائيل تسعى لتصفية رياض الصلح جسديا، حاولت القيادة الإسرائيلية «حرقه» سياسيا. ففي كانون الثاني/ يناير 1949 سرب مسؤول إسرائــيلي أمر الاجــتماعات السرية التي عقدت بين رياض الصلح وإلياهو ساسون ومجموعته في باريس إلى صحيفة «نيويورك هيرالد تريبيون» بواسطة مراسلها كينيث بيلبي. وفي اليوم التالي لنشر الخبر في صحيفة «نيويورك هيرالد تريبيون» نشرت صحيفة «النهار» البيروتية، المعارضة لحكومة الصلح، في عددها الصادر في 21/1/1949، ترجمة للمقال الذي نشر في الصحيفة الأميركية (28). أدرك طوفيه أرازي المعنى السياسي الكامن وراء تسريب القيادة الإسرائيلية أمر الاجتماعات السرية مع رياض الصلح. ففي رسالة له من باريس إلى إلياهو ساسون في تل أبيب عن التسريب قال أرازي: «أقوالك عن التسريب بخصوص رياض الصلح هزتني، خاصة بعد أن جاءت الردود من بيروت: أرسلت لك «النهار» البيروتية التي نشرت كليشيه مما جاء في مقال بيلبي في هيرالد تريبيون. يخبرونني أن المخابرات اللبنانية اندفعـت في الشوارع وجمعت الأعداد التي نشرت الخبر. في هذا البريد أبعث لك أيضا صحفا تشير إلى حدوث تفتيش في هيئات التحرير الخ. لقد كنا على يقين أنكم قمتم عن قصد بالتسريب، لكننا لم نفهم المنطق من ذلك، أنكم قررتم أن تقبروا رياض» (29).
    يطرح قرار إسرائيل اغتيال رئيس وزراء لبنان رياض الصــلح في الوقت الذي كانت لا تزال تجري مفاوضات معه أسئلة عدة في مقدمتها: لماذا قررت إسرائيل اغتيال رياض الصلح؟ وما هي دوافع هذا القرار الخطير؟ ما هي الأهداف التي سعت إسرائيل لتحقيقها من الاغتيال؟ للإجابة عن هذه الأسئلة هناك جملة من المعطيات ينبغي الإحاطة بها، تتعلق باستراتيجية إسرائيل إبان قيادة بن غوريون خلال حرب 1948 تجاه لبنان، وبسعي بن غوريون للاحتفاظ بالمنطقة اللبنانية التي احتلها الجيش الإسرائيلي في عملية «حيرام» تمهيدا لضمها إلى إسرائيل.
    بن غوريون وقرار القتل
    تمتع دافيد بن غوريـون بمواصفات القــائد التاريخي للييشوف ومن ثم لإسرائيل، وأمسك بقوة بالقرارات التي تخص الأمن القومي الإسرائيلي. وجمع بن غوريون بين زعامته لحزب مباي وللتيار العمالي، وبين منصبي رئيس الوزراء ووزير الدفاع، وكان من ضمن صلاحياته المسؤولية المباشرة عن أجهزة الأمن المختلفة، التي ما كان يمكن ان يصدر عن أحدها، وهو جهاز المخابرات العسكرية، قرار اغتيال رياض الصلح لكن بعد تلقي رئيسه أمرا مباشرا بذلك من دافيد بن غوريون.
    لم يكن بن غوريون مقتنعا بحدود الهدنة التي رُسمت بعد عن الجولة الثانية من الحرب في تموز/يوليو 1948، تلك الحدود التي كان يصفها بأنها سخيفة ومضحكة، وكان يسعى بكل جهد لتوسيع حدود إسرائيل في جميع الجبهات.
    اعتبرت الوكالة اليهودية، ثم إسرائيل تحت قيادة بن غوريون، والحكومات التي تعاقبت بعده، أن تدخل إسرائيل في الشؤون الداخلية العربية وتوجيه تطور الأحداث فيها لمصلحة إسرائيل، هو جزء من أمن إسرائيل. كان بن غوريون يخشى أن تواجه إسرائيل عدواً عربياً موحداً مصمماً على مقاومتها، لذلك بذلت جهداً كبيراً لإذكاء الخلافات والصراعات الداخلية في داخل كل دولة عربية، وكذلك بين الدول العربية، على أسس طائفية أو عشائرية أو جهوية أو عرقية، وكذلك لإيجاد مصالح مشتركة بين النخب السياسية في هذه الدول وإسرائيل.
    في 25 أيار/مايو 1948، أي بعد قيام إسرائيل بعشرة أيام فقط، كتب دافيد بن غوريون في مذكراته: «ان نقطة الضعف في الائتلاف العربي هي لبنان. الهيمنة الإسلامية فيه هيمنة مصطنعة ومن السهل إسقاطها. ينبغي إقامة دولة مسيحية يكون الليطاني حدها الجنوبي. وسوف نوقع معاهدة معها»(30). لم يكتب بن غوريون ذلك من فراغ، فقد كان لديه ما يستند اليه من علاقات قوية ومتشعبة مع فئات واسعة لها تأثيرها في لبنان، ونكتفي هنا بالإشارة إلى بعضها.
    أ ـ بعد التوصل إلى صيـغة «الميثاق الوطني» ووصــول بشارة الخوري ورياض الصلح إلى دفة الحكم في لبنان في العام 1943، ركزت الوكالة اليهودية اتصالاتها بالقوى اللبنانية المعارضة لصيغة «الميثاق الوطني» وأجرت الكثير من الاتصالات بها. وقد توجت هذه الاتصالات والمفاوضات بتوقيع معاهدة سرية في 30 أيار/مايو 1946 بين الكنيسة المارونية، التي عرضت نفسها بأنها تمثل الطائفة المارونية في لبنان (الطرف الأول)، وبين الوكالة اليهودية (الطرف الثاني). وجاءت هذه المعاهدة في ست مواد نصت على عقد تحالف بين الطرفين والتعاون بينهما في جميع الميادين. ونكتفي بإيراد المادة الأولى للبرهان على مدى خطورة هذه الأمر الذي كان له تأثير في تطلعات بن غوريون في تلك الفترة. فقد ذكرت المادة الأولى الآتي: «يعلن الطرف الأول اعترافه الكامل بالروابط التاريخية القائمة بين الشعب اليهودي وفلسطين وبتطلعات الشعب اليهودي في فلسطين، وبحق الشعب اليهودي في الهجرة إلى فلسطين وفي الإقامة فيها بحرية، ويعلن موافقته على البرنامج السياسي الحالي والمعلن للوكالة اليهودية الذي يتضمن خاصة إقامة الدولة اليهودية»(31).
    ب ـ في النصف الأول من العام 1948 اتفق مندوبو الوكالة اليهودية مع الأب جوزيف عواد اللبناني على إثارة الرأي العام الماروني ضد حكومة رياض الصلح. وقد استلم الأب جوزيف عواد مبالغ مالية من مندوبي الوكالة اليهودية لتحقيق هذا الهدف، وأجرى اتصالات بفئات كثيرة في لبنان، من بينها قيادة حزب الكتائب التي عرض عليها تنظيم انقلاب عسكري لإسقاط حكومة رياض الصلح، وقد أبدت هذه القيادة بدورها موافقتها (32).
    ج ـ تفيد الوثائق الإسرائيلية بأن موضوع تنظيم انقلاب عسكري في لبنان ضد حكومة رياض الصلح عرضها طوفيه أرازي مرتين، على الأقل، مع الرئيس السابق للبنان اميل اده الذي كان يدعو إلى «لبنان الصغير» المتحالف مع إسرائيل، من دون الشمال والجنوب. وفي الاجتماع الثاني الذي عقد بين طوفيا أرازي وإميل اده في بداية تموز/يوليو 1948 ذكر إميل أده أن المعارضة اللبنانية ليست قوية بما فيه الكفاية لإسقاط الحكومة بانقلاب عسكري وقتئذ. ولكنه ذكر أمراً مهماً وخطيراً، وقال انه في حالة قيام الجيش الإسرائيلي باحتلال أراض واسعة من جنوب لبنان حتى صور وصيدا فإن المعارضة يمكنها أن تنظم نفسها خلال شهر إلى شهرين وتستغل هذا الاحتلال للقيام بانقلاب عسكري وإسقاط حكومة رياض الصلح وتأليف حكومة جديدة. ويفيد تقرير أرازي عن هذا الاجتماع بأن إميل اده حث إسرائيل على القيام بذلك، واقترح في هذا الاجتماع أيضاً أن تظهر إسرائيل قوتها وحزمها وان تقوم بسلسلة من الخطوات، منها قصف دمشق بالطائرات لتلقينها درساً، وبعد ذلك تقوم الطائرات الإسرائيلية بإسقاط آلاف المنشورات على بيروت وتهدد فيها بوضوح أنه إذا لم تقم الحكومة اللبنانية بتغيير سياستها تجاه إسرائيل فإن إسرائيل ستقصف بيروت. وبعد ذلك تباشر إسرائيل غزو لبنان ويحتل الجيش الإسرائيلي المنطقة حتى ما بعد الليطاني ليصل إلى صيدا (33).
    المنطقة اللبنانية المحتلة
    والضغط الدولي
    اعتبر دافيد بن غوريون ان وصول الجيش الإسرائيلي في «عملية حيرام» إلى الليطاني شكل نهاية ملائمة لعملية ناجحــة. وكـتب في كتابه «دولة إسرائيـل المتجددة»: «عبر لواء كرملي الحدود الشمالية وسيطر على القرى الواقعة غرب طريق المنارة، وغالبيتها في دولة لبنان. وصل اللواء حتى وادي طير دوبا في الغرب ونهر الليطاني في الشمال. والعملية التي أطلق عليها اسم «حيرام» على اسم ملك صور، حليف وصديق الملك داود، انتهت»(34).
    ويشير قائد الجـبهة الشمالية في الجـيش الإسرائيــلي في حـرب 1948 موشـيه كرمـيل إلى عملية حيرام بالقـول: «وجدنا فرصة لإدخـال تعديـلات جديـة علـى الحـدود بيننا وبين لبنــان، فــي الجزء الشمــالي من البـلاد. ..»، فنـهر «الليـطاني تحــدث إليــنا دومــاً (أي جذبنا إليــه وأغرانا بالوصـول إليــه دائما. / م. م.)»(35).
    وأشــارت الخطــوات التــي قامت بها إسرائــيل في المنـطقة اللبنانية المحتـلة والتي شمــلت 15 قرية لبنانية، إلى أن إسرائيل تركــت البـاب مفتــوحاً لإمكانية استمرار الاحتلال الإسرائيلي لهذه الأرض اللبنانية تمهــيداً لضمها. فقد عمل الجيش الإسرائيلي على تهجــير الغالبية من السكان بواسطة ارتكــابه مجــزرة إعـدام الأســرى وبواسطــة التهـجير المباشر وغــير المباــشر للسكــان، حيث بقي في الـخمس عشرة قرية لبـنانية المحتـلة أقل من 3000 نسمة بعد احتلالها من بين أكثر من 15 ألف نسمة كانوا فيها قبل الاحتلال.
    ويكــشف يعقـوب شمعـوني الذي كان يشغـل منصب نائب مدير قسـم الشـرق الأوسـط في وزارة الخارجـية الإسرائيـلية الذي كان يتـولاه إلياهـو سـاسون، انه، عشـية عمليـة «حيـرام»، جـرت مشاورات بين الجيش الإسرائيلي وقسم الشرق الأوسط في وزارة الخارجية الإسرائيلية. وخلال هذه المشاورات عرض الجــيش الإسرائيلي سؤالا عن مصير السكان اللبنانيين في جنوب الليطاني. ويضـيف شمعـوني: «كان السـؤال: هل نطردهـم ام نبقيـهم في أمكنتهم ونحاول أن نجعلهم متعاونين؟ هنا لم نعط تعليمات دقيقة ونهائية، ولكننا اتخذنـا بصورة عامــة موقفا وسطا: تشجــيع أو ترتيب هرب أو مغادرة اكبر عدد من السكان في أثناء تقدم قواتنا… والحرص على ان يبقى في كل قرية على الأقــل عدد من النــاس يكون في إمكانهم الظهور كشخصيات وممثلين للقرية، ويطلبون حمايتنا ودخولنا …»(36).
    تعاملت إسرائيل مع هذه المنطقة اللبنانية المحتلة، فور احتلالها، كأنها جزء من إسرائيل، حيث تدفق في فترة الاحتلال المئات من المدنيين الإسرائيليين إلى القرى اللبنانية للزيارة والتجارة. كذلك شغلت إسرائيل المئات من سكان هذه القرى اللبنانية المحتلة داخل إسرائيل في شق الطرق وجمع الزيتون… الخ.
    ([) باحث في المركز العربي للأبحاث ودراسة السياسات في قطر
    الـــهـــوامـــش
    19ـ غمليئيل كوهن، «المستعربون الاوائل»، تل أبيب: وزارة الدفاع، 2000، ص 268.
    20ـ المصدر السابق نفسه، الفصل الرابع عشر.
    21ـ المصدر السابق نفسه، ص 268.
    22ـ المصدر السابق نفسه.
    23ـ المصدر السابق نفسه.
    24ـ المصدر السابق نفسه، ص 269.
    25ـ المصدر السابق نفسه، ص 270 – 272
    26ـ المصدر السابق نفسه.
    27ـ المصدر السابق نفسه.
    28ـ انظر حسان حلاق، موقف لبنان من القضية الفلسطينية:1918ـ 1952، بيروت: مركز الأبحاث الفلسطيني، 1982، ص 240.
    29ـ أرشيف الدولة، ملف حيتس 70/3771، رسالة أرازي من باريس في 6/2/1949.
    30ـ Avi Shlaim, ‘Israeli Interference in Internal Arab World: The case of Lebanon’, in G. Luciani & G. Salame (eds.), The Politics of Arab Integration, London , 1988, p.236.
    31ـ الأرشيف الصهيوني المركزي، ملف س 25/ 3269.
    32ـ أرشيف الدولة، ملف حيتس 23/5563.
    33ـ أرشيف الدولة، ملف حيتس 6/3766، رسالة إلى شمعوني في 13/7/1948. ومن الملاحظ ان إسرائيل قامت بتنفيذ الاقتراحات التي عرضها إميل اده على طوفيه أرازي.
    34ـ دافيد بن غوريون، «دولة إسرائيل المتجددة»، تل أبيب: عام عوفيد، 1969، الجزء الأول، ص 306.
    35ـ رؤوفين أرليخ، مصدر سبق ذكره، ص 215.
    36ـ أرشيف الدولة، ملف حيتس 11/2570، رسالة يعقوب شمعوني إلى إلياهو ساسون في 12/11/1948.
    37ـ دافيد بن غوريون، «يوميات الحرب»، تل أبيب: عام عوفيد، الجزء الثالث، ص790. في استعماله كلمة باريس، يقصد بن غوريون إذا لم يحدث أي شيء من جانب الدول الكبرى التي كانت تشارك في اجتماعات الجمعية للأمم المتحدة في باريس.
    38ـ رؤوفين ارليخ، مصدر سبق ذكره، ص 224

  • Pourquoi vous emportez-vous contre le pèlerinage de paix des chrétiens en Terre Sainte Chrétienne et en particulier des maronites?
    Et pourquoi vous ne pipez mot à propos du pèlerinage meurtrier des iraniens chiites et de leur milice en Terre Libanaise et en Terre Syrienne?
    Les chants liturgiques et mélodieux des chrétiens d’orient et surtout du Liban vous donnent-ils de l’urticaire? Et bien, le Liban aussi est une Terre Sainte Chrétienne. Que ça vous plaise ou non, et il a sa Vallée Sainte.
    > A n’écouter que le bruit du canon, on ne peut -et les libanais en savent quelque chose- qu’aller de catastrophe en catastrophes!

  • Il est malsain de préjuger de mes réactions et malhonnête. Je ne m’emporte pas. J’ai fait un exposé factuel des faits avec les réactions des uns et des autres.

    -Primo: Ce voyage est controversé et n’a pas fait l’unanimité des Libanais, ni des chrétiens. Le nier serait malhonnête. Posez la question à Michel Aoun ou Soleimane Frangieh.

    Deuxio: Pointer le tropisme pro israélien des maronites revient à attester par des faits historiques une tendance lourde de l’Eglise maronite qu’il importait de soumettre à l’attention du public pour le prévenir de désagréments futurs. L’avoir fait en son temps sous Bachir Gémayel et Samir Geagea et leur folle équipée suicidaire, aurait évité tant aux Maronites qu’aux chrétiens de douloureux déboires, y compris le déclassement de leurs prérogatives constitutionnelles.

    Tertio: Sous couvert de “pèlerinage de paix des chrétiens en terre sainte chrétienne, en particulier des maronites”, comme vous présentez angéliquement ce voyage, en nous prenant pour des imbéciles, le voyage patriarcale a comporté un volet politique: La réhabilitation des supplétifs de l’armée israélienne, autrement dit les Harkis. Cela outrepassait le cadre purement pastorale de ce voyage.

    Quatro: Les Maronites n’ont pas la responsabilité exclusive du sort des chrétiens ni même du Liban. Mais tous les Chrétiens, au delà les Libanais, peuvent pâtir de leur cécité politique. Au vu des dégâts qu’ils ont infligés aux libanais et aux chrétiens par le passé, il est plus avisé d’anticiper leur emballement et de faire office de garde fou.
    Croyez moi, le retour du patriarche Sfeir à bord d’un hélicoptère de l’armée américaine dans la foulée de la guerre de destruction israélienne du Liban, en juillet 2006, a constitué un point noir de sa mandature patriarcale qui explique une part de son dégagement papal. Ce fait n’a grandi ni le patriarche, ni ses fidèles au sein de la communauté maronite qui compte pourtant de bien grands hommes politiques aux cotés de quelques nains reptiles.

    Cinquo: En ce qui concerne les Iraniens, leur pèlerinage ….je ne peux vous suivre dans toutes vos divagations. Mais une règle de bonne santé morale consiste à ne jamais se prévaloir de sa propre turpitude, selon la règle romaine bien connue de tous les élèves des jésuites: Nemo auditur propriam turpidines allegans. In pari causa, cessat repetitio.

    Certes le Liban regorge de vallées saintes, mais ce fait n’autorise pas à le souiller de forfaitures à répétition.

    Gageons que le patriarcat tiendra compte de ce papier plus intelligemment que votre réaction épidermique ne le suggère.

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