Tuesday, November 5, 2024
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L’adoubement des dirigeants de l’opposition off shore syrienne par Israël : un blanchissement de leurs turpitudes

Illustration : Issam Zeitoun, responsable de la coordination de l’ASL (G), et Sirwan Kajjo, un des opposants kurdes syriens, se recueillant…

Par : René Naba - dans : Actualités Analyse International Moyen-Orient - le 4 mai 2017

Illustration : Issam Zeitoun, responsable de la coordination de l’ASL (G), et Sirwan Kajjo, un des opposants kurdes syriens, se recueillant devant le mur des Lamentations portant une kippa, le 19 janvier 2017, à l’occasion de leur participation à un colloque au Harry Truman Center.

Les révélations fracassantes d’un ancien dirigeant de l’opposition : Nawaf Al Bachir

L’opposition off shore syrienne constitue un parfait contre exemple de la Révolution en ce que ses dirigeants sont des êtres cupides mus par l’appât du magot des pétrodollars des monarchies du Golfe et leur quête d’un adoubement par Israël répondrait au souci de se blanchir de leur rapacité.
Telle est la substance des révélations faites par un ancien dirigeant éminent de l’opposition qui a décidé de retourner en Syrie, en janvier 2017, au terme d’un exil de six ans, en signe de protestation contre les turpitudes de ces anciens compagnons de route.

Les détournements de fonds

Un détournement de 116 millions dollars. Cheikh Nawaf Al Bachir, chef de la confédération tribale syrienne «Al-Baqqar», qui compte un million de membres, assure qu’un dirigeant de l’opposition off shore, dont il ne révèle pas l’identité, a détourné 116 millions de dollars des subventions à la guerre contre le régime et s’est réfugié dans un pays arabe où il a fondé un parti.

«Quand j’ai cherché à m’enquérir auprès des Saoudiens sur cette affaire de détournement, il me fut répondu « Cet argent est notre argent et cet homme est notre fils », a déclaré Cheikh Nawaf lors de son interview par la chaîne libanaise «AL Mayadine» mardi 17 janvier 2017 et reproduite par l’influent journal en ligne «AL Rai Al Yom» sur ce lien pour le locuteur arabophone :

Selon lui, un autre dirigeant de l’opposition a détourné 18 millions de dollars. Son forfait accompli, il a obtenu la nationalité britannique et vit désormais à Londres, tandis que 51 millions de dollars se sont évaporés sans la moindre explication.

Une imprimerie pour faux passeport avec l’aide d’un pays occidental

Un autre a disposé d’une imprimerie pour éditer de faux passeports syriens : «Un dirigeant syrien a falsifié des passeports syriens avec l’aide des autorités d’un pays occidental, qui a mis à sa disposition une imprimerie pour éditer de faux passeports, en vue de faciliter le passage des «extrémistes» vers les pays européens», a-t-il soutenu.

Autres accusations :
  • Des budgets ont été alloués par des états arabes à «des groupements figurant sur la liste des organisations terroristes»
  • Des armes fournis à l’opposition ont été revendus
  • Ryad Hijab, le chef des négociateurs de l’opposition pétro monarchique «n’est pas un islamiste mais s’est laissé débordé par les extrémistes». Véritable bouffon du Roi, l’éphémère premier ministre baasiste passe pour avoir monnayé sa défection auprès du Qatar avant de rallier l’Arabie saoudite

Voir à ce propos Riyad Hijab, un bouffon du Roi

Les raisons de la défection de Cheikh Nawaf Al Bachir

Les avis sont partagés quant aux raisons qui ont conduit l’ancien opposant à retourner en Syrie :

  • Ses détracteurs l’imputent à la précarité de sa situation : Marginalisé, sans la moindre aide financière des parrains pétro monarchiques de l’opposition, en état de quasi faillite, vivant dans une grande solitude en Turquie, l’homme aurait décide dé retourner en Syrie, via une intermédiation iranienne.
  • Ses partisans soutiennent, eux, cet opposant de première heure avait pris ses distances avec le pouvoir baasiste, dès 2005, soit six ans avant le déclenchement du soulèvement anti régime, en adhérant à la «Proclamation de Damas», inaugurant le «Printemps de Syrie» à une époque où les opposants ne bénéficiaient du moindre soutien financier du Golfe.
Un Témoin Roi

«Véritable caisse noire» des turpitudes de l’opposition off shore, selon l’expression de l’éditorialiste d’«Al Rai Al Yom», l’influent journaliste Abdel Bari Atwane, le chef tribal, si ces informations étaient confirmées, serait promu au rang de «Témoin Clé» dans tout procès devant une juridiction internationale.

La défection des figures de proue de l’opposition

Alors qu’aux premiers jours du soulèvement populaire de Syrie, les défections dans les rangs du pouvoir baasiste étaient quotidiennement enregistrées de Manaf Tlass, chef de la garde présidentielle syrienne, ami d’enfance du président Bachar Al Assad, et fils du général Moustapha Tlass, ancien ministre de la défense du Président Hafez Al Assad, ainsi que Ryad Hijad, ancien premier ministre syrien, le mouvement semble s’inverser : De Moaz Al Khatib, à Ahmad Al Jarba, deux anciens chef de l’opposition syrienne, au Général Moustapha Cheikh, ancien chef de la branche militaire de l’Armée Libre de Syrie (ALS). Cet officier qui s’était félicité de l’intervention russe en Syrie a été condamné à mort par l’opposition et s’est réfugié à Moscou pour échapper aux foudres de la justice oppositionnelle.

Les connexions israéliennes

Il est de notoriété publique que des djihadistes ne se sont jamais -au grand jamais- livrés à une action hostile contre Israël, depuis l’avènement du djihad en Afghanistan, dans la décennie 1980 ; que l’État hébreu bombarde régulièrement la Syrie, les forces gouvernementales et le Hezbollah, quand les djihadistes sont en difficulté, mais jamais les terroristes islamiques.

Depuis la guerre de Syrie, en 2011, Israël a effectué une moyenne de cinq raids par an contre des cibles du Hezbollah en Syrie, son principal objectif dans ce conflit, sans pour autant entraver l’accès de la formation paramilitaire libanaise à l’arsenal syrien, notamment les armes ultra sophistiquées fournies par l’Iran et la Russie, ni à réduire ses capacités opérationnelles, dont les faits d’armes l’ont propulsé au rang de stratège.

Mais un degré a été franchi avec le passage d’une connivence tacite à la franche allégeance, matérialisé par la succession de visites de Syriens en quête de notoriété ou d’adoubement par un état occupant une portion de leur pays, le Golan, au mépris des avatars de leurs précurseurs libanais dans la trahison, de Bachir Gemayel, chef des milices chrétiennes libanaises à son lieutenant Samir Geagea.

Israël fait profil bas en la matière pour ne pas gêner ses connivents mais laisse filtrer des informations en ce sens dans la presse.

Le chef tribal a assuré que de nombreux dirigeants de l’opposition syrienne se sont rendus secrètement en Israël pour y nouer des contacts.

La liste des «Judas» de Syrie

Bourhane Ghalioune : Un budget de 108 millions de dollars en 18 mois de présidence

Le premier à avoir fait acte d’allégeance aura été la recrue de choix de l’administration française, Bourhane Ghalioune, propulsé à la tête de l’opposition off shore syrienne par Alain Juppé, sur recommandation de Bruno Levallois, agrégé d’arabe, ancien directeur de l’Institut du Monde Arabe et oncle de la commentatrice multimédia Agnès Levallois, ancienne officiante à la Direction du renseignement Militaire (DRM).

Pour aller plus loin sur Agnès Lvallois sur ce lien :

Signe de ses profondes convictions démocratiques, la première proclamation de l’universitaire franco syrienne a porté sur la première mesure symbolique qu’il prendrait au début de son mandat présidentiel, à savoir la rupture des relations stratégiques avec le Hezbollah et de la relation spéciale de la Syrie avec l’Iran.

Imprudent, l’homme tout heureux de sa célébrité médiatique nouvelle, a pris cet engagement, en l’absence de toute certitude sur l’issue de la guerre, sans la moindre garantie de son accession au pouvoir, sans la moindre consultation populaire.

Sa déclaration au Wall Street Journal a plongé dans une profonde consternation ses parrains français en ce qu’elle a révélé prématurément les objectifs sous-jacents de la campagne de Syrie.

Ci Joint la déclaration de Bourhane Ghalioune au Wall Street Journal : «Au pouvoir, je romprai les relations de la Syrie avec l’Iran le Hezbollah et le Hamas».

Cet engagement, sans mandat du peuple syrien, a néanmoins été consigné dans le protocole de Doha, la plate forme politique de l’opposition, signée en Novembre 2012, sous la pression du Qatar, prévoyant en outre de recourir à la négociation politique pour récupérer le plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967.

Autrement dit, un enterrement discret du contentieux syro israélien en ce qu’il implique la renonciation à la guerre et la reconnaissance d’Israël, sans préjuger du résultat final des négociations syro israéliennes. Un schéma identique au processus israélo-palestinien avec ses aléas identiquement dilatoires.

Sa précipitation à donner des gages au camp israélo-américain a constitué la marque d’un reniement, plongeant dans la consternation ses parrains par son amateurisme contre-productif et découragé bon nombre de ralliement à sa cause.

Son empressement à obtenir, par ailleurs, l’adoubement du prédicateur islamique Youssef Al-Qaradawi a confirmé cette hypothèse, en même temps qu’elle discréditait le nouveau chef nominal de l’opposition syrienne, en ce que sa renonciation à sa posture laïque antérieure a signé la marque d’un renoncement.

À son indépendance, la Syrie confiait la direction de son gouvernement à une personnalité chrétienne, Farès al-Khoury, indice de sa maturité politique et du dépassement des clivages ethnico religieux.

Soixante ans plus tard, un intellectuel qui a forgé sa réputation sur la critique des pratiques religieuses de son pays, fait acte d’allégeance à l’Islam atlantiste et pétrolier, en gage de sa promotion politique, un signe indiscutable de régression civique.

Le devoir d’un intellectuel progressiste est de faire conjuguer Islam et progressisme et non de provoquer l’abdication intellectuelle des progressistes devant un islamisme basique, invariablement placé sous les fourches caudines israélo-américaines. Originaire de la ville de Homs, d’une famille pétrie de dialectique marxiste, l’auteur du «malaise arabe» aurait dû se souvenir que ce malaise-là résulte principalement de la démission des élites et de leur embrigadement dans le rôle de caution aux équipées impériales.

Signe d’une désorientation mentale, Bourhane Ghalioune, ancien militant de la gauche radicale, expulsé de son pays pour avoir émis des critiques sur la pratique religieuse dans les pays arabes, se livrera, bourgeois de Calais des temps modernes, corps et âmes, poings menottés et pieds liés, au dogme néoconservateur. Invraisemblable posture qui renvoie dans l’imaginaire arabe au destin funeste d’Ahmad Chalabi, l’ancien chef de file de l’opposition irakienne pro américaine, rejeté dans les poubelles de l’Histoire une fois son forfait accompli.

Une abdication qui lui vaudra d’ailleurs un volet de bois vert de la part de certaines des plus importantes figures de l’opposition syrienne et arabe. «Il n’est pas permis de sacrifier l’unité des révolutionnaires de Syrie pour la tranquillité de Hilary Clinton», secrétaire d’état américain, lui assénera Haytham Manna, une des figures de l’opposition syrienne, dans un libelle intitulé «Conseils gratuits pour une politique étrangère» paru le 10 décembre 2011 dans le journal libanais «As Safir», tandis que le chroniqueur d’Al Qods Al Arabi, Rachad Abou Chawar, s’étonnait que sa priorité porte sur le châtiment des deux pôles victorieux de la résistance à l’hégémonie israélo-américaine.

Ci joint l’article de Haytham Manna : Conseils gratuits pour une politique étrangère» : Il n’est pas permis de sacrifier l’unité des révolutionnaires syriens pour la tranquillité de Clinton (Hillary Clinton, à l’époque secrétaire d’état).

En sa qualité de Président de l’opposition off shore, -dans l’euphorie de la chute imminente de Bachar Al Assad, «tous les quinze jours» assuraient les oracles-, Bourhane Ghalioune a eu droit à un traitement royal, un virement d’un million de dollars chaque cinq jours pour assurer son train de vie. En sus de son traitement de la fonction publique française. Soit en 18 mois de présidence, 108 millions de dollars, un traitement de PDG d’une multinationale. Un jackpot. Un mercenariat doré pour servir de caution à la destruction de sa patrie d’origine.

Pour le locuteur arabophone, Cf. à ce propos les jongleries politiciennes de Bourhane Ghalioune dont le compte mel avait été piraté par des hackers, notamment sa requête au Qatar réclamant 1 million de dollars tous les cinq jours et autant à l’Armée Syrienne Libre (ASL).

Ghalioune Leaks

Kamal Labwani : Un cas d fêlure mentale

Le 2me cas de fêlure mentale aura été Kamal Labwani, un membre de la direction de la coalition off shore pétro monarchique qui mettra sur la place publique une ahurissante proposition, inédite dans les annales du conflit syro-israélien : Proposer à Israël de bombarder Damas, en contrepartie d’une flexibilité de l’opposition syrienne sur le statut du Golan. «Israël est la meilleure chance des Syriens Il a la capacité militaire d’aider l’opposition syrienne et l’intérêt stratégique pour le faire. Israël est capable de modifier l’opinion internationale. Si vous voulez vous lier d’amitié avec les Syriens, envoyez-leur un signe d’amitié. Je vous le dis, mon peuple est prêt», a-t-il déclaré à un journal israélien. Offre nullement désintéressée, faite, là aussi, sans mandat populaire.

Ci joint la déclaration de Kamal Al Labwani à un journal israélien sur une nécessaire intervention israélienne.

Issam Zeitoun Et Sirwan Kajjo

Puis ce fut le tour d’Issam Zeitoun, responsable de la coordination de l’ASL (G), et Sirwan Kajjo, un des opposants kurdes syriens, qui se sont recueillis devant le mur des Lamentations portant une kippa, le 19 janvier 2017, à l’occasion de leur participation à un colloque au Harry Truman Center.

Mohamad Izzat Khatab

L’un des plus en vue des Judas de Syrie est un délinquant financier poursuivi par la justice helvétique reconverti au philo sionisme, le Docteur Mohamad Izzat Khatab, avec adoubement à la clé par Eric Gozlan du «Nouvel Observateur».

Président de la «Fondation Pour la Syrie», créée en 2012 mais sans activité notable depuis 2015, ce dirigeant d’entreprises a été condamné pour sa gestion de la «compagnie des taxis» en Suisse, ainsi que pour sa gestion de la société «ISA Arabia International». L’homme s’est livré à un intense lobbying au Parlement Européen, avant de venir en France poursuivre de ses assiduités l’Élysée, toujours en quête d’un «sauveur providentiel» à son naufrage syrien, de même que le CRIF, jamais mécontent d’exhiber ses prises de guerre.

Pour aller plus loin sur cette affaire, notamment les post qui accompagnent le texte d’Eric Gozlan mentionnant les ennuis judiciaires du nouvel homme providentiel de Syrie.

ainsi que la galerie de photos de ce nouveau judas de Syrie.

  • https://www.facebook.com/people/Mohamad-Izzat-Khatab/100008481347099
  • https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10154721154749925&set=a.478783829924.259441.521309924&type=3

Les sœurs Kodmani (Hala et Basma)

Dans ce qui pourrait apparaître comme la forme la plus achevée du mercenariat déguisé, le cas de Hala Kodmani mérite d’être signalé. Pétitionnaire compulsive, la dirigeante de l’obscur groupuscule oppositionnel syrien, Souriya Hourrya (Syrie Liberté), a été parachutée dès le soulèvement populaire syrien à la tête de la rubrique Syrie du journal Libération. Sans la moindre empreinte dans les registres du grand journalisme, la fille de l’ancien ambassadeur de Syrie en France émarge ainsi depuis six ans sur le budget de Patrick Drahi, sous couvert de guerre contre la dictature. En charge de la Syrie, non du Moyen orient, mais exclusivement de la Syrie, sa juteuse rente de situation.

Drôle de conception d’une «Syrie Liberté – Souriya Hourrya» que de dépendre de sa pitance d’un capitaliste franco-israélien, en contrepartie de l’intoxication quotidienne de l’opinion d’un journal jadis phare de la pensée critique, désormais «astre mort» de la dimension d’un bulletin paroissial.

Sa sœur, auparavant, Basma Kodmani, première porte-parole officielle de l’opposition off shore syrienne, s’était livrée à une sérénade en faveur d’Israël, proclamant son «besoin de Juifs» au Moyen-Orient en vue de favoriser la diversité culturelle et religieuse de la zone, négligeant au passage que ses principaux alliés, «Jabhat An Nosra  qui fait du bon travail en Syrie» et son excroissance Daech se sont appliqués méthodiquement à éradiquer toute forme de diversité ethnico religieuse du Monde arabe, de la conversion forcée des Druzes de Syrie au salafisme wahhabite, à l’extermination des Yazédis en Irak, au pillage du Couvent des religieuses de Maaloula en Syrie, au carnage de Charlie Hebdo en France, leur plus ferme soutien.

Son «besoin de Juifs» aurait pu trouver meilleur écho et accueil s’il s’était adressé à des pacifistes israéliens, en guise d’encouragement à leur combat, et non à des membres de l’establishment d’un pays qui se vit comme «la pointe avancée du Monde libre» face à la barbarie arabo musulmane, dont le travail de sape permanent a pulvérisé la Palestine, la terre de ses propres enfants, sa population et jusque même son identité, sans la moindre offre de paix.

Une prestation à l’allure d’une reddition intellectuelle et morale à l’imperium colonial. Une insulte à la mémoire de Rachel Corie, pacifiste américaine écrasée par un bulldozer israélien dans son combat contre le déracinement des Palestiniens de Rafah, dans la Bande de Gaza. Une insulte au combat quotidien de près de quatre millions de Palestiniens empruntant l’humiliant parcours des 700 barrages israéliens pour leur gagne-pain journalier et qui se seraient très franchement passés de ce «besoin».

Au palmarès de la honte figurent en outre : Mounzer Safadi, agent de liaison syro-druze d’Israël auprès des groupements djihadistes de Syrie, ainsi que Farid Ghadri et Radwane Zyadeh, pour les États-Unis.

Le zombie syrien : Hani Matar

La palme de la sophistication en matière d’espionnage revient à un opposant syrien. Président d’un prétendu «Mouvement Démocratique de la Gauche Syrienne», employé de la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban), Hani Matar améliorait ses revenus en étant un espion à la solde d’Israël.

L’homme se vivait en «roi de l’astuce», s’imaginant bénéficier d’une immunité du fait de ses fonctions auprès des «casques bleus» de l’ONU, d’une protection de la part de ses employeurs israéliens et de l’indulgence tout à la fois des Occidentaux et de Israéliens puisque son travail consistait rien moins que de pister les personnalités libanaises sunnites proches du Hezbollah, c’est à dire d’espionner le plus coriace adversaire d’Israël, l’ultime digue de retenue face à une désagrégation totale du monde arabe.

Par touches successives, la descente aux abîmes de l’humiliation et du déshonneur a jalonné le conflit syrien. Exclusivement du côté arabe, sans contrepartie israélienne.

D’abord, sans surprise, du royaume saoudien, le centre mondial de l’obscurantisme,  avec le saoudien Ayad al Karni, qui émet, le premier, une fatwa pour l’assassinat du président syrien Bachar Al-Assad, prioritairement à un israélien, comme si la fonction primordiale d’un dignitaire religieux, fut il saoudien, est de préconiser le meurtre et non la repentance ou la résilience.  Une pulsion mortifère qui aboutira à l’assassinat du fils du Grand Mufti de Damas, Cheikh Ahmad Hassoun, de même que  le chef des Oulémas du pays du Levant Cheikh Mohammad Said Ramadan Al Bout.

Gageons que Bernard Henry Lévy vantera dans les colonnes de sa « Règle du jeu » les mérites de ces parfaits représentants de « L’Islam des Lumières ».

À propos de Basma Kodmani

Voir à ce propos la déconfiture de la presse française : Le cas de Libération

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