Le Lobby pro israélien au sein de l’Union Européenne 1/3
Vichy et la tétanie du débat public en France. L’indignation suscitée par la profanation d’un cimetière juifs d’Alsace dans la…
Vichy et la tétanie du débat public en France.
L’indignation suscitée par la profanation d’un cimetière juifs d’Alsace dans la foulée de l’émotion provoquée par l’agression verbale dont a été victime Alain Finkielkraut, le 16 Février 2019 à Paris, en marge de la manifestation des «Gilets Jaunes» a conduit un député de la majorité, membre de la République en Marche (LRM) Sylvain Maillard à réclamer la pénalisation de l’antisionisme.
Criminaliser l’anti sionisme? Où va-t-on. Vers quelles dérives chauvines mènent-ils la France ces incendiaires électoralistes?
L’honorable élu de la nation, plutôt que de se vautrer dans la fange de la démagogie, aurait dû s’interroger sur les raisons de l’agressivité certaine que focalise sur sa personne Alain Finkielkraut, de même que sur l’absence d’un «Mémorial de la Shoah» au Royaume Uni, un pays européen d’une importance comparable à la France. De la réponse à cette question, jamais enseignée dans les manuels d’histoire, il aurait compris une part des grands malheurs qui minent la France.
L’académicien, il est vrai, ne laisse pas indifférent. Théoricien de l’équipe de France de Foot «Black Black Black risée de l’Europe» mais néanmoins double champion du Monde, il est aussi l’un des inspirateurs d’Anders Behring Breivik, l’auteur du carnage d’Oslo, en juillet 2011, dans le prolongement de la convergence de l’extrême droite israélienne et Israël, matérialisée par le rapprochement entre Benyamin Netanyahu et Victor Orban (Hongrie).
Une imposture morale de l’alliance des descendants des victimes du génocide hitlérienne et les héritiers spirituels de leurs anciens bourreaux, matérialisée par le rapprochement entre Benyamin Netanyahu et Victor Orban (Hongrie).
Pour aller plus loin sur ce sujet : https://www.renenaba.com/le-carnage-doslo-un-symptome-des-derives-de-la-pensee-intellectuelle-occidentale/
Pas de «Mémorial de la Shoah» au Royaume Uni tout simplement car Londres a été la plateforme de la libération de l’Europe continentale du joug nazi, quand Vichy faisait office d’anti chambre des camps de la mort. Et pendant que la Royal Navy torpillait gaillardement le ravitaillement stratégique du III me Reich, la flotte française, piteusement, se sabordait à Toulon. Panache français qu’ils disent.
Pourquoi le Royaume Uni? Tout simplement parce qu’il n’y eut ni rafle de Vel D’Hiv, ni port d’étoile jaune, ni Drancy, ni Guy Moquet, ni délation, ni déportation, ni collaboration. Le distingué Donald Trump dans son langage châtié a bien résumé la question en assurant, non sans raison, que «Sans nous (les Américains) à Paris on aurait parlé Allemand». Vichy, une mèche à combustion lente dont la déflagration, 70 ans après, se fait sentir encore de nos jours.
Un état de fait dont pas un arabe ou musulman, ni le moindre basané n’en est responsable… De ce grand malheur qui ronge la France en une tache indélébile, une souillure morale absolue. L’antisémitisme en France, ses origines, ses causes, sa persistance, sont à rechercher ailleurs. En France même, pas au «sein» des mères des banlieues périphériques.
Le malheur des Arabes et des Musulmans est bien plus grave et plus profond. Il provient de l’aberration mentale de dirigeants ayant procédé au détournement de la religion musulmane au service de leurs anciens colonisateurs, au détriment des grandes puissances sans passif colonial avec eux (Chine, Russie), dont l’exemple le plus affligeant n’est autre que le prédicateur millionnaire du Qatar, Youssef Qaradawi.
Ah les contorsions doctrinales du thésard longue durée de François Burgat, Nabil Ennasri, l’ancien souffleur sur les braises islamistes, converti aux vertus de la dé-radicalisation, pour justifier l’injustifiable du Mufti de l’Otan, lors de la soutenance de sa thèse à l’Université d’Aix Marseille, en Novembre 2018.
Une instrumentalisation de la religion musulmane au détriment des intérêts à long terme du Monde arabe et musulman, suscitant une islamophobie généralisée au point de gommer les turpitudes occidentales.
Misère, frustration, errance, désespérance, déshérence, stigmatisation, criminalisation: Voilà ce que dans les familles arabes des zones périurbaines de France «on tète avec le lait de sa mère», avant le basculement vers la déviance et la violence au terme d’une vie brève mais dense de privation et répression.
Emmanuel Macron devant le CRF: un discours de puissants
La clause IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance): une définition de la droite israélienne colonisatrice.
M. Emmanuel Macron, redoutant vraisemblablement une surenchère propulsée par les actes anti sémites, -en augmentation de 74 pour cent en France en 2018-, a voulu couper court à cette proposition visant à l’adoption d’une loi punissant l’antisionisme au même titre que l’antisémitisme. Sans doute en raison du fait que le couplage de l’antisémitisme et de l’antisionisme relève d’un amalgame hypocrite et dangereux sous tendant une volonté de museler toute critique d’Israël. De faire en sorte qu’Israël soit l’unique état au Monde soustrait à la critique.
«Je ne pense pas que pénaliser l’antisionisme soit une bonne solution. Je pense que ce que nous aurons à faire (…), c’est faire république, c’est-à-dire être ensemble. (…) Faire république, c’est éduquer, former», a déclaré le président français. Autrement dit faire de la pédagogie non de la démagogie en vue d’exacerber le chauvinisme des Français.
Puis se ravisant, le soir même, il effectuera un rétropédalage dont Jupiter en le secret et concédera à ses hôtes, lors du diner annuel du CRIF, mercredi 20 Février 2019, que la France allait adopter dans ses textes de référence une définition de l’antisémitisme élargie à l’antisionisme. «L’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme».
«Depuis plusieurs années, et la situation s’est encore aggravée ces dernières semaines, notre pays – comme d’ailleurs l’ensemble de l’Europe et la quasi-totalité des démocraties occidentales – est confronté à une résurgence de l’antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde guerre mondiale», a-t-il fait valoir
La promotion d’une définition israélo-centrée de l’antisémitisme trouve son origine, au début de la décennie 2000, à travers les efforts d’un lobby de la droite colonialiste israélienne, le «Jerusalem Center for Public Affairs (JCPA)», qui souhaitait faire taire les critiques portées contre la politique israélienne, notamment en Europe. Devant l’échec de leur tentative auprès des organismes européens, les promoteurs de cette définition se sont alors tournés vers l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance), organisme intergouvernemental chargé de promouvoir la mémoire de l’holocauste, dont ce n’est pas la mission.
La définition elle-même est particulièrement floue. Sa rédaction laisse rêveur: «L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs, qui peut s’exprimer par la haine envers les Juifs. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme sont dirigées contre des personnes juives ou non-juives et/ou leur propriété, contre les institutions de la communauté juive ou les lieux religieux».
Gageons que ce terme IHRA fera florès dans les propos des médiacrates en mal de légitimité. Et Motus sur les contradictions du disciple du philosophe Paul Ricœur qui entend lutter contre la montée de la xénophobie au sein de l’Union européenne, et, «en même temps» faire taire les critiques sur l’alliance du premier ministre ultra droitier israélien Benyamin Netanyahu avec les chefs de file du chauvinisme planétaire Victor Orban (Hongrie), Jaïr Bolsonaro (Brésil).
Sous couvert de lutte contre l’antisémitisme, le lobby pro israélien en France cherche en fait à discréditer toute expression de solidarité avec la lutte du peuple palestinien. En entérinant cette démarche, la France se rend, cette fois, complice d’un sociocide palestinien.
Pour aller plus loin sur ce thème : https://orientxxi.info/magazine/comment-israel-manipule-la-lutte-contre-l-antisemitisme,2892
A deux mois des élections européennes, les premières de la mandature d’Emmanuel Macron, qui se dérouleront en Mai 2019, retour sur le révisionnisme historique opéré par les signataires du «Manifeste du Nouvel Antisémitisme» qui pensaient pouvoir ainsi troquer, en toute impunité, l’antisémitisme récurrent de la société française par une arabophobie et une islamophobie rance. Un dossier en trois volets portant sur «le lobby pro-israélien en France», 2eme volet: «le CRIF, chef d’orchestre du tapage médiatique», enfin, 3eme volet un sur «le lobby pro israélien en Europe».
Un comportement impétueux
Ah Vichy et son ignominie, qui tétanise tout débat public en France, l’aseptisant de toute critique à l’égard d’Israël, l’assimilant à une forme déguisée d’antisémitisme, au point que l’ultra-bellicisme de l’Etat Hébreu, ses bains de sang répétitifs, -de Deir Yassine, en 1948, à Dawaniya, (1949), à Qibya (1953 par Ariel Sharon, à Kafr Qassem, en 1956, à Bahr al Baqqar, (1970) à Sabra Chatila (1982), sont présentés comme des actes d’auto-défense de la «sentinelle avancée du Monde Libre face à la barbarie arabo musulmane», justifiés «au nom de la «pureté des armes» de «l’armée la plus morale du Monde».
A lire : http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/04/04/une-breve-et-douloureuse-histoire-des-massacres-israeliens/ & http://www.france-palestine.org/Les-cartes-des-colonies-israeliennes-qui-ont-choque-Barack-Obama
Assignation, intimidation, stigmatisation, prescription, pleuvent dru. La tension est persistante, la pression constante, en dépit du riche bestiaire utilisé par les Israéliens pour désigner les Palestiniens ou les Arabes (Animaux à quatre pattes, cafards etc..) dans le silence complice de la classe politique française.
Au point de placer toute pensée dissidente sur la défensive, de pénaliser voire de criminaliser les exogènes de France du fait de leurs origines ethnico-religieuses, comme si le fait d’être arabe ou musulman l’afflige d’une tare indélébile. Comme si l’histoire de France est le récit d’un long fleuve tranquille d’un pays peuplé de blanches colombes.
S’il est vrai que toute conscience se pose en s’opposant, l’histoire de France est jalonnée de massacres, tant sur le plan interne, pour ancrer dans l’opinion la suprématie de la fille ainée de l’Église catholique, que sur le plan externe, pour intérioriser dans le psychisme des peuples colonisés leur sentiment d’infériorité.
Sur le plan interne, le Massacre de la Saint Barthélémy (24 août 1572), contre les Protestants, le génocide hitlérien (1939-1945), contre les Juifs, et sur le plan externe (Thiaroye 1944-Sénégal; Sétif 1945-Algérie; Haut-Sananga 1960-Cameroun) révèlent rétrospectivement un comportement sinon belliqueux, à tout le moins impulsif. De nos jours, l’expression adéquate serait éradicateur.
Un comportement impétueux compensatoire de deux siècles de désastres militaires. Trafalgar, Waterloo, Fachoda, Sedan, Mexique, culminant avec la capitulation française de 1940 face à l’Allemagne nazie, conduiront l’historien Marcel Gauchet à conclure qu’«En Mai 1940, la France a brutalement cessé d’être une grande puissance».
Circonstance aggravante, la capitulation de 1940 sera en effet suivie quatorze ans plus tard du désastre de Dien Bien Phu (1954), première défaite d’une armée blanche d’un pays membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU face à un peuple basané, et, deux ans plus tard, en 1956, du désastre diplomatique de Suez contre l’Egypte nassérienne et de l’Indépendance de l‘Algérie, mettant un terme à 130 ans de colonisation intensive de ce pays.
Ce piteux bilan, – quatre capitulations en deux siècles, record absolu parmi les grandes démocraties occidentales, n’a pas pour autant bridé la morgue française ni induit une culture de la modestie.
A la désastreuse claironnade de Paul Raynaud, à l’époque ministre des finances, «Nous vaincrons par ce que nous sommes les plus forts», a succédé 78 ans plus tard, la fanfaronnade de la technostructure française: «Seule armée européenne présente sur tous les océans et les cinq continents via ses bases militaires, l’armée Française est l’ultime armée européenne à posséder les cinq fonctions stratégiques majeures en mesure de l’habiliter à être chef d’une coalition en Europe», tonnera sans sourciller le chef d’état-major interarmes François Lecointre, dans sa déposition devant la commission des forces armées de l’Assemblée nationale, le 20 mars 2018. Sauf que le gradé a commis une omission de taille, à savoir que la France n’est plus désormais que la sous-traitante des Etats Unis dans ses anciennes zones d’influence (Afrique francophone, Moyen Orient)
Le révisionnisme historique de Philippe Val, nouveau lauréat du Prix du CRIF cru 2019.
L’antisémitisme ancien ou nouveau est récurrent à la société française. De l’affaire Dreyfus, qui a éclaté alors qu’aucun Arabe ou Musulman n’était présent en France, à la collaboration vichyste au génocide hitlérien, qui s’est déployé alors que près de 400.000 Arabes et Africains, Chrétiens ou Musulmans, volaient au secours de la France pour libérer leur colonisateur du joug nazi et mettre un terme à la persécution des Juifs par leurs compatriotes français du fait de leur différence religieuse.
N’en déplaise à Philippe Val, l’imposteur qui pratique le révisionnisme historique anti arabe en guise de rente de situation, nouveau lauréat du Prix 2019 du cru 2019, à Manuel Valls, le caniche d’Hillary Clinton piégé par sa psychorigidité, à Bernard Henry Lévy et sa fausse théorie sur «les origines nazies du terme Iran», Renaud Camus et son «grand remplacement», Georges Bensoussan et ses jérémiades sur les «territoires perdus de la République», une énergique et douloureuse piqûre de rappel s’impose à l’attention des chantres de la nouvelle islamophobie.
Urbi at Orbi: Tous les théoriciens de l’antisémitisme sont des Français de pure souche: De Charles Maurras, à Céline, voire même Georges Bernanos, à Alain Soral, le dragueur de voix de la périphérie urbaine des grandes villes françaises au profit du Front National.
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https://www.renenaba.com/philippe-val-ou-le-revisionnisme-anti-arabe-en-guise-de-fond-de-commerce/
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https://www.madaniya.info/2016/12/06/france-manuel-valls-no-pasaran/
L’immigration basanée en France, une immigration de créance et non de bienfaisance.
Pour mémoire: La contribution des basanés à la libération de la France durant les 2 Guerres mondiales a été substantielle de l’ordre de 1,2 millions de combattants dont près de 100.000 tués.
Fait ignominieux: Ce tribut de sang, sans doute unique dans l’histoire, s’est acquitté alors que la France sabordait sa flotte de guerre à Toulon plutôt que de livrer bataille à l’ennemi et qu’une bonne fraction de la population française se fourvoyait dans la collaboration nazie.
Ce sacrifice des colonisés, les exogènes de la République, en substitution des indigènes français, dans la défense de leur colonisateur fait que l’immigration basanée en France s’impose comme une immigration de créance et non une immigration de bienfaisance. Il devrait faire taire à jamais les chantres du « Nouvel antisémitisme » qui font du révisionnisme anti arabe et anti musulman une rente de situation, à l’instar des signataires du «Manifeste des 300».
L’instrumentalisation de l’accusation d’antisémitisme pour neutraliser toute critique à l’égard d’Israël a été érigée en mode opératoire absolu pour stigmatiser toute opinion dissidente à la doxa néo conservatrice philo sioniste. Le procédé est abject qui signe une forme hideuse et vile de la censure. Il n’immunise pas de ses dérives. Au point qu’un député israélien ira jusqu’à proclamer «la supériorité de la race juive» dans une reproduction inversée de la théorie nazie de la « supériorité de la race aryenne». Ah les ravages de l’excès des tenants du « nouvel antisémitisme » qui se projette parfois dans le psychisme pathologique de certains représentants du «peuple élu ».
Pour aller plus loin sur ce sujet : https://fr.timesofisrael.com/un-depute-israelien-proclame-la-suprematie-de-la-race-juive/
Près de 550.000 basanés, -arabes et africains, chrétiens et musulmans-, ont combattu dans les rangs de la France durant la 1 ère guerre Mondiale, dont plus de 50.000, ont perdu la vie et, fait rarissime dans l’histoire, pour la 2me fois en un même siècle, près de 400.000 autres ont volé au secours de la France durant la 2me Guerre Mondiale, pour défendre un pays, la France dont les concitoyens n’ont pas su, pas pu, ou ou pas voulu le défendre.
Quatre mille deux cents (4.200) combattants originaires d’Afrique du Nord, (le Maghreb), -sur les 6.500 tués de l’armée française, soit les 2/3, sont tombés au champ de d’honneur de Monte Cassino, la plus grande victoire de l’armée française, qui hisse Monte Cassino tout à la fois au rang de victoire française qu’arabe.
Cet état de service devrait donner aux basanés de France droit à une entrée par la grande porte dans la vie publique française, et non à une entrée honteuse escamotée par la porte de service. En un mot d’avoir voix au chapitre.
Nicolas Sarkozy ou la déconstruction de la «politique arabe de la France»
Que nenni. Toute réflexion sur le bien-fondé de la déstructuration d’une prétendue «politique arabe» de la France déconstruite par les plus philo sionistes dirigeants français, Dominique Strauss Khan, Bernard Kouchner et Nicolas Sarkozy est bannie, alors que, parallèlement, le pèlerinage à Tel Aviv est devenu le passage obligé de tout aspirant à un rôle national en France.
Sans faux fuyant, le premier président de «sang mêlé» a même été jusqu’à faire acte de candidature à la magistrature suprême depuis Herzilya, transposant dans la foulée le conflit israélo palestinien en France, en sollicitant l’expertise de la répression des manifestations périurbaines de France, en 2005, à Avi Dichter, le responsable de la sécurité israélienne pour les territoires palestiniens occupés, et non l’avis de son homologue, le ministre israélien de l’intérieur.
Mieux, signe de sa défiance à l’égard des diplomates français, dans une démarche qui constitue une parfaite illustration des confusions des genres, il mandatera Valérie Hoffenberg, Présidente du bureau Français de l’American Jewish Committe (AJC), en tant que «Représentante spéciale de la France pour la dimension économique, culturelle, commerciale, éducative et environnementale du processus de paix au Proche-Orient ».
Autrement dit, la patronne d’un lobby juif américain en France en charge pour le compte du gouvernement français des négociations israélo-palestiniennes. De quoi rêver, sauf à penser que la France est en panne de diplomates compétents pour ce genre d’exercice.
Le délire démagogique judéophile de Nicolas Sarkozy.
La démagogie de Nicolas Sarkozy a atteint un degré tel que, sur les conseils de la si peu avisée mais totalement dogmatique Emmanuelle Mignon, le «sang mêlé» envisagera de « confier la mémoire » des 11.000 enfants français victimes de la Shoah à chaque élève de CM2, à partir de la rentrée scolaire 2008.
Simone Weil, ancienne déportée, mesurant sans doute les dégâts considérables qui seraient infligés au psychisme des enfants, brisera net ce projet. Dans une réaction énergique, l’ancienne présidente d’honneur de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, –qui «dénonçait régulièrement toute forme de concurrence des mémoires, qui conduit toujours à la confusion des esprits»–, qualifiera ce projet d' »inimaginable, dramatique, injuste », estimant cette mémoire « bien trop lourde » à porter pour des enfants de cet âge.
Sur la déconstruction de la «politique arabe de la France» : https://www.renenaba.com/le-voyage-dun-sang-mele-dans-son-pays-de-predilection/
Les «Juifs de France» d’Emmanuel Macron
Si le socialiste François Hollande n’a pas hésité pas à pousser la chansonnette dans la cuisine du plus xénophobe dirigeant de la droite israélienne Benyamin Netanyahu, l’assurant de pouvoir toujours entonner «une chanson d’amour pour Israël», Emmanuel Macron, lui, actera, depuis la tribune du CRIF, en 2018, le statut de «Juifs de France» aux membres de la communauté nationale se réclamant de la religion juive. Une reconnaissance en contradiction avec le principe de la laïcité; un principe cardinal de la vie politique d’un pays, unique au monde à avoir consacré ce principe.
Ce faisant, M. Macron a appliqué aux juifs le même procédé que le régime de Vichy dont le critère de sélection vers les «camps de la mort» avait été l’appartenance religieuse des citoyens français. A n’y prendre garde, l’identification communautaire des citoyens français pourrait favoriser une ghettoïsation de la vie politique nationale.
Dans cette perspective, la défense de la nation ne résulterait plus ainsi d’une mobilisation des citoyens du pays, mais des divers segments de sa population, es qualité «Juifs de France, Catholiques de France, Protestants de France, Musulmans de France, Boudhistes de France, Laïcs de France, Athées de France et Agnostiques de France».
«Juifs de France»? Soit. Mais alors, mutatis mutandi, pourquoi s’offusquer de rage devant ceux qui se revendiquent «Musulmans de France» et non «Français Musulmans»?
De l’antisémitisme des Arabes: Le sultan Mohamad V, Messali Hadj
Halte au délire: Vraiment Georges Bensoussan, «dans les familles arabes en France […] l’antisémitisme on le tète avec le lait de sa mère»? Vraiment? Et vous alors, historien du Mémorial de la Shoah, n’auriez-vous pas tété le crétinisme «avec le lait de votre mère»?
Nulle intention diffamatoire de notre part, GB, juste de la «catachrèse», pour reprendre l’expression du tribunal qui vous a relaxé, autrement dit, un détournement d’un mot de son sens propre pour les besoins de la démonstration.
Que penser alors du Maroc, dont le Sultan de l’époque le futur Roi Mohamad V aura été le seul dirigeant de l’Empire français à refuser d’appliquer les lois racistes de Vichy, d’imposer le port de «l’étoile jaune» aux ressortissants marocains de confession juive du temps du protectorat français.
A une période où une grande fraction de l’Europe ployait sous le fascisme, que la France collaborait activement avec le nazisme, ce sultan arabe et musulman s’est dressé contre ses propres protecteurs et le racisme européen ambiant? Le banquier André Azoulay et le publiciste Richard Attias en sont témoins qui conservent la nationalité marocaine par gratitude à l’égard de la dynastie chérifienne.
Que penser du chef nationaliste algérien Messali Hadj qui a décliné toutes les offres de Vichy, de même que son adjoint le Cheikh El Oqbi risquant une mesure d’éloignement pour avoir eu le courage de refuser d’apporter une caution musulmane à l’application des lois anti-juives de 1941 que lui demandait le gouverneur général pétainiste, l’amiral Abrial ?
« Nous avons des désaccords théologiques avec les Juifs. Mais ils bénéficient des droits reconnus aux Gens du Livre par le Coran il y a 14 siècles », expliqua El Oqbi à Abrial.
Judéocide hitlérien et sociocide palestinien
Le mot Apartheid n’est pas seulement une description de ce qui s’est passé en Afrique du Sud. Le crime d’apartheid est qualifié par le Statut de Rome (1998), instituant la Cour Pénale Internationale, comme un crime contre l’humanité. Cette qualification fut initialement opérée par différentes résolutions du Conseil de Sécurité (1984) et de l’Assemblée Générale (1966) des Nations-Unies relatives à l’Afrique du Sud.
La Convention pour l’Élimination et la Répression du crime d’Apartheid de 1973 le définit comme «un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur tout autre groupe racial ou tous autres groupes raciaux et dans l’intention de maintenir ce régime».
A lire : https://www.lacimade.org/faq/peut-on-parler-d-apartheid-en-israel/
Le judéocide hitlérien ne saurait autoriser Israël à commettre un sociocide à l’encontre des Palestiniens, en une entreprise préméditée de destruction systématique de la société palestinienne, de sa culture, et de son identité sur plusieurs générations et la phagocytose de son territoire, au mépris du droit international.
De même troquer la judéophobie traditionnelle de la France contre l’arabophobie ou l’islamophobie ne saurait constituer une panacée aux maux de la société française. Tout au plus une fuite en avant.
Ni à la purger du racisme structurel dont le pays de la «Déclaration des Droits de l’homme» a fait preuve durant son histoire, du «Code Noir» au «Code de l’Indigénat», aux zoos ethnologiques à la «Venus Callipyge», d’un pays qui a «des idées mais pas du pétrole», qui se trouve, sans craindre la contradiction, en état de reptilité permanente devant les dictatures pétro monarchiques, les plus grands générateurs d’islamophobie à travers le Monde.
Dans ce même ordre d’idée, que cela soit dit avec netteté: L’Islam n’a pas conquis la France. L’Islam en France n’est que le fruit résiduel du reflux d’empire. Pas de colonisation, pas de «burnous à faire suer», ni «des «Arabes qui mangent le pain des Français».
11- Le décryptage du fait arabe par le prisme déformant philo israélien.
L’exemple le plus édifiant demeure la séquence dite du «printemps arabe». Personne n’a rien vu venir. Personne. Absolument personne. Ce mot d’ordre, repris en chœur par tous les intellectuels médiatiques, dans toutes les déclinaisons des réseaux hertziens et numériques, a servi de justificatif à la cécité politique occidentale, particulièrement française, lors du «printemps arabe» de l’hiver 2011, alors que les deux pivots arabes de l’Union Pour la Méditerranée (UPM), chère à Nicolas Sarkozy, la Tunisie, siège de l’UPM, et l’Egypte, dont le président Hosni Moubarak en était le co-président, ont été les premiers à sombrer.
Personne n’a rien vu venir, parce que personne ne voulait voir. L’Occident ne perçoit pas son environnement. Il le conçoit en fonction des impératifs stratégiques du maintien de la supériorité israélienne sur la sphère arabo musulmane. A l’aide de présupposés idéologiques, de prismes déformants, héritage de six siècles de domination absolue sur le reste de la planète, du fort sentiment antisémite qu’il a sécrété en son sein, de son rôle prescripteur et de son monopole du récit médiatique. Avec les désastreuses conséquences en Irak, en Libye, En Syrie, au Yémen, au Soudan.
«Israël dans des frontières sures et reconnues». Soit. Mais alors pourquoi ne pas appliquer cette même formule aux Palestiniens, eux, qui n’ont, ni état, ni frontières, encore moins de frontières sûres et reconnues.
Le réclamer serait-il faire preuve d’antisémitisme ou de justice? En quoi d’ailleurs les Palestiniens seraient-ils responsables du massacre des juifs européens? En vertu de quel principe devraient-ils en supporter seuls les conséquences? Le souligner serait-il preuve d’antisémitisme?.
12- Ethnocratie israélienne
L’adoption par le parlement israélien de la Loi «Israël Etat-Nation du peuple juif» a érigé l’état hébreu en ethnocratie, unique régime pays au monde sans doute à relever de cette classification. Se pose la question de savoir d’une manière subséquente en vertu de quel principe l’«ethnocratie» israélienne serait-elle l’«Unique démocratie du Moyen Orient», à l’effet de l’absoudre toutes ses turpitudes.
Un État qui se vit en permanence en dehors des normes internationales prend le risque d’être, à terme, perçu comme un État hors la loi. Se montrer soucieux de faire respecter la légalité internationale dans un pays voisin, en l’occurrence le Liban avec la résolution 1559 du Conseil de sécurité, tout en bafouant soi-même, d’une manière constante, toutes les résolutions internationales, y compris celles prises avec la caution de ses parrains occidentaux, notamment du Conseil de sécurité (n°242 de Novembre 1967) concernant le règlement du conflit israélo-arabe, relève d’un cynisme éhonté.
À coups d’annexion rampante, d’expropriation forcée, de spoliation, de déportation et d’intimidation, Israël est en passe d’absorber 80 pour cent du territoire de la Palestine du mandat britannique, en ne concédant que 20 pour cent de la superficie initiale aux Palestiniens, une portion congrue, elle-même gangrenée par une multitude de colonies de peuplement, en vue d’asphyxier l’espace vitale palestinien.
Mieux, Israël, depuis la création de la FINUL, en 1978, a procédé à l’invasion du Liban, à deux reprises, en 1982 et en 2006, mettant hors de combat soit directement, soit par l’entremise de ses supplétifs de l’armée du sud-Liban, 258 casques bleus, en toute impunité.
13- Le cas symptomatique de Georges Ibrahim Abdallah.
L’incarcération de Georges Ibrahim Abdallah est en effet symptomatique de la pathologie dans laquelle baigne la France depuis la fin de la II me guerre mondiale en raison d’un quadruple fait :
- A-La tétanie du débat public en France du fait juif consécutif à la collaboration nazie du régime de Vichy qui condamne la « Patrie des lumières» à une solidarité expiratoire inconditionnelle à l’égard d’Israël, conférant à ses dirigeants une impunité, et à leurs thuriféraires français, une immunité corrélative.
- B- L’OPA exercée par la France sur la chrétienté arabe, découlant de son statut de «fille aînée de l’Eglise», l’autorisant à préempter le rôle de «protectrice des chrétiens d’Orient», assujettissant ses pupilles non à un rôle protecteur, mais à un «protectorat de fait», leur assignant une fonction d’obéissance, qui condamne aux mines de sel tout récalcitrant à ses aberrations politiques.
- C- Le décalage qui existe entre l’image que la France s’emploie à projeter d’elle-même sur le plan international et la réalité de sa politique interne. Le mythe sur lequel elle prospère et la mythomanie dans laquelle elle se vautre, avec sa codification juridique longtemps fondée selon le principe du gobino darwinisme, au mépris du principe de la Liberté; l’impunité de sa technostructure au mépris du principe d’égalité, la hideuse pratique de la cristallisation des pensions des anciens combattants de l’outre-mer, au mépris du principe de la fraternité.
- D- La confusion que se fait la France de son rôle qui l’autorise à s’arroger abusivement le statut de «Patrie des Droits de l ‘homme», alors qu’elle n’est en fait que la «Patrie des de la Déclaration de l’Homme», en raison de ses abus répétitifs en ce domaine du Code Noir de l’Esclavage, au Code l’Indigénat, à la Colonisation, à la cristallisation des pensions des anciens combattants de l’outre-mer, à la torture durant la guerre d’Algérie; aux repentances successives à propos de la déportation des juifs français vers les camps de la mort; au confinement des Harkis dans les recoins concentrationnaires de la République, eux, qui ont pris le parti de la France contre leur patrie d’origine.
Le doyen des prisonniers politique à travers le Monde était en fait un homme libre en captivité. Tel est le paradoxe de cet homme de conviction et de rare courage, victime des contradictions françaises.
Pleinement Libre, mais retenu en otage de considérations politiques françaises où le ministère de l’intérieur fait capoter une remise en liberté, non au nom de la raison d’état, mais pour des considérations électoralistes, où la duplicité tient lieu de posture morale en ce que le principe de la séparation des pouvoirs, hautement proclamé de manière répétitive à chaque scandale politico financier, est régulièrement mais subrepticement bafoué par des arguties de basse manœuvres politiques.
Ce militant pro palestinien d’origine libanaise, emprisonné en France depuis 34 ans a été l’objet d’un invraisemblable déni de droit de la part de la France, dans l’indifférence générale de l’opinion arabe et internationale. Incarcéré depuis 1984, il a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (24 ans), le chef du combat nationaliste sud-africain, et revendique désormais le titre de «Doyen des prisonniers politiques dans le Monde», au même titre que Mumia Abou Jamal. Au-delà du bien-fondé de sa condamnation sur la base de preuves sujettes à caution, l’homme a purgé sa peine. Il demeure néanmoins arbitrairement maintenu en prison.
La fonction d’un journaliste est de placer le doigt là où cela blesse et non d’enfumer le peuple par complaisance avec la doxa officielle. Affirmons le sans ambages: «En Israël, pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts», selon le constat sans concession dressé par un éminent universitaire israélien, spécialiste du fascisme, Zeev Sternhell.
Pour aller plus loin, cf ces liens :
https://orientxxi.info/magazine/en-israel-les-trois-dimensions-d-une-derive-fascisante,2542
Pamphlétaires à la petite semaine, l’ignorance ne s’apprend pas. Elle ne saurait se camoufler par une politique d’intimidation et d’intoxication de l’opinion. Pédale douce sur ce point et ne surtout pas «confondre les enfants du Bon Dieu et les canards sauvages». Mollo.
Tous les Israéliens et les Juifs ne sont pas des chérubins et le reste de l’humanité des «salopards», pour reprendre l’expression préférée du plus éminent d’entre eux, Bernard Henry Lévy.