Wednesday, October 16, 2024
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Gaza: Ne pas exporter le conflit israélo-palestinien en France. Soit.

Gaza: Ne pas exporter le conflit israélo-palestinien en France. Soit. René Naba | 17.07.14 Arno Klarsfeld et Gilad Shalit versus…

Par : René Naba - dans : Editorial Israël Palestine - le 15 juillet 2014

Gaza: Ne pas exporter le conflit israélo-palestinien en France. Soit.

René Naba | 17.07.14

Arno Klarsfeld et Gilad Shalit versus Salah Hammoury.

Ne pas exporter le conflit israélo-palestinien en France. Soit

Mais comment expliquer qu’un réserviste de l’armée israélienne, ancien garde frontière de l’état hébreu, soit nommé conseiller du ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, en 2006, en pleine guerre de destruction israélienne du Liban.
Comment expliquer qu’un soldat israélien en opération de police contre Gaza, Gilad Shalit soit adopté comme otage français au prétexte de la présence d’aïeuls français dans sa lignée, et que cette protection diplomatique française soit refusée à un français de naissance, Salah Hammoury, un universitaire dont le grand tort est d’avoir une mère française, mais un papa palestinien. Une tare indélébile?
La nomination d’Arno Klarsfeld, juriste français et réserviste de l’armée israélienne, au poste de conseiller du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy sanctionne-t-elle la carence française dans le domaine des compétences ou relevait-elle d’une manœuvre électoraliste?
Le service militaire dans l’armée israélienne constitue-t-il désormais un passage obligé à des promotions politicologue-administratives en France? Signe t-il dans l’ordre subliminal la collaboration entre les diverses composantes de l’ «axe du bien», telle qu’elle est préconisée par les néo-conservateurs américains et leurs relais français? Un axe constitué, selon ses promoteurs, par les États-Unis, Israël, au-delà, la droite française, le judaïsme institutionnel français et sa roue dentée, le parti socialiste français, face à un «axe du mal» regroupant grosso modo le tiers monde arabo-musulman bariolé.

Un citoyen français engagé volontaire dans une armée étrangère en opération de guerre contre un peuple ami, sans mandat explicite du gouvernement français, peut-il se prévaloir de la nationalité française? Autrement dit, Gilad Shalit, le caporal de l’armée israélienne capturé le 25 juin 2006 par les Palestiniens, peut-il se prévaloir de la nationalité française et réclamer es-qualité l’intervention diplomatique du gouvernement français. Son engagement dans l’armée israélienne, sans mandat gouvernemental français, entraîne-t-il, sinon la déchéance de sa nationalité, à tout le moins la caducité de son droit à invoquer la protection de la nationalité française?

Sauf à considérer Israël comme le fer de lance du combat occidental contre l’ensemble arabo-musulman et que son service dans l’armée israélienne constitue une forme déguisée de coopération stratégique militaire franco-israélienne, le cas du caporal Shalit se doit d’être soumis pour avis aux autorités juridictionnelles compétentes et faire œuvre de jurisprudence en ce domaine, car au delà de ce problème de droit se pose un problème de morale politique: La double allégeance justifie-t-elle la confusion juridique? exonère t-elle de toute obligation de réserve? Autorise-t-elle toute licence au point de constituer un «passe droit»?
Un problème d’actualité en ce qu’il se pose à nouveau avec les ni-nationaux franco israéliens servant dans l’armée israélienne et qu’il se pose annuellement avec la collecte pour le bien être des soldats israéliens, une armée d’occupation au regard du Droit international.

Meyer Habib

Ancien du mouvement radical Betar, impliqué en 1988 dans l’attaque par l’«Organisation juive de combat» de la fête de commémoration de Jeanne d’Arc le 8 mai 1988, faisant 8 blessés, dont deux fonctionnaires de police, ce représentant du Likoud en France a t-il droit de siéger au sein de la représentation nationale française, au titre de la 8eme circonscription des Français établis hors de France, sous l’étiquette de l’UDI? Une étiquette centriste pour ce représentant d’un parti ultra droitier?. Merci Rama Yade.

Nicolas Sarkozy: «Le premier président de sang mêlé de France».

Le message était limpide quoique dans l’ordre subliminale: Pour un président d’un pays qui se refuse aux statistiques ethniques, présenter son identité politique sous son aspect ethnico identitaire a constitué une grave violation des fondements républicains du pays et accentué le clivage social du pays.
Nicolas Sarkozy le premier, en sa qualité de néo gaulliste a clôt la parenthèse gaulliste de la politique de la France à destination du Monde arabe:

  • En sollicitant l’expertise de la répression des manifestations périurbaines de France, en 2005, à Avi Dichter, le responsable de la sécurité israélienne pour les territoires palestiniens occupés. En assimilant ainsi les banlieues françaises à la Cisjordanie et à Gaza. le premier président de « sang mêlé » a transposé en France le conflit israélo-palestinien.
  • En empruntant à la terminologie israélienne pour désigner Gaza de Hamastan et en évitant soigneusement de fleurir la tombe de Yasser Arafat lors de son voyage en Cisjordanie. Il avait fait convoquer Mahmoud Abbas à Jéricho pour une rencontre contournant Ramallah, le siège de l’autorité palestinienne.
  • En engageant la guerre contre la Libye et la Syrie, sous de prétextes fallacieux, la « démocratie», qu’il a bafouée durant son quinquennat comme en témoignent la succession des scandales politico financiers qui ont émaillé son mandat.

François Hollande: Le tropisme philo-sioniste des socialistes

Si Nicolas Sarkozy a rompu avec la tradition diplomatique gaulliste, François Hollande, lui a renoué avec le tropisme philo sioniste des socialistes, considérant la Syrie et non la Palestine comme «les Sudètes du XXI me siècle».
De l’expédition de Suez contre Nasser, en 1956, ordonnée par Guy Mollet, aux ratonnades d’Alger par Robert Lactose (1955-1958), au caillassage de Lionel Jospin à Bir Zeit pour avoir traité de «terroriste» le Hezbollah libanais, l’unique formation politico-militaire du monde arabe à avoir infligé un double revers militaire à Israël (2000-2006), à l’esplanade David Ben Gourion dédiée par Khoyya Bertrand Delanoë, le Maire de Paris, au fondateur de l’armée israélienne au lendemain de l’attaque navale israélienne contre un convoi humanitaire turc en direction de Gaza…. Le registre est connu et bien tenu.

La filiation est lointaine et ne se dément pas, remontant au grand manitou du socialisme français, Léon Blum, qui invoquera son «trop d’amour» pour son pays «pour désavouer l’expansion de la pensée et de la civilisation française», admettant «le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture». Cette profession de foi surprenante est parue dans le journal «Le Populaire» en date du 17 juillet 1926, sans que ce vénérable humaniste, premier chef du gouvernement socialiste de la France moderne, artisan des premières conquêtes sociales sous le gouvernement du Front Populaire (1936), ne se doute que, lui-même, à son tour, subira, quinze ans plus tard, les lois de l’infériorité raciale de la part de ses compatriotes non coreligionnaires.

François Hollande relève d’un cas bien plus grave. L’héritier du parti de l’expédition de Suez et des ratonnades d’Alger, n’a pas hésité, lui le socialiste, en marge de sa visite officielle en Israël, en novembre 2013, à prendre un repas familial (un dîner, agrémenté de chants et de danses), et à trinquer avec le chef de gouvernement le plus xénophobe d’Israël, l’ultra droitier Benyamin Netanyahou (1).

Au diapason de son premier ministre, le président bis de la France, Manuel Valls, lié de son propre aveu, «de manière éternelle à la communauté juive et à Israël », dont, de surcroît, le premier déplacement ministériel en province, le 21 Mai 2012, aura été pour un dîner avec le CRIF PACA Marseille, où il a stigmatisé le boycott d’Israël, mais non la phagocytose de la Palestine ou sa rétention des recettes d’exportation des produits de Cisjordanie, se plaçant ainsi sur la même longueur que Richard Prasquier, le président du CRIF, dont la tonitruance inconditionnellement pro-israélienne s’accommode mal du positionnement qui se veut «normal» du nouveau président français.

Sa profession de foi, -lors du lancement du groupe d’amitié avec Israël, le nouveau lobby français pro israélien en pleine campagne présidentielle en avril 2012, «Israël, grande nation parmi les nations»-, a retenti comme une tartarinade démagogique. En résonance avec ses prises de position xénophobes à Evry, la ville dont il est le maire, dont il souhaitait y implanter,-selon le modèle des colonies israéliennes?- davantage de «white et de blancos» pour y diluer la population bariolée. En résonance avec sa volonté de dissiper les Roms de France. En résonance avec son comportement abusivement dilatoire dans l’affaire Georges Ibrahim Abdallah.

Manuel Valls joue l’amnésique en se déclarant opposer à la transposition du conflit israélo-palestinien en France. Lui, qui y a tant contribué et son compère François Hollande, qui «n’est ni pour les Israéliens, ni pour les Palestiniens, mais pour la paix », a-t-il dit.
La paix de l’occupant fondée sur la répression continuelle de l’occupé et l’annexion rampante de son pays et la phagocytose de son identité. A la manière d’un pharisien qui donnerait un temps égal de parole à Hitler et à ses victimes juives. La lâcheté même.

Ne transposons pas le conflit israélo-palestinien en France quand bien même Itzhack Rabin dispose de deux majestueuses places à Paris, la place Fontenoy, devant l’Unesco et les jardins de Bercy, alors que son alter ego prix Nobel de la Paix, le Palestinien Yasser Arafat, ne dispose de rien, tout au plus d’une miette, paté d’alouette, une minuscule place à la mémoire du poète Mahmoud Darwiche, sur les quais de la Seine, coincée entre des monuments historiques, en guise de solde de tout compte.

Read on my lips: Il ne faut pas transposer le conflit israélo palestinien en France, quand bien même il est transposé par les plus hautes autorités de l’état, surtout parce qu’il est transposé par les plus hautes autorités de l’état… pour des raisons électoralistes.

Notes

1 – Le chant d’amour de François Hollande à Israël
Tamid esha’er haver shel Israel ! » Accueilli en grande pompe par le président Shimon Pérès et le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, dès son atterrissage à Tel-Aviv, M. Hollande a entendu visiblement faire honneur au «tapis rouge» que M. Nétanyahou avait annoncé dérouler pour la visite du président français. Au point de le clamer, en hébreu dans le texte: «Je resterai toujours un ami d’Israël». Une déclaration Ce que qu’aucun des présidents français n‘avait fait auparavant, pas même Nicolas Sarkozy, qui passait jusqu’à présent comme le plus philo-sioniste des dirigeants français. Chapeau l’artiste socialiste tel qu’el lui-même l’éternité le figera.
CF: Le «chant d’amour» de François Hollande «pour Israël et ses dirigeants» http://www.youtube.com/watch?v=y3DRjD8qoKA&feature=youtu.be

2 – https://www.renenaba.com/de-laccusation-dantisemitisme-comme-arme-de-dissuasion/

Comments


  • Merci pour ces rappels et pour cette analyse, si complets et si nécessaires particulièrement actuellement, où des salves de roquettes médiatiques pro-israéliennes tombent dans les oreilles et sous les yeux des citoyens français depuis dix jours… sans oublier la petite musique lancinante des activités et des exigences du CRIF, qui finit par apparaître comme le co-gouvernement de la France. Et sans oublier non plus l’insupportable quasi-silence sur les menées expansionnistes d’Israel au jour le jour.
    La France médiatique,et la France politique, dans leur immense majorité, ignorent ou bloquent la parole critique contre Israël, et même la parole informative.
    Des gens de la qualité de R. Naba sont d’autant plus nécessaires.Et il est tellement regrettable que leur parole ne soit pas diffusée par les grands médias de mon pays.Mais, qu’il sache que de plus en plus de gens le lisent et apprécient la rigueur, la culture, et la richesse intellectuelle de ses écrits.

  • Quand un journal aussi sérieux que le quotidien britannique «The Independant» titre : «Conflit Israël-Gaza: Des synagogues attaquées quand une manifestation pro-palestinienne à Paris tourne à la violence», c’est qu’il y a danger. Danger pour deux vertus qui n’en sont qu’une: la vérité et l’exercice des libertés. Sur cette seule base, celle d’un texte publié dans un journal qui fait autorité, tous les confrères du monde peuvent «sourcer» sans conteste leurs papiers sur ce sujet. Et faire naître dans l’esprit de leurs lecteurs des images de barbares antisémites commettant en France les attaques les plus graves.
    Comment ce fait-il que «The Independant», véritable institution du journalisme international, publie une information si capitale qu’elle laisse à penser qu’être juif en France serait vivre entre «la valise et le cercueil»? C’est simple, comme beaucoup de médias le quotidien anglais a été victime de la rapidité lapidaire d’Internet.
    Faut-il rappeler la piteuse histoire de Timisoara en Roumanie, à l’heure de la chute de Ceausescu où, en chœur, la presse a rapporté des «massacres»… alors que les victimes étaient mortes d’accident ou de maladie… Comme un boomerang, sur leurs téléphones portables les envoyés spéciaux recevaient de leurs rédacteurs en chef le buzz Internet: « La «toile» est remplie d’infos sur ce massacre… qu’est-ce que tu attends pour nous envoyer ton papier». La machine à mensonges était en marche.

    A propos des «hordes à l’assaut de deux synagogues parisiennes», la fumée des lacrymogènes n’était pas encore au ciel que des sites larguaient leurs bombes d’oxygène sur le feu. Presqu’au hasard prenons «Slate»: «Des centaines de types hurlant «Allahou Akbar» en chargeant contre des policiers. Une synagogue assiégée. Des menaces et des  insultes antisémites lancées à des passants terrorisés.» Ou encore «Des Infos.com»: «Alors que des hordes antisémites attaquent des synagogues à Paris ou en Île-de-France sous couvert d’une prétendue solidarité avec les Palestiniens…». «Dreuze Info» n’est pas le plus en retrait et publie en instantané des textes aujourd’hui introuvables sur le site: «Alerte info: attaque violente de deux synagogues à Paris – des Juifs retenus en otage».

    Alarme qui sera bientôt suivi d’un constat à propos du rôle joué par la Ligue de Défense Juive: «La LDJ, tant critiquée par la gauche juive, en protégeant la synagogue a sauvé de nombreuses vies». A lire cela à Hong Kong ou Miami, Paris et la rue de la Roquette, où se trouve une des synagogues «attaquées», sont en guerre.
    Cette information immédiate, qui tourne le dos à la vérité froide et apaisée, a le pire pour objectif: une dramatisation qui finira par marquer l’histoire, peut importe la réalité.

    Selon cette «information/slogan», reprise par des milliers de tweets et SMS qui rajoutent au passage leur couche de fantasmes, c’est en France que se joue la vengeance de Gaza. Pourtant, comme toujours, la vérité est la première victime de ce conflit. Elle dépasse la fiction mais par le bas, décrivant des faits qui n’ont jamais existé.
    Laissons la parole à Frédéric Ploquin, inconnu pour une quelconque passion pour la cause palestinienne, il est journaliste à Marianne un hebdomadaire qui n’est pas «La France Juive» de Drumont. Ploquin rapporte: «Place de la Bastille, la dispersion commence, accélérée par une ondée, lorsque des jeunes décident de s’en prendre aux forces de l’ordre. De petites grappes s’engouffrent vers les rues adjacentes. Se donnent-ils le mot? Ils sont entre 200 et 300 à marcher en direction de la synagogue de la rue de la Roquette… où se tient un rassemblement pour la paix en Israël, en présence du grand rabbin. Les organisateurs affirment avoir alerté le commissariat de police, mais l’information n’est apparemment pas remontée jusqu’à la Préfecture de police.

    Détail important: s’ils avaient su, les responsables du maintien de l’ordre auraient forcément barré l’accès à la rue.
    Les choses se compliquent très vite, car les manifestants ne sont pas les seuls à vouloir en découdre. Une petite centaine de membres de la LDJ (Ligue de Défense Juive) sont positionnés devant la synagogue de la rue de la Roquette, casques de moto sur la tête et outils (armes blanches) à portée de main. Loin de rester passive, la petite troupe monte au contact des manifestants,comme ils l’ont déjà fait lors d’une manifestation pro-palestinienne organisée Place Saint-Michel quelques jours auparavant. On frôle la bagarre générale, mais la police parvient à s’interposer. Les assaillants refluent vers le boulevard,tandis que les militants juifs reviennent vers la synagogue.»
    Passons au compte rendu publié sur son site par RTL: «Selon la préfecture de police, ces heurts étaient dus à de petits groupes de jeunes gens qui ont été « facilement contenus ». Il y a eu six interpellations. Un certain nombre de manifestants pro-palestiniens ont toutefois tenté de se rendre vers des synagogues voisines, rue de la Roquette et rue des Tournelles, a-t-on dit à l’AFP de source policière. Des CRS sont intervenus pour les repousser et mettre fin à un « début d’échauffourée » avec des membres de la communauté juive devant la synagogue de la Roquette, ce qui a permis d’éviter toute intrusion dans les lieux de culte, a-t-on ajouté.»
    Cet appel à «contre» manifester lancé par la LDJ, celui évoqué par Frédéric Ploquin ne fait aucun doute, on le trouve sur Twitter et, le 9 juillet, lors d’une manifestation pro-palestinienne à Saint Michel, la faible troupe présente a bien été attaquée par la LDJ.

    Dans l’affaire de la rue de la Roquette il faut se demander pourquoi les «forces de l’ordre» n’ont pas été plus préventives  en barrant la rue de la Roquette afin d’éviter les affrontements? Mais voici la copie d’un de ces tweets invitant à la bagarre.

    Rapporté par Abdelkrim Branine, pilier de Beur FM et journaliste connu pour sa rigueur, voici le témoignage d’un membre du service d’ordre de la manif «pro Palestine»:
    «Hier en fin de manifestation, nous nous sommes postés sur la place de la Bastille côté rue de la Roquette en prévision d’une attaque de la Ligue de Défense Juive suite aux mises en garde de la police. Après l’agression ayant ciblé un rassemblement de soutien à la Palestine mercredi dernier à Saint-Michel, la milice sioniste avait promis, via ses réseaux sociaux de « s’en prendre à toutes les manifestations pro-palestiniennes ». Nous étions une vingtaine, tous identifiés et membres du service d’ordre. Suite à la fermeture du métro Bastille, plusieurs manifestants ont décidé de s’orienter vers le métro Voltaire. Nous leur avons conseillé de prendre plutôt la direction de Ledru-Rollin mais certains ne nous ont pas écoutés. A peine arrivés au milieu de la rue de la Roquette, ces personnes (essentiellement des familles), identifiées par leurs keffiehs et drapeaux, se sont faites accueillir par des insultes et des projectiles provenant du rassemblement sioniste derrière deux lignes de CRS. Deux personnes sont revenues nous prévenir. Nous avons donc décidé d aller ramener ceux qui stagnaient encore à proximité de la synagogue de la Roquette afin d’éviter tout débordement. Nous y sommes allés discrètement pour éviter que les centaines de jeunes, déjà échaudés par les précédentes provocations ne nous suivent. Ce qui serait devenu incontrôlable. Arrivés à une cinquantaine de mètres du rassemblement, une femme, la quarantaine, nous traite de « sales pro palos », hurle « Israël vaincra » s’empare d’une chaise d’une terrasse de café et la jette sur notre ami T. Elle s’enfuit ensuite en courant vers le rassemblement de la LDJ et passe, sans difficultés les deux lignes de CRS. Nous ne répondons pas à la provocation et continuons à avancer. Nous nous retrouvons alors sous une pluie de projectiles (tessons de bouteille, bouts de bois, casques etc.). Surexcitée, la cinquantaine de militants de la LDJ « mime » de forcer le barrage de police en agitant des drapeaux israéliens. Une première altercation a lieu. La police les laisse faire. En revanche, les CRS nous matraquent et nous gazent. Un autre groupe de CRS arrive en provenance de la place. Encerclés par la police nous n’avons d’autre alternative que de prendre les rues adjacentes qui débouchent à nouveau vers le lieu des échauffourées. Les CRS continuent de tirer des gaz.»
    Poursuivons avec un autre point de vue, qui n’est pas forcément faussé au seul prétexte qu’il est donné par un témoin lié au site «Saphirnews.com»  ayant appelé au soutien des palestiniens de Gaza:
    «Le traquenard est bien ficelé: ceux de la LDJ finissent par se réfugier dans la synagogue, faisant ainsi croire que ces « hordes de jeunes», qui n’étaient pour la plupart pas au courant qu’ils se laissaient amener vers le lieu de culte, sont venus s’en prendre aux «juifs». C’est sur les réseaux sociaux que les mensonges de la LDJ prennent forme. Sous forme de tweets alarmistes, elle déclare que «60 juifs à mains nues» ont fait face à «300 casseurs armés», dans un autre post, «de haches, de couteaux, de lacrymos, de battes de baseball criant « Mort aux juifs » ».
    Pour finir voilà ce qu’a vu et vécu Michèle Sibony, membre de l’Union Juive Française pour la Paix:
    «Alors je vais vous dire ce que j’ai vu, moi, pauvre juive infidèle (mais il n’y a de Dieu que Dieu) dans cette manif : sur le boulevard Beaumarchais à peu près à la hauteur de Chemin vert, 4 ou 5 types de la Ligue de Défense Juive [2] montés sur un banc, complètement entourés et protégés par deux rangs serrés de CRS qui jetaient projectiles et insultes sur la foule, et les services d’ordre, et les responsables calmant les manifestants: ne vous énervez pas ne répondez pas aux provocations, c’est ce qu’ils attendent…et bien sûr lors de la dispersion il y a eu des courses et des bagarres à l’entrée de la rue de la Roquette… comme prévu si j’ose dire.
    Et surtout j’ai aussi entendu la foule des manifestants crier depuis Barbès jusqu’à la Bastille: «médias français montrez la vérité», «le peuple français veut la vérité.»
    Et j’étais fière aujourd’hui de ce peuple là, de mon peuple.»
    Moralité, vieille loi de presse perdue de vue, avant que l’encre ne coule et que les titres annoncés sur les écrans et leurs «bandes passantes» provoquent leurs déchirures, il serait mieux d’écouter et de réfléchir. De s’informer. Aujourd’hui, alors que de multiples vidéos viennent conforter la version donnée par les différentes témoins que nous venons de citer, ni Hollande ni Valls n’en tienne compte. Veulent-ils dire que les hommes et femmes qui s’indignent du sort fait à la Palestine sont des menteurs? Certes, parfois, il ne sont pas «français de souche», voire musulmans… Hollande et Valls ont préféré prendre le sombre chemin, la voie liberticide désignée par Estrosi, le «motodidacte» maire de Nice. Ils ont décidé d’interdire toute manifestation de soutien aux damnés de Gaza. C’est comme une deuxième mort.

  • Réponse à Jacques
    Merci de votre message.

    Il importe à chacun des lecteurs de ce site d’amplifier le mouvement en répercutant le lien de chaque papier à son réseau
    de messagerie électronique.

    En ce qui me concerne, j’applique à l’égard des médias de consensus la stratégie maoiste, encercler le centre par la périphérie, la ville par les villages. Chacun de mes papiers est repris par douze sites majeurs de la toile, ce qui fait pour chaque papier 400.000 lecteurs, soit autant que l’édition quotidienne du journal Le Monde, lequel s’est discrédité par son alignement inconditionnel aux thèses atlantistes du néo-conservatisme français représenté par Laurent Fabius, Bernard Kouchner, Bernard Henry Lévy
    les médias mainstream sont atteints d’un phénomène d’hystérisis. Ils s’imaginent briller de tous leurs éclats, alors que leur flamme s’est depuis longtemps éteinte.
    Je refuse d’intervenir dans ces médias là pour ne pas cautionner leur discours.

  • Date : 15 juillet 2014 23:50
    Objet: Gaza/ Ne pas transposer le conflit israélo palestinien en France
    En réponse à l’article de Mme Esther Benbassa dans le Huffington Post en date du 15 juillet 2014, ci joint ma réponse à l’article de cette dame que je n’ai pu poster dans la foulée de son article. Mon post a été censuré

    Impossible d’avoir accès à la suite de cet article, mais décidément, comment osez-vous encore parler de la « politique meurtrière de Bachar AL Assad » alors que toute personne censée et un tantinet honnête sait désormais de quoi il en retourne de ces « beaux jeunes gens rebelles désarmés et démocrates » (dixit Florence Aubenas qui ne semble pas plus connaître la région quand elle parle de la ville (?) de Hatay !
    Non, ces « djihadistes » massacreurs, découpeurs en mille morceaux et de leur vivant hommes, femmes y compris âgé(e)s, enfants, pilleurs de sites archéologiques, déménageurs d’entreprises entières syriennes pour le compte de pays voisins, squatters de maisons « abandonnées par leurs occupants » (toujours cette brave F. Aubenas) et qu’ils pillent avant de les détruire, non ces « braves petits gars » comme aurait dit un de nos généraux tortionnaires, ne viennent pas tous de France, de nos banlieues et ne sont pas plus et exclusivement d’origine Maghrébine et de confession musulmane.
    Ils ne doivent pas tous leur départ pour la Syrie à une pseudo absence de reconnaissance de leurs compétences. Certains étaient même diplômés d’université, avaient travail, femme, enfants et domicile, parfois même une affaire florissante.
    Revenons maintenant au chiffre ridicule au regard des bombardements incessants de l’aviation israélienne sur Gaza, que vous avancez: « des dizaines (!!!) Plaisantez-vous?
    Même France Inter, radio qu’on ne peut soupçonner d’allégeance à la cause palestinienne, avance et depuis le début, le chiffre d’une centaine! Petit aparté, ce matin, sur France Inter, précisément, l’un des deux journalistes du 7/9 a demandé s’il ne fallait pas interdire les manifestations en soutien au Hamas, à Paris, et a-t-il poursuivi en substance, comme le demande le CRIF !
    Bigre, le Ministère de l’Intérieur français serait-il sous tutelle du CRIF? Le CRIF influence-t-il la politique intérieure et extérieure d’un Etat Souverain (en principe) qui se nomme la France ?
    Revenons donc à votre estimation quant aux victimes palestiniennes (qui n’ont pas eu le temps, elles, de dévaler leur escalier, qui n’existe d’ailleurs pas ou plus).
    Je vous renvoie à un article de l’HUMANITE qui décrit le type d’armement utilisé par celle que d’aucuns continuent de nommer: « l’armée la plus morale du monde ».
    Au fait, Mme Benbassa, que dites-vous de ces franco-Israéliens qui sont actuellement sur place? Parlez plus fort, plu fort, je ne vous entend pas. Sans doute est-ce dû à l’une de ces « sorties » c’est bien comme cela que l’on dit, n’est-ce pas ? de l’aviation de la plus « morale armée du monde ».
    Les Israéliens dévalent leurs cages d’escaliers, écrivez-vous.Cela prouve au moins qu’il leur reste, à eux, au moins une cage d’escalier, avec, je suppose tout ce qui va autour, les murs, le toit, et la maison ou l’immeuble et bien sûr, un abri sûr, une cave, contre………les roquettes.
    Roquettes contre aviation surarmée d’armes mutilantes (cf article de l’HUMANITE), vous ne croyez pas que « c’est pas du jeu » comme disent les mômes.
    Alors, de grâce, Madame, un peu de pudeur et de dignité !
    Halima Sadki

  • «Et Dieu n’est pas borgne…. »
    «Ne confondons pas politique locale et politique nationale et encore moins politique locale et politique internationale!» Et mon c… sur la commode aurait rajouté un humoriste célèbrement dérangeant.
    Cet argument érigé en principe, brandi par nos politiques en période électorale et repris en cœur par certaines langues soucieuses d’éviter les «amalgames» et les «exportations de conflits», ne laisse nulle place à la discussion.
    C’est dire si nous n’avons pas attendu l’avènement de l’antéchrist (Ad Dajjal) pour avoir une lecture borgne de ce qui se joue à notre insu.
    Comme à l’accoutumée, à part quelques propos baveux, ragoutants, suintant l’hypocrisie, propos dont on ne s’encombre même plus vue que les politiques ne se soucient plus de sauver les apparences, à part quelques actions symboliques (bougies et kleenex non fournis), la barbarie des crimes sionistes sur les palestiniens n’agite chez eux que palabres, slogans et effets de manche autrement dit du vent.
    Il apparaît clairement que les grandes familles politiques ont un ami inconditionnel Israël et le sionisme.
    La communauté musulmane de France n’est ni dupe ni stupide et pourtant dans sa majorité elle considère que localement ou sur le plan national il n’est pas incohérent de voter pour les valets d’Israël en vue de faire prévaloir les intérêts locaux de la «communauté»? D’aucuns leur future mosquée ou un permis de construire, d’aucuns l’agrément d’une école, d’aucuns des fonds pour des campagnes d’action, d’aucuns une salle pour une association ou que sais je encore en guise d’avantages puérils monnayé au prix de fondamentaux comme la sacralité de la vie.
    Pourtant ne lit-on pas dans la Tradition le récit du Prophète (Paix et salut de Dieu sur lui) tournant autour de la kaaba et prononçant les paroles suivantes: «Combien es-tu pure et combien est pure ton odeur, et combien est grande ta sacralité! Par Celui qui tient l’âme de Muhammad dans Sa Main, la sacralité du croyant est plus grande auprès de Dieu que toi: son bien (est sacré), son sang (est sacré), et (lui revient le droit sacré) que l’on ne pense de lui que du bien.»
    Le sang d’un croyant est non négociable dans l’absolu ou localement, nationalement ou internationalement, et même à l’échelle intergalactique ou interstellaire ou intersidéral. Non négociable comme la sécurité d’Israël pour certains. Non négociable comme l’amitié de certains pour Israël. Non négociable comme l’alliance indéfectible avec le sionisme…​ Car il s’agit d’un combat ethnique et donc universel et l’universalité comme tout un chacun sait ne peut être circonscrit ni sur le plan temporel ni sur le plan géographique
    Peut on ne voir que la main qui donne un 23 mars et ignorer ou fermer les yeux sur l’autre main qui étrangle au mois de juillet ?
    Il faut comprendre qu’à l’échelle du monde tout est lié et que la politique à la petite semaine est révolue.
    Les sionistes et les juifs sionistes ne mettent jamais en berne la défense d’Israël au prétexte qu’il s’agirait d’un vote local et qu’ils peuvent de ce fait mettre, pour un temps, leurs convictions politiques entre parenthèses, chose que nous arrivons à faire aisément.
    Chaque parti défend croc et bec ses intérêts et ses idéaux sans en départir. 2
    Quant à nous isolés dans la République nous votons pour nos bourreaux et ne comptons pas plus pour eux que le moustique parasite qu’ils écrasent de façon distraite sous leur pied au joli soir d’été.
    Nanterre le 19 juillet 2014
    Faouzia ZG

  • Le scandale des Français engagés dans l’armée israélienne
    20 juillet 2014 | Par Johann Elbory Médiapart

    Le conflit actuel à Gaza pose à nouveau le problème de l’engagement de Français dans l’armée israélienne. Un engagement sur des bases ethniques et religieuses, à l’opposé des principes républicains français, fruit d’un travail de prosélytisme de Tsahal en France. Retour sur une situation aberrante tolérée par notre pays…

    Difficile de savoir combien ils sont, l’armée israélienne ayant tendance à ne pas trop s’étendre sur ce genre de sujets, mais, chaque année, des jeunes français juifs franchissent le pas de l’engagement dans Tsahal. Ces français sont décris par l’armée israélienne comme d’excellentes recrues, souvent plus volontaires à défendre une terre promise qu’ils ont totalement idéalisé, contrairement aux jeunes de leur âge nés en Israël, qui n’ont connu que la guerre, et pour qui les contradictions de l’État hébreux sont souvent beaucoup plus évidentes.

    Cet engagement, que ces recrues appellent «service militaire», pose de sérieux problèmes dans la conception française des valeurs républicaines. Pour bien comprendre en quoi cela est profondément problématique, il faut revenir sur la nature même du principe de nationalité en France, et en Israël.

    En France, la nationalité française s’hérite ou s’acquiert, par le biais du droit du sol, le principe qui fait de quelqu’un né en France un citoyen français, ou par celui de l’attribution de la nationalité par les institutions républicaines. Le fait d’être français n’est donc pas, n’en déplaise à certains réactionnaires bornés, une donnée ethnique : tout le monde peut, en théorie, devenir français à certaines conditions, notamment celle de respecter et de partager les valeurs d’universalité de notre pays. Pour Israël, et pour beaucoup d’autres pays d’ailleurs, le principe de nationalité est basé sur des valeurs ethniques. Être israélien c’est avant tout être juif. Ce principe explique la politique raciste d’Israël et, notamment, l’apartheid qui existe contre les palestiniens, dont certains possèdent pourtant la nationalité israélienne. Il explique aussi qu’Israël reconnaisse tous les juifs du monde comme faisant partie de la communauté dont l’État hébreux serait le centre naturel, et la terre à défendre à tout prix. Une vision raciste du principe théologique de peuple élu, qui va à l’encontre de nos principes républicains. Que des juifs français partent combattre, et commettre, au passage, des crimes de guerre, au nom de ce principe, est totalement inacceptable et révoltant.

    Service militaire ou recrutement de mercenaires ?

    Bien sûr, pour ces engagés volontaires il s’agit d’un service militaire. Comme beaucoup de résidents en France qui ont la nationalité d’un pays étranger dans lequel il y a le service militaire, ils répondent à cette obligation nationale. Sauf que dans le cas de ces jeunes, il ne s’agit en rien d’une obligation nationale, la plupart d’entre eux n’ayant pas la nationalité israélienne. Il s’agit donc d’un engagement volontaire dans une armée étrangère, afin de nourrir ses désirs d’expansion et de colonisation, sur le seul principe du partage de la religion majoritaire de cet État, et, peut être, de quelques cousins très éloignés. Je vous laisse imaginer le scandale que cet situation provoquerait s’il s’agissait d’un autre pays. Allez, prenons un pays au pif… euh… l’Algérie, tiens ! Oui vous voyez déjà les réactions indignées de l’ensemble de la presse et les condamnations du gouvernement. Ce serait une occasion rêvée, pour Jean-François Copé, d’être profondément choqué…
    Posons nous quelques questions, même un peu surréalistes. Quelle serait la réaction du gouvernement français si les attaques israéliennes étaient considérées officiellement comme crime de guerre, et que des citoyens français étaient jugés pour cela? On serait bien emmerdés non? Quelle position ces individus auraient si la France entrait en conflit avec Israël? Et, une question plus réaliste, comment réagirait la France si des français se faisaient descendre en participant à ce genre de crimes? Des questions qui nous font nous interroger sur la responsabilité de l’Etat français dans le fait de laisser faire de tels recrutements. D’ailleurs, comment ça marche en vrai pour se faire recruter par Tsahal? Comment ça prend à un jeune de 20 ans de se dire qu’il doit aller faire la guerre pour un pays qu’il ne connaît même pas ? »3

  • La communauté juive de Marseille et de la région, le CRIF, le Consistoire et le FSJU, organisent dimanche 27 juillet 2014 à 19H00 au Vieux Port sous l’Ombrière «une manifestation de soutien» à l’État d’Israël. Le défilé suivra ce rassemblement vers le Consulat d’Israël.

    https://www.youtube.com/watch?v=WO0CbVskKEQ

    N’étant pas une importation du conflit en France, la manif de soutien à un état étranger à été autorisée. CQFD

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