Tuesday, November 5, 2024
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L’opposition pétromonarchique off-shore syrienne: Un mercenariat de luxe.

Les aveux d’un repenti: Kamal Al-Labwani, l’homme qui avait supplié Israël de bombarder Damas. L’opposition pétro monarchique off-shore syrienne, un…

Par : René Naba - dans : Actualités International - le 14 avril 2020

Les aveux d’un repenti: Kamal Al-Labwani, l’homme qui avait supplié Israël de bombarder Damas.

L’opposition pétro monarchique off-shore syrienne, un mercenariat de luxe, une opposition mercenaire, au service de la stratégie israélo-américaine. Telle est en substance la teneur de la confession d’un repenti de l’opposition pétro monarchique off-shore syrienne, Kamal Al Labwani, dans une vidéo dont le contenu a été diffusé par le site en ligne «Ar Rai Al Yom» de l’influent journaliste arabe Abdel Bari Atwane.

«Les Etats Unis ont cherché à mettre sur pied une opposition au régime syrien dès 2005, dans la foulée de l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais, Rafic Hariri, un milliardaire binational libano saoudien, allouant un budget à ses recrues en leur assignant la mission de prendre contact avec Israël», déclaré notamment Kamal Al Labwani, qui soutient sans ambages que «Les Etats Unis ont financé l’opposition off-shore syrienne depuis 2005».

«Je me suis rendu aux Etats Unis à leur demande, en 2005, dans la foulée de l’assassinat de Rafic Hariri et la première subvention du congrès américain s’est élevée à cinq millions de dollars, mais les bénéficiaires l’ont conservé par devers eux», a-t-il assuré dans une vidéo dont les extraits ont été publiés samedi 6 avril 2019 par le quotidien en ligne «Ar Rai Al Yom», dirigée par l’influent journaliste Abdel Bari Atwane.

  1. Labwani a été arrêté à son retour des Etats Unis, en 2005, et condamné pour «haute trahison». Il sera libéré en 2012 à la faveur de l’amnistie générale décrétée par les autorités syriennes au début de la guerre en vue de désamorcer la crise.

La visite de M. Labwani est intervenue en novembre 2005, une année marquée par la disparition de Rafic Hariri et de son mentor le Roi Fahd d’Arabie saoudite. «Les Etats unis ont alloué durant cette même période une subvention de 30 millions de dollars à l’opposition iranienne», dans ce qui devait préfigurer la stratégie de déstabilisation de la République Islamique d’Iran, dans la foulée de la disparition des deux alliés majeurs des Etats Unis dans la zone (Hariri et Fahd) a-t-il poursuivi.

Un cas rare de fêlure mentale, M. Labwani mettra sur la place publique une ahurissante proposition, inédite dans les annales du conflit syro-israélien: Proposer à Israël de bombarder Damas, en contrepartie d’une flexibilité de l’opposition syrienne sur le statut du Golan.

«Israël est la meilleure chance des Syriens Il a la capacité militaire d’aider l’opposition syrienne et l’intérêt stratégique pour le faire. Israël est capable de modifier l’opinion internationale. Si vous voulez vous lier d’amitié avec les Syriens, envoyez-leur un signe d’amitié. Je vous le dis, mon peuple est prêt», a-t-il déclaré à un journal israélien. Offre nullement désintéressée, faite sans mandat populaire.

Mais pour s’exonérer de ses turpitudes passées, Labwani s’emploiera à accabler ses rivaux, dans ce qui apparait comme un règlement de compte feutré. Il soutiendra ainsi que l’islamiste Anas Al Abda a été un précurseur dans les relations nouées par l’opposition off-shore syrienne avec Israël.

2- Samir Kintar: Une opposition faisant office d’«indic» des Israéliens

Autre fait d’armes glorieux de l’opposition mercenaire syrienne, la communication d’informations à Israël ayant permis la localisation de Samir Kintar, alors en mission de repérage sur le Golan et son assassinat ciblé.

Doyen des prisonniers politiques arabes en Israël, Samir Kintar a été libéré au terme de trente ans de détention lors d’une opération d’échange de prisonniers entre Israéliens et le Hezbollah libanais, en 2008. A son retour au Liban, il avait été chargé par le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, d’envisager la possibilité d’ouvrir un nouveau front contre Israël dans l’hypothèse d’un nouveau conflit. Samir Kintar a été tué lors d’un raid israélien sur le Golan en compagnie de Jihad Moughnieh, le propre fils d’Imad Moughnieh, le fondateur de la branche militaire du Hezbollah.

Depuis lors le Golan a été annexé par Israël et les mercenaires syriens de l’opposition totalement déconsidérés par leur forfaiture et leur imposture.

3 – Le leadership de l’opposition syrienne: Des voleurs.

La subvention américaine devait bénéficier à trois destinataires : «les familles des prisonniers politiques, la mise sur pied d’un média d’opposition, notamment le lancement d‘une chaîne de télévision, enfin l’activation d’une société civile».

«Les familles des prisonniers politiques devaient bénéficier d’une allocation mensuelle de 1.200 dollars. Le groupement de l’opposition -qu’il s’agisse des opposants de l’intérieur et ceux situés à l’extérieur du pays- ont jugé l’allocation exorbitante et l’ont considérablement minoré».…Au lieu de 1.200 dollars par mois, l’opposition a décidé, arbitrairement, une réduction drastique de cette subvention, allouant aux familles syriennes la somme de 6.000 livres syriennes par mois, soit 100 dollars»…Les dirigeants de l’opposition dans ses deux composantes (interne et externe) ont conservé le reliquat de la somme», a ajouté M. Labwani. «A ma sortie de prison, j’ai demandé aux Américains de cesser leur aide, faisant valoir que les dirigeants de l’opposition étaient «des voleurs», a-t-il affirmé.

  1. Labwani précise qu’une féroce compétition a opposé les candidats à la direction de l’opposition off-shore syrienne, adressant de sévères critiques notamment à Anas Al Abda, Michel Kilo et Riad Turk.

Une cupidité confirmée par Brookings Doha Center dans son rapport annuel de 2014:

«La concurrence pour les subsides notamment auprès des associations caritatives pétro monarchiques a favorisé la division et la dispersion. Le style de vie des opposants en exil a suscité des moqueries en ce qu’il leur était reproché leur gout pour les hôtels cinq étoiles, occultant la dure réalité syrienne. Le chef de l’Armée Syrienne Libre, pendant cette période a assumé un rôle de «Public Relations» chargé de la répartition des armes et de l’assistance matérielle. L’échec de l’opposition pro occidentale a favorisé la montée en puissance de l’extrémisme, dont les Frères Musulmans, constituaient la force la plus modérée », relève notamment Brookings Doha Center, la section régionale de l’institution américaine.

4- Anas Al Abda, un islamiste, précurseur des relations avec Israël.

Pour atténuer sa responsabilité, M. Labwani précise qu’ «Anas Al Abda, Président du Mouvement pour la Justice et le Développement en Syrie, chef de la coalition off-shore pétro monarchique (Mars 2016-Mai 2017), a été son «devancier dans l’établissement de relations avec Israël».

Pour mémoire, Anas Al Abda est le propre frère d’Ahmad Ibrahim Hilal, responsable de l’information sur la chaîne transfrontière qatariote. Dans la guerre de Syrie, ils ont réédité le syndrome Ahmad Chalabi de la guerre d’Irak. Les deux frères ont agi en couple et en boucle, au diapason du tandem parisien formé par Basma Kodmani, première porte-parole de l’Opposition off-shore pétro-monarchique, et sa sœur Hala, propulsée subitement à la rubrique Moyen Orient du journal Libération dès le déclenchement du conflit, dans une belle illustration de la théorie de Pierre Bourdieu sur la circulation circulaire de l’information

«J’ai effectivement visité Israël en 2014, mais Anas Al Abda y avait établi des contacts avec les Israéliens dès 2006 et les services de renseignements britanniques sont au courant de cet état de fait. D’autres dirigeants de l’opposition off-shore syrienne ont emprunté le chemin de Tel-Aviv», a-t-il ajouté.

Anas Al Abda fera par la suite alliance sera avec Souhair Al Atassi, avant que la propre fille de Jamal Al Atassi, le chef du mouvement nassérien syrien ne démissionne à son tour de la structure oppositionnelle syrienne.

Sur le dispositif médiatique français dans la guerre de Syrie et la circulation circulaire de l’information

5- Riad Turk, 3me cible de Kamal Al Labwani

La duplicité des deux Riad: Riad Seif, le libéral, et Riad Turk, le communiste. Riad Seif : un satisfecit à l‘occupation américaine de l’Irak

Réputé pour son libéralisme, Riad Seif a jugé depuis les barreaux de sa prison où il était incarcéré que l’occupation américaine de l’Irak a été «positive» et «utile au peuple irakien».

Le communiste Riad Turk (communiste) lui a fait écho en développant la théorie du «Zéro colonialiste», considérant que l’occupation d’un pays arabe par la puissance impériale contemporaine avait propulsé l’Irak d’un «PAYS EN DESSOUS DU ZERO, A UN PAYS AU NIVEAU ZERO»

(Cf. à ce propos son article paru dans le quotidien libanais An Nahar en date du 28 septembre 2008).

La position du dirigeant communiste syrien a ébranlé la confiance qui régnait entre les diverses composantes de l’opposition syrienne, semant la suspicion dans ses rangs. Toutefois, à sa décharge, ce dirigeant d‘une branche dissidente du Parti communiste syrien, ancien prisonnier politique en Syrie, sera l’une des rares personnalités politiques syriennes à se livrer à une auto critique.

«Les bases sur lesquelles ont été établies les alliances tant au sein du Conseil national, qu’au sein de la coalition des forces de l’opposition ont échoué à réaliser les objectifs de la révolution syrienne et de parvenir à un changement démocratique», admettra Riad Turk lors d’une interview accordée à Mohamad Ali Atassi, parue dans le quotidien «Al Qods Al Arabi», le 3 septembre 2018, après sa sortie de Syrie.

Celui qui était généralement présenté comme étant le «Mandela syrien» avait initialement soutenu, en 2011, l’alliance de tous les courants de l’opposition, y compris les islamistes, ce qu’il regrettera par la suite.

«Nous étions dans l’urgence, nous avons pensé que cela ne serait pas forcément un problème de faire appel aux islamistes. J’étais moi-même parmi les plus enthousiastes. Je me suis trompé. A nous maintenant de reconnaître notre faute, quand on a passé sous silence certaines violations commises par des groupes islamistes».

L’illusion de croire que nous allons bénéficier d’un soutien marqué occidental face au régime syrien s’est vite dissipé. Ce rêve-là ne n’est pas réalisé, produisant un effet inverse.

Il eut été plus judicieux si notre collègue était allé au bout de son auto critique en soulignant son rôle et celui de son parti dans la popularisation de l’idée de l’intervention étrangère.

6- Les révélations fracassantes d’un ancien dirigeant de l’opposition: Nawaf Al Bachir

L’opposition off-shore syrienne constitue un parfait contre-exemple de la Révolution en ce que ses dirigeants sont des êtres cupides mus par l’appât du magot des pétrodollars des monarchies du Golfe et leur quête d’un adoubement par Israël répondrait au souci de se blanchir de leur rapacité.

Cheikh Nawaf Al Bachir, chef de la confédération tribale syrienne «Al-Baqqar», qui compte un million de membres, assure qu’un dirigeant de l’opposition off-shore, ancien dirigeant éminent de l’opposition a décidé de retourner en Syrie, en janvier 2017, au terme d’un exil de six ans, en signe de protestation contre les turpitudes de ces anciens compagnons de route.

Les détournements de fonds : Un détournement de 116 millions dollars.

Cheikh Nawaf Al Bachir assure qu’un dirigeant de l’opposition off-shore, dont il ne révèle pas l’identité, a détourné 116 millions de dollars des subventions à la guerre contre le régime et s’est réfugié dans un pays arabe où il a fondé un parti.

«Quand j’ai cherché à m’enquérir auprès des Saoudiens sur cette affaire de détournement, il me fut répondu “Cet argent est notre argent et cet homme est notre fils”, a déclaré Cheikh Nawaf lors de son interview par la chaîne libanaise «AL Mayadeen» mardi 17 janvier 2017 et reproduite par l’influent journal en ligne «AL Rai Al Yom» sur ce lien pour le locuteur arabophone: http://www.raialyoum.com/?p=605388

Selon lui, un autre dirigeant de l’opposition a détourné 18 millions de dollars. Son forfait accompli, il a obtenu la nationalité britannique et vit désormais à Londres, tandis que 51 millions de dollars se sont évaporés sans la moindre explication.

Un 3 ème a disposé d’une imprimerie pour éditer de faux passeports syriens: «Un dirigeant syrien a falsifié des passeports syriens avec l’aide des autorités d’un pays occidental, qui a mis à sa disposition une imprimerie pour éditer de faux passeports, en vue de faciliter le passage des «extrémistes» vers les pays européens», a-t-il soutenu.

Autres accusations: Des budgets ont été alloués par des états arabes à «des groupements figurant sur la liste des organisations terroristes»; Des armes fournis à l’opposition ont été revendus

Riyad Hijab, le chef des négociateurs de l’opposition pétro monarchique «n’est pas un islamiste mais s’est laissé débordé par les extrémistes».

Véritable bouffon du Roi, l’éphémère premier ministre baasiste passe pour avoir monnayé sa défection auprès du Qatar avant de rallier l’Arabie saoudite. Voir à ce propos Riyad Hijab, un bouffon du Roi http://www.madaniya.info/2016/04/01/syrie-riad-hijab-bouffon-roi

Sur le rôle du Qatar dans le financement du terrorisme islamique

https://www.madaniya.info/2017/11/15/qatar-le-livre-noir-3-4-la-cellule-de-doha-vecteur-dinfluence-du-qatar-au-sein-du-courant-salafiste/

7- Les lieutenants de l’industrie anglo-américaine de la promotion de la démocratie: Ahmad Ramadan et Radwane Ziadeh.

Le propos ne porte pas sur les cas de financements occultes des mercenaires de 3eme catégorie tels Anas Al Abdah précité, ou sur Farid Al Ghadry, Président du Parti de la Réforme en Syrie, exilé aux Etats Unis et animateur d’un blog au sein du journal israélien «Times of Israel».

Le lien du blog de Farid Al Ghadry sur le journal israélien «Times of Israel» https://blogs.timesofisrael.com/author/farid-ghadry/

Le propos vise des pivots de la stratégie d’influence américaine dans la guerre de Syrie

-Ahmad Ramadan, originaire d’Alep, opérant à Londres sous la couverture de chef de bureau d’Al Qods Press. Ancien assistant d’Ali Sadreddine Al Bayanouni, chef de la branche syrienne de la confrérie des Frères musulmans, et ancien agent de liaison auprès du mouvement palestinien Hamas jusqu’en 2011, Ahmad Ramadan était en fait chargé de la coordination avec les service secrets britanniques et porteur de valises pour le compte du Qatar et de la Turquie auprès de Jabhat An Nosra, filiale syrienne d’Al Qaida et du Front Islamique, vaste coalition comprenant 12 groupements islamistes en Syrie.

-Radwane Ziadeh, un des plus fidèles lieutenants de l’industrie anglo-américaine de promotion de la démocratie, il dipose d’un cv impressionnant.

Senior fellow d’un think tank de Washington financé par le gouvernement fédéral, l’«US Institute of Peace», présidé par Richard Solomon, ancien conseiller de Kissinger au National Security Council), Radwane Ziadeh s’est associé à un groupe de faucons de l’élite de Washington pour signer une lettre appelant Barack Obama à intervenir en Syrie.

Parmi ses cosignataires figurent James Woolsey (ancien chef de la CIA), Karl Rove (le mentor de Bush junior), Clifford May (Committee on the Present Danger) et Elisabeth Cheney, ancienne directrice de l’Iran-Syria Operations Group au Pentagone.

Organisateur infatigable, parfait initié de Washington en relation avec certains des plus puissants think tanks de l’establishment, ses connections s’étendent jusqu’à Londres où, en 2009, il est devenu chercheur invité à Chatham House. Radwane Ziadeh opérait en concert avec Oussama Monajed et Najib Ghadbian, politologue de l’Université de l’Arkansas, «un des premiers intermédiaires entre le gouvernement US et l’opposition syrienne en exil.

8 – Bourhane Ghalioune, le nec plus ultra du mercenariat: Un budget de 108 millions de dollars en 18 mois de présidence

Paré des vertus académiques et du qualificatif de «démocrate progressiste», Bourhane Ghalioune sera le premier à avoir fait acte d’allégeance à la doxa atlantiste.

Une recrue de choix de l’administration française, Bourhane Ghalioune, a été propulsé à la tête de l’opposition off-shore syrienne par Alain Juppé, sur recommandation de Bruno Levallois, agrégé d’arabe, ancien directeur de l’Institut du Monde Arabe et oncle de la commentatrice multimédia Agnès Levallois, ancienne officiante à la Direction du renseignement Militaire (DRM) et chantre de l’état kurde de RRRAQQQA sous encadrement français.

Signe de ses profondes convictions démocratiques, la première proclamation de l’universitaire franco syrienne a porté sur la première mesure symbolique qu’il prendrait au début de son mandat présidentiel, à savoir la rupture des relations stratégiques avec le Hezbollah et de la relation spéciale de la Syrie avec l’Iran.

Imprudent, l’homme tout heureux de sa célébrité médiatique nouvelle, a pris cet engagement, en l’absence de toute certitude sur l’issue de la guerre, sans la moindre garantie de son accession au pouvoir, sans la moindre consultation populaire.

Sa déclaration au Wall Street Journal a plongé dans une profonde consternation ses parrains français en ce qu’elle a révélé prématurément les objectifs sous-jacents de la campagne de Syrie. Ci Joint la déclaration de Bourhane Ghalioune au Wall Street Journal: «Au pouvoir, je romprai les relations de la Syrie avec l’Iran le Hezbollah et le Hamas».

Cet engagement, sans mandat du peuple syrien, a néanmoins été consigné dans le protocole de Doha, la plate-forme politique de l’opposition, signée en Novembre 2012, sous la pression du Qatar, prévoyant en outre de recourir à la négociation politique pour récupérer le plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967.

En sa qualité de Président de l’opposition off-shore, -dans l’euphorie de la chute imminente de Bachar Al Assad, «tous les quinze jours» assuraient les oracles-, Bourhane Ghalioune a eu droit à un traitement royal, un virement d’un million de dollars chaque cinq jours pour assurer son train de vie. En sus de son traitement de la fonction publique française. Soit en 18 mois de présidence, 108 millions de dollars, un traitement de PDG d’une multinationale. Un jackpot. Un mercenariat doré pour servir de caution à la destruction de sa patrie d’origine.

Pour le locuteur arabophone, Cf. à ce propos les jongleries politiciennes de Bourhane Ghalioune dont le compte mel avait été piraté par des hackers, notamment sa requête au Qatar réclamant 1 million de dollars tous les cinq jours et autant à l’Armée Syrienne Libre (ASL).

Ghalioune Leaks sur ces liens:

9– Autre surprise de taille de l‘opposition off-shore syrienne: la présence d’un sous-marin turc à sa tête.

Khaled Khojja, alias Al Bitkine Khoja Oglo: un sous-marin de la Turquie au sein de l’opposition off-shore syrienne.

La grosse surprise est venue de la propulsion d’un syrien, Khaled Khojja, ancien dirigeant de la coalition de l’opposition off-shore syrienne comme membre fondateur du nouveau parti fondé par Ahmad Daoud Oglo, l’ancien lieutenant du président Erdogan et désormais son pricnipal opposant

Naturalisé turc bien avant le soulèvement populaire de Syrie, le syrien s’était bien gardé de révéler sa double nationalité afin de ne pas compromettre son ambition de présider l’opposition soutenue par une coalition islamo-atlantiste et de dénoncer par voie de conséquence la duplicité de la Turquie.

Khaled Khojja, qui a dirigé la coalition de l’opposition en 2015, a été présenté au public, le 14 décembre 2019, lors du meeting de lancement du nouveau parti d’Ahmad Daoud Oglo, le parti «Gelecek Partisi» sous le nom d‘Al Bitkine Khoja Oglo. Il figurait au 17eme rang des 154 des membres fondateurs sur de la direction du nouveau parti. Ce qui en fait un membre de la garde rapprochée d’Ahmed Daoud Oglo.

Sa double casquette lui a permis en tout cas d’opérer un hold-up sur l’opposition off-shore syrienne pour le compte de la Turquie dans une apparente parfaite légalité. A «l’insu du plein gré» des services occidentaux?

Une telle révélation a plongé dans un profond embarras les parrains de l’opposition off-shore syrienne, dupés par la duplicité turque en ce qu’elle pose la question de savoir si l’opposition anti-Assad était présidée par un turc, par abus de confiance d’Ankara vis à vis de ses autres partenaires, ou si Khaled Khojja a fait valoir a posteriori sa nationalité turque après la déconfiture de l’opposition off-shore syrienne et ses parrains occidentaux en Syrie. En tout état de cause, l’épisode Khaled Khojja, sous-marin de la Turquie dans la guerre de Syrie, contribue à accréditer l’idée d’un complot international contre le pouvoir baasiste et discrédite d’autant les islamophilistes français dont le chef de file le plus en vue n’est autre que François Burgat. Gageons que l’ancien résidant français à Damas saura théoriser une nouvelle tortuosité intellectuelle pour justifier cette double imposture, celle de Khaled Khojja et la sienne propre.

Pour le locuteur arabophone, pour aller plus loin sur cette affaire cf. ce lien.

10 – Le recyclage de Mohamad Allouche dans la restauration haut de gamme

Un autre chef de l’opposition pétro monarchique, Mohamd Allouche, qui présida un temps l’opposition pro-saoudienne aux négociations internationales de Genève sur la Syrie, sest reculé dans la resuatration haut de gamme en Turquie.

Ancien chef de Jaych Al Islam, (Armée de l’Islam) (2012-2015), et, qui, à ce titre, contrôlait le secteur d’Al Ghoutta, dans la banlieue de Damas, avait exhorté ses troupes à se battre jusqu’à la mort pour ne pas céder du terrain, Mohamad Allouche s’est métamorphosé à la veille du nouvel an 2020, en prospère restaurateur à Istanbul, inaugurant en grande pompe son luxueux restaurant de plusieurs étages d’une valeur de vingt millions de dollars pour une clientèle haut de gamme.

Des activistes des réseaux sociaux ont lancé un appel au boycott de ce restaurant, édifiés grâce au «prix du sang versé par les martyrs syriens». Un Autre de ses collègues de Jaych Al Islam, Abou Hammam Al Bouidani, s’est lui aussi recyclé en Turquie, devenant un entrepreneur dans le BTP.

Pour le locuteur arabophone, pour aller plus loin sur cette affaire cf. ce lien.

11 – Le rapport sur le pauvreté en Syrie

L’opulence des dirigeants de l’opposition off-shore tranche avec la précarité de la population syrienne dont 63 pour cent se trouve en état de pauvreté; 7 pour cent en état de grande précarité vivant avec 1,25 dollars par jour; 13, 2 pour cent des enfants atteints de rachitisme; 67 pour cent des femmes meurent lors de leur accouchement, selon un rapport sur la pauvreté en Syrie publié le 10 avril 20129 par le journal libanais «Al Akhbar». Ci-joint le lien du rapport

Le bilan des pertes de l’économie syrienne

12- La paupérisation de la Syrie : Le pari des pays occidentaux pour renverser le président Bachar Al Assad.

La paupérisation croissante de la population syrienne est le pari fait par les pays occidentaux en vue d’évincer le président syrien Bachar Al Assad à l’occasion des prochaines élections présidentielles syriennes, en 2021.

Un blocus de fait est imposé par les Occidentaux à la Syrie. Au Liban, Américains et Anglais ont édifié une série de poste d’observation le long de la frontière syro-libanaise et mis sur pied une brigade d’intervention frontalière dans le secteur préludant à un assèchement du transit entre la Syrie et le Hezbollah libanais. En Jordanie, deux bases américaines ont été aménagés dans la région d’Irbid, dans le secteur jordanien de la frontière avec la Syrie, et Mafrak, qui contrôle l’accès à la frontière irakienne, parallèlement à la ratification par les Etats Unis de l’annexion du plateau du Golan syrien par Israël et l’occupation par la Turquie d’une portion du territoire syrien « A l’EST de l’Euphrate», pour servir de zone tampon face à l’irrédentisme kurde dans le Nord de la Syrie frontalier de la Turquie.

En application de la «Anti Assad Assistance», les pays occidentaux à l’instigation des Etats Unis, ont accentué leur blocus de l’Iran principal soutien régional de la Syrie, et freiné le processus de normalisation des relations entre le Syrie et les pétromonarchies du Golfe, faisant pression sur la Jordanie et le Liban en vue de bloquer le retour de réfugiés syriens qu’ils abritent sur leur territoire, dans le but de s’en servir comme levier électoral anti Assad.

Les Occidentaux et les monarchies du Golfe conditionneraient leurs subventions aux réfugiés syriens de Jordanie et du Liban, –au nombre de près de 4 millions d‘habitants et situés hors du contrôle gouvernemental syrien–, à un vote anti Assad. De la corruption électorale en somme. Au mieux du chantage à la misère au pire.

A l’abri des millions de dollars accumulés par leur forfaiture, que pensent de l‘annexion du plateau du Golan syrien par Israël, ces grands démocrates humanistes qui ont nom Kamal Al Labwani, Bourhane Ghalioune voire même Youssef al Qaradawi, le Mufti de l’OTAN. Un trio fort de la force d’un domestique. Pitoyable et méprisable.

Enfin, cerise sur le gâteau, les États-Unis, se fondant sur un audit public en date de Février 2020, font état de la perte de la trace de 710millions de dollars en Syrie, perdus ou volés.

Pour aller plus loin sur les turpitudes de l’opposition pétro-monarchique off-shore syrienne

Tel-Aviv, lieu de pèlerinage de l’opposition off-shore syrienne ½

Tel-Aviv, lieu de pèlerinage 2/2

De la régression de l’idée de la démocratie dans le monde arabe

L’intrigant et sulfureux Mohamad Ezzat Khattab

Illustration

Amnesty International