Corruption: Liban, panorama du saccage et du pillage
Paris – Douanes, port, hôpitaux, trafic de déchets toxiques et transit d’armes chimiques, contrebande, marché noir des médicaments et des…
Paris – Douanes, port, hôpitaux, trafic de déchets toxiques et transit d’armes chimiques, contrebande, marché noir des médicaments et des produit alimentaires avariés, tout y passe et les libanais trépassent dans l’indifférence générale de dirigeants cupides.
Écologie : Le Liban, dépotoir toxique.
La guerre a servi de prétexte pour transformer le Liban en dépotoir toxiques de type Seveso ; une transaction de l’ordre de 80 millions de dollars conclue entre les belligérants supposés, les milices chrétiennes libanaises et le transfuge baasiste Abdel Halim Khaddam à l’époque pro consul syrien au Liban. Une transaction juteuse qui a néanmoins contaminé l’espace libanais, particulièrement la chaîne du Mont Liban, déclenchant une prolifération cancéreuse au sein de la population. L’écologie, assurément, n’est pas la préoccupation majeure de la strate parasitaire que constitue le pouvoir libanais en ce que ce trafic lucratif s’est apparemment poursuivi dans la période post guerre, en catimini, dans le plus grand secret, indépendamment des dégâts infligés à la nature et à l’environnement.
- Pour le lecteur arabophone, la suite du récit sur ce lien : Le transit d’armes chimiques
http://www.al-akhbar.com/node/206320
Les douanes, en tandem avec des réseaux mafieux, sous la protection de personnalités politiques.
De l’avis même du Ministre libanais des Finances, Ali Hassan Khalil, la corruption des douanes libanaises coûte à l’état plus de 1,2 milliards de dollars annuellement. Plusieurs groupes bénéficiant d’appuis de personnalités politiques opèrent ainsi en toute impunité, tant au port de Beyrouth, qu’à l’aéroport de Beyrouth-Khaled, en tandem avec des réseaux mafieux, facilitant l’entrée au Liban de marchandises en provenance d’Inde ou de la Chine via Dubaï. 17 fonctionnaires de douanes ont déjà été déférés devant la justice. Les réseaux mafieux gangrènent à tel point l’administration des douanes qu’une refonte de ce département a été ordonnée portant sur les 36 auditeurs, 34 officiers et 845 fonctionnaires.
Le fils de l’ancien gouverneur de Médine, 2me Haut-Lieu Saint de l’Islam, impliqué dans un trafic de stupéfiants
La famille royale saoudienne, enfant chérie des puissances occidentales, n’est pas en reste dans ce trafic auquel elle participe activement. L’une des plus spectaculaires prises dans ce domaine concerne d’ailleurs l’un des petits fils du Roi Abdel Aziz, le fondateur du Royaume, le prince Abdel Mohsen Ben Walid Ben Abdel Aziz. Fils de l’ancien gouverneur de Médine, 2me Haut-Lieu Saint de l’Islam, le prince a été intercepté avec ses 4 complices à l’aéroport de Beyrouth le 27 octobre 2015 alors qu’il s’apprêtait à embarquer à bord d’un avion royal saoudien 2 tonnes de captagon et une grosse quantité de cocaïne contenues dans 40 valises. Un an auparavant, 15 millions de comprimés de captagon avaient été saisis au port de Beyrouth en avril 2014.
La crise syrienne a fait du Liban un point de passage du trafic de captagon vers les pays du Golfe, en raison de l’intérêt croissant des pays arabes pour cette substance considérée revigorante. Une substance dont ils paient le comprimé entre 5 et 20 dollars.
Découverte en 1963, cette drogue classée par l’ONUDC sous le groupe des stimulants de type amphétamines (ATS), avec une composition chimique à base du Fénéthylline, le captagon est l’énergisant préféré des djihadistes de tous bords, amis des Américains et des Saoudiens, qui en font un grand usage pour la conquête de leur paradis terrestre.
La piété religieuse, courroie de transmission au blanchissement d’argent.
Dans la pure tradition de la Mafia, la piété religieuse peut faire office de voie de réhabilitation, en même temps qu’une courroie de transmission au blanchissement d’argent du racket et de la contrebande. Deux cas sont à cet égard édifiant: Lody Sleimane Sfeir, la propre sœur de l’ancien Président de la République Michel Sleimane, pour le trafic du sable et de la rocaille dans le Kesrouane (Mont-Liban) et Sarkis Sarkis pour la contrebande du tabac et autres consommations fumigènes.
Rien de tel qu’une association de bienfaisance pour la collecte de fonds résultant du racket du trafic du sable au Kesrouane. Lody Sleimane Sfeir a eu l’ingénieuse idée d’intituler son association «Association de bienfaisance de Dar Chalita (Kfarzibian)», suggérant du même