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Syrie : Riad Hijab, un bouffon du roi

Ce papier est co-publié par www.madaniya.info « Nous sommes de ceux qui disent NON A l’OMBRE », Aimé Césaire. Ce…

Par : René Naba - dans : Politique Syrie - le 8 avril 2016

Ce papier est co-publié par www.madaniya.info

« Nous sommes de ceux qui disent NON A l’OMBRE », Aimé Césaire.

Ce papier paraît le 1er avril 2016. Il ne constitue pas pour autant un poisson d’avril.

Riad Hijab, leader de taille ou homme de paille ?

Ses plus farouches ennemis n’auraient rêvé meilleure scarification morale. Le Président du « Haut Comité des Négociateurs » aux pourparlers de paix sur la Syrie pâtit d’un handicap dirimant du fait de son nom patronymique.

Riad Hijab: Son prénom Riad fait référence à la capitale saoudienne, non son port d’attache mais son lieu d’enchaînement, et son nom de famille Hijab, (le voile), le symbole absolu de l’obscurantisme wahhabite. Au point que les médias arabes, par dérision, désignaient la délégation de l’opposition syrienne pro wahhabite de « wafd riad » (délégation de Riad); une expression amphibologique qui désignait tout à la fois et le commanditaire saoudien et le commandité syrien.

Joke journalistique, « Wafd Riad » a affolé les réseaux sociaux et plongé dans l’hilarité une grande fraction de la communauté des locuteurs arabophones.

Les observateurs présents sur place à la reprise des pourparlers de Genève III sur la Syrie ont eu droit à un spectacle affligeant, indigne des enjeux de la bataille et de la souffrance du peuple syrien. L’éphémère ancien premier ministre du pouvoir baasiste a débarqué brusquement à Genève à la tête d’une task force de 54 membres, à bord d’un avion spécial de la flotte royale saoudienne, sans visa, décidé à montrer à la ville et au monde « urbi at orbi » et sa science et son audience.

Mais c’était sans compter sur les Helvètes qui briseront net son élan. Méticuleux comme les mécanismes d’une montre de précision dont ils en ont le secret de fabrication, postés à Genève Cointrain, redoutant que ce vol de gerfaut hors de son charnier natal ne s’apparente à un flux migratoire déguisé en quêteurs d’asile, ces braves douaniers, un tantinet légalistes, soumettront à la question l’imposante délégation syrienne. Quatre heures durant, à raison de 45 minutes par tête de pipe. Par tête de bétail.

Incommodé par un traitement incompatible avec son statut, Mounzer Makhos, le terne ambassadeur de l’opposition off shore syrienne en France, fera appel à son « confrère » français Franck Gellet, en charge des opposants syriens bénéficiant du label de l’Otan et des pétromonarchies, pour le sortir de ce guêpier, qu’il estimait indigne de son rang. En vain.

Telles de volailles en batterie, -en fait des valetailles-, en cage derrière les baies vitrées et blindées de la douane, ces ectoplasmes syriens en remake des « exilés de Coblence » faisaient peine à voir. Le spectacle suggérait une mise en quarantaine de ces révolutionnaires en chambre. Une mise à l’index de leur forfaiture.

Ils compenseront leur calvaire par un assaut des palaces de la cité helvétique. Les sous fifres, à l’hôtel N’vy Hôtel (quatre étoiles tout de même), à 990 FS pour la suite junior et à 1500 FS pour la suite. Les chefs, au prestigieux palace « Hôtel du Président Wilson », qui longe le lac de Genève.

Les bédouins pétrodollarisés, c’est bien connu, dans leur art ancestral du marchandage, sont passés maîtres. Prix d’ami, la nuitée au « Président Wilson » a été facturée à 750 francs suisses, majorée d’un supplément forfait nourriture de 300 francs par jour, soit la journée à 1.000 FS par négociateur. Sans compter les frais annexes des nombreuses et onéreuses prestations annexes (affectation de salles de réunion et de salon pour les conférences de presse), les limousines pour le déplacement de ces augustes personnes et leur protection rapprochée.

Soit pour un séjour d’une semaine, une note de 1,6 millions de FS. De quoi faire bombance et compenser avantageusement le dénuement de millions de Syriens dispersés à travers le monde du fait de leur cupidité et de leur inconsistance intellectuelle et morale.

Foin de transparence : Fastes et apparats en apparence mais coups bas en coulisses et bagarre de chiffonniers : Le Qatar, ombre falote de la Turquie, boudant la conférence, l’Arabe saoudite a mis à contribution les Émirats Arabes Unis pour s’acquitter de la quote-part du Qatar.

La révolution syrienne ne souffre pas d’intendance, mais d’incompétence. La révolution syrienne passera dans les annales comme l’unique révolution au Monde faite en costume cravates et cartes de crédits, sous parrainage royal. Et les pétromonarchies comme les plus gros donateurs de la destruction de la Syrie, un « pays du champ de bataille », de la dispersion de sa population et la mise en coupe réglée du pays sous l’autorité djihadiste.

Le surréalisme journalistique du graphomane du quotidien Libération

La vassalisation de la pensée journalistique est telle que nul au sein de la corporation des plumitifs n’a fait part de son étonnement que le choix d’une délégation devant négocier l’avenir de la Syrie ait été confiée à un des principaux belligérants, par ailleurs le plus rétrograde protagoniste du conflit.

Ils s’emploieront au contraire à valoriser le choix du chef des négociateurs.

Ainsi un graphomane de la presse française, en quête désespérée d’une posture d’oracle, mais nullement inspiré, gratifiera le bouffon du Roi du qualificatif de « leader de taille pour l’opposition syrienne ». Prudent toutefois, il s’abstiendra de préciser la dimension de la taille : XXXXXXL ou sss, extra-large ou very very very small, de dimension planétaire ou minus vulgum pecus.

« Leader de taille pour l’opposition syrienne » ou homme de paille du royaume saoudien ? Voyons voir

Rien pourtant ne justifie ce titre attribué abusivement à cet ancien apparatchik du pouvoir baasiste, porteur des valises des caciques du régime, ayant grimpé les échelons hiérarchiques à coups de piston. Rien, ni son parcours politique, ni sa combativité militante, ni son charisme, encore moins la profondeur de sa pensée stratégique ou son habilité manœuvrière.

Rien, sinon sa qualité de transfuge chèrement rétribuée. À croire que la trahison et l’alignement sectaire sur des régimes rétrogrades et sur les anciennes puissances colonisatrices des Arabes valent brevet de patriotisme et de moralité.

Sur la foi des informations recueillies tant auprès des milieux progressistes arabes de Beyrouth qu’au sein de l’opposition syrienne à Paris, Ryad Hijab est le petit fils de Mousleh Hijab, agent attitré des Français durant le mandat français en Syrie, originaire de Sokhné (dans la région de Homs). Sa famille sera contrainte de déserter sa région natale pour la région de Deir Ez Zor, à la suite de la mise à mort du chef de famille, « traître à la patrie », dès le départ des troupes françaises de Syrie. Le patriotisme était chatouilleux en ces temps-là.

Dans son lieu d’exil forcé, Riad Hijab fréquentera la faculté d’agronomie et s’inscrira à l’Union des Étudiants Syriens, dans sa section locale, non pas tant par engagement militant ou conscience civique, mais plutôt par sens aigu de l’opportunisme afin de s’assurer des protections politiques. Affirmation nullement gratuite, avérée et prouvée par la suite de sa carrière.

Le protégé d’Oum Hussein, la belle mère du Général Mohammad Souleymane

En parallèle à ses études agronomiques, l’homme se placera sous l’aile protectrice d’Oum Hussein, une dame à la forte personnalité dont l’incomparable avantage est d’avoir été la génitrice de trois grandes beautés, dont l’une épousera le Général Mohammad Souleymane, l’homme qui passe pour avoir été en charge du programme nucléaire syrien et assassiné de ce fait depuis la mer en 2004 à Tartous.

Factotum d’Oum Hussein, son poste lui servira de tremplin pour gravir les échelons de la hiérarchie pour finir, en 2004, secrétaire du parti Baas pour le secteur de Deir ez Zor, ayant la haute main sur la gestion des affaires du disctrict y compris « la gestion de la gente féminine du district » (sic), le repos du guerrier en somme, lointaine préfiguration du Djihad al Nikah, hobby prisé par les gérontocrates édentés des pétromonarchies du Golfe.

Son nom est alors cité dans une affaire de corruption de l’ordre de 20 millions de dollars dans une opération de surfacturation de l’office de l’habitat du district.

Il bénéficiera d’un sorte d’impunité sans doute imputable à ses fonctions de Directeur du cabinet de Nawaf Al Farès, le chef des services de renseignement pour le district de Deir Ez Zor. Un homme qu’il retrouvera au congrès constitutif de l’opposition wahhabite à Riyad et qu’il veillera à écarter de la liste des pressentis pour Genève tant il redoutait la concurrence de cet homme infiniment plus retors que lui.

Recalé à sa soutenance de thèse de doctorat d’agronomie à l’Université de l’Euphrate (Deir Ez Zor), l’année universitaire 2006-2007, pour « insuffisance langagière », le jury sera contraint de l’autoriser à tenter une nouvelle fois sa chance, encore une fois sur intervention de sa protectrice, Oum Hussein.

Par application du « Principe de Peter », qui consiste à promouvoir un incompétent pour s’en débarrasser, Riad Hijab sera promu gouverneur de Kuneïtra. Son passage au chef lieu du Golan, une zone quasiment sous le régime du non man’s land, à la frontière syro-israélienne, sans ressources, ni projets, sera de courte durée.

Parachuté gouverneur de Lattaquieh, en 2011, sa présence dans cette cité portuaire sera émaillée d’accrochages entre sunnites et alaouites. Il fera l’objet d’éloignement et sera nommé ministre de l’agriculture. Son nom, une nouvelle fois, est cité dans une affaire de corruption portant sur une spéculation sur l’avoine qui aurait, sous son magistère, quintuplé de prix pour atteindre le chiffre astronomique de 25.000 dollars la tonne.

Une trahison tarifée 10 millions de dollars et des indemnités pour 34 membres de sa famille

La section du parti Baas de Deir Ez Zor demandera sa mise à l’écart. Oum Hussein, une fois de plus, intercédera auprès de Bachar al Assad pour le poste de premier ministre. Riad Hijab occupera cette fonction de 2 mois et 8 jours, le temps de monnayer sa culbute.

Le tintement d’une monnaie sonnante et trébuchante et non l’appel de sa conscience lui fera franchir le Rubicon.

C’est le jackpot : le chiffre de 10 millions de dollars a été avancé comme prix de sa défection payée par le Qatar, à l’époque le débaucheur en chef de la contre-révolution, en sus d’une rétribution mensuelle de près de 20.000 dollars et une indemnité pour 34 membres de sa famille à titre de « risques encourus pour la défection ».

Judas a eu droit à trente écus pour sa forfaiture. Depuis lors, le prix de la trahison a grimpé en flèche, conséquence sans doute de l’effet d’image dans la guerre médiatique, indépendamment de la valeur de la prise de guerre.

À Doha, à trente km de la base militaire d’Aydid, la plus importante base militaire américaine du tiers monde dont la zone de contrôle s’étend de l’Afghanistan au Maroc, le transfuge syrien, à l’instar du chef du Hamas palestinien Khaled Mechaal, sera placé en résidence surveillée, avec mobilité réduite, tel un trophée de guerre. Sa résidence, un reliquaire, non un lieu de pèlerinage. Il s’échappera de sa cage dorée à son premier envol pour Abou Dhabi, pour réapparaître comme l’homme lige des Saoudiens.

Au vu de ce cursus, force est d’admettre que la seule véritable guerre de Libération menée par Riad Hijab aura été son échappée de l’étreinte du Qatar. Avec changement de râtelier désormais saoudien. Voile démasqué, Riad Hijab est le prototype de la girouette. L’inconstance dans les convictions !

Petit fils d’un agent des Français, agent lui même des pétromonarchies, Riad Hijab est au mieux un homme de paille, au pire un bouffon du Roi. Un « homme de taille pour l’opposition syrienne »? Tout au plus à son image : vénale, cupide et reptile. Dont acte.

Inspecteur gadget à l’imperméable couleur passe muraille, le graphomane de Libération est coutumier des saillies extravagantes, seul détenteur de la carte de presse française à pratiquer le surréalisme journalistique ; un exercice périlleux de politique fiction qui consiste à confondre son désir et la réalité, et les vessies pour des lanternes. Une novation déontologique générée par la guerre de Syrie. Une spécialité française en somme.

Coutumier du fait, il se distinguera peu de temps auparavant par des divagations sur la disgrâce du chef des services de renseignements syriens, le général Ali Mamlouk, l’homme qui n’a cessé de sillonner le Moyen-Orient, en sa qualité d’émissaire de son président, Bachar Al Assad, à la rencontre des décideurs régionaux, que cela soit l’égyptien Abdel Fattah Sissi, ou le propre fils du Roi d’Arabie, le Prince Mohammad Ben Salmane, voire le sultan d’Oman, ainsi que l’un des maîtres du jeu, le russe Vladimir Poutine.

Sa toute dernière saillie, avant celle concernant Riad Hijab, aura été celle a porté sur la date de signature par Téhéran de l’accord sur le nucléaire iranien. En homme qui se veut averti, il se livrera à des supputations sur une possible signature à la date commémorative du martyr de Hussein ou de son frère Hassan ou encore à la date de décès de l’Imam Rouhallah Khomieny, fondateur de la Révolution islamique iranienne.

En fait l’Iran, nullement amnésique, coupera net les élucubrations du scribe en apposant sa signature, le 14 juillet 2015, en vue d’acter dans l’ordre subliminal la défaite française, à la date commémorative de la prise de la bastille, célébrant la fête nationale française… comme un pied de nez à Laurent Fabius, à l’époque ministre des Affaires étrangères et à sa politique systématique d’obstruction.

Laurent Fabius boira d’ailleurs la coupe jusqu’à la lie puisqu’il sera chargé d’accompagner M. Hassan Rohani pour les honneurs militaires qui seront rendus au président iranien dans la cour même des Invalides à l’occasion de sa visite officielle en France, début 2016.

Un journaliste qui couvre un secteur géographique déterminé se doit de maîtriser la langue de sa zone de déploiement. Un journaliste qui se trompe sur le domaine de sa spécialisation cesse d’être un spécialiste et se trouve reléguer au rang de graphomane propagandiste. S’appuyer de surcroît sur une béquille virusée en la personne de la petite nièce de l’ancien premier ministre le plus frénétiquement pro-français du temps du mandat français sur la Syrie expose à de graves déconvenues.

Les sornettes de Jean Pierre Filiu

Dans le même registre, Jean Pierre Filiu, ancien scribe des affaires arabes au cabinet du premier ministre socialiste Lionel Jospin à Matignon (19997-2002), et columnist -calomniateur ?- actif au quotidien Libération. Cet ancien résident français à Damas, curieuse coïncidence, à l’instar des cerbères islamophilistes François Burgat et Ignace Leverrier (Le Monde) sera propulsé par le tandem socialiste François Hollande-Laurent Fabius au poste prestigieux d’enseignant à l’Institut des Études Politiques de Paris.

En état de lévitation, il fera de la guerre de Syrie sa « Guerre d’Espagne », confondant hâtivement les combattants de la liberté des « brigades internationales » et les éradicateurs obscurantistes de la Légion islamique. Mourir pour l’idéal républicain faisait sens ; détruire Palmyre, un contre sens.

Mieux, il saturera les ondes de ses sornettes. Des affirmations péremptoires qui valent leur pesant de claquettes de paso doble et de fandango.

Ainsi dans l’émission 28 minutes Arte Lundi 29 Juin 2015, Jean Pierre Filiu lâche son oukaze : « Il ne faut pas dire État islamique, car cela équivaudrait à le reconnaître comme État », coupe-t-il rageusement ses interlocuteurs, dont Elizabeth Quin, la présentatrice de l’émission « 28 minutes Arte ».

L’émission était consacrée au premier anniversaire de la proclamation du califat : « Il faut se contenter de le désigner du terme Daech », lâche-t-il sentencieusement.

Un gros éclat de rire a agité la sphère des locuteurs arabophones aux quatre coins de la planète à l’écoute de l’émission qui a relevé aussitôt cette incongruité en ce que le deux premiers syllabes de Daech, D et A pour « Ad Dawla Al Islamiya fil Irak wa Bilad Al Cham » DA… le D (Dawla) signifie très précisément en arabe « État » et A « Islamique ».

Le maître de la sociologie du Moyen Orient à Sciences po s’imagine-t-il que seule la reconnaissance en langue française vaut valeur juridique ? Avec des sornettes pareilles, le pseudo universitaire va droit dans le mur en klaxonnant, en se tirant même une balle dans le crâne dans un bel éclat de rire.

À tous égards, le chemin de Damas initiatique de l’ancien souffre douleur du cabinet socialiste de Lionel Jospin aura été un voyage traumatique, dont les séquelles se reflètent encore de nos jours dans les circonvolutions de sa pensée. Et ceci pourrait expliquer cela et le pire est à venir.

Urbi at Orbi : Une opposition syrienne qui hisse le drapeau du mandat français en signe de ralliement est une opposition servile. La cohorte de ces souteneurs intellectuels, des reptiles. Leur accouplement, un tandem de grande perversité scellant une conjuration de mercenaires gangrénés par l’esprit de lucre.

Le « Libération de Jean Paul Sartre », assurément, a depuis belle lurette cessé de vibrer au diapason de la liberté. Depuis belle lurette cessé d’épouser la cause du peuple.

Apprentis sorciers de tous acabits : À graver à jamais dans vos mémoires, les recommandations suivantes de Jacques Berque :

  • Ne jamais jouer la division devant les difficultés, face aux revendications
  • Ne jamais jouer lapavreté des gens et leur écrasement
  • Ne jamais refouler indifiniment les aspirations à l’indépendance et à l’identité
  • Ne jamais jouer les Droits de l’Homme contre les droits des peuples et inversement
  • Ne jamais mérpriser l’adversaire. Ne jamais se le faire mépriser lui-même, ce qui serait impardonnable

Jacques Berque. Recommandations faites à l’École Militaire à Paris, le 8 Mars 1991, au lendemain de la défaite de l’Irak dans la seconde guerre du Golfe (1990-1991).

Pour en savoir plus

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  • La France a perdu 7 places au classement mondial de la liberté de la presse en 2015, selon le rapport annuel de Reporters sans frontières publié ce mercredi 20 avril 2016. La concentration des médias aux mains d’acteurs financiers explique principalement la 45ème place aujourd’hui occupée par l’Hexagone.
    La principale explication du recul de la liberté de la presse que constate RSF dans l’Hexagone est la concentration de médias aux mains d’acteurs financiers. Ces hommes d’affaires qui nourrissent »d’autres intérêts, qui souvent pèsent beaucoup plus sur leur attachement au journalisme », selon les termes du rapport. « Il est très clair qu’en France, les rédacteurs en chef sont obligés de faire attention à certains sujets en fonction des propriétaires », explicite Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters Sans Frontières.
    « LA FACE ÉMERGÉE DE L’ICEBERG ». Ces interventions directes des propriétaires sur la ligne éditoriale des rédactions ne sont que « la face émergée de l’iceberg », selon Christophe Deloire. Il y a aussi une intervention plus soft, du fait d’un pluralisme de la presse trop restreint ».
    Toutefois, « La concentration en soi n’est pas vraiment le problème ». Le problème n’est pas la concentration, mais les intérêts des propriétaires. Et de prendre en exemple « la Norvège et les Pays-Bas, respectivement 1er et 3ème du classement », où les groupes médiatiques, « comme en Allemagne, ne vivent seulement que de leurs activités média ».

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