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Actualités & Flashback


Ingérence humanitaire, le secteur caritatif musulman 3/4

Les pays occidentaux n’ont pas le monopole de l’assistance humanitaire. Et le monde musulman n’a pas le monopole des ONG…

By René Naba , in Actualités Analyse , at 12 décembre 2016

Les pays occidentaux n’ont pas le monopole de l’assistance humanitaire. Et le monde musulman n’a pas le monopole des ONG à substrat communautaire. Des organisations occidentales sont à substrat communautaires. Pour preuve: Les Chevaliers de l’Ordre de Malte.
La bienfaisance est un élément consubstantiel à l’Islam et les ONG musulmanes, face aux réticences de l’opinion occidentale, ont été les plus actives au Pakistan, durant les inondations de l’été 2010.

Le secteur caritatif musulman

Les ONG de secours arabes se sont développées en réaction à l’hégémonie occidentale dans le domaine de l’action humanitaire (universalité humanitaire contestée par sa particularité occidentale). Elles s’inscrivent donc dans un mouvement de contestation réappropriation de l’action humanitaire.
Dans les années 1940 les mouvements islamistes commencèrent à s’implanter durablement dans le tissu social. Ainsi les Frères Musulmans créèrent dès 1940 un important réseau de dispensaires réparti dans toute l’Égypte.

A partir de la décennie 1970-1980, ces mouvements profitèrent du formidable élan amorcé par «le phénomène ONG» pour vivre une seconde jeunesse. Un traumatisme, l’humiliante défaite de la guerre de 1967 et quatre événements allaient amplifier le militantisme social dans l’espace public et assurer la position des ONG islamiques: L’invasion soviétique de l’Afghanistan (1979), puis son retrait (1989), la révolution Iranienne (1979) et l’invasion Israélienne au Liban (1982).

La création d’organisations internationales correspond à cette même période: International Islamic Relief Organisation (Arabie Saoudite-1979), l’Islamic African Relief Agency (Soudan 1981), et l’Islamic Relief 1984 (établi en Grande-Bretagne), sans parler des ONG en soutien à la population palestinienne de Gaza (CBSP). Elles ne veulent cependant pas être une imitation. Elles inscrivent alors leurs actions dans une tradition islamique de l’engagement. Il ne peut être nommé caritatif comme au sens judéo-chrétien, car il n’est pas nécessairement motivé ou justifié par un sentiment de charité mais par une volonté, une nécessité d’aider son «frère» musulman où qu’il soit.

II – L’humanitaire dans la guerre de Syrie

Du mélange des genres ou le dévoiement de la cause humanitaire

Comme pour la guerre d’Afghanistan, les médias du Golfe et de la Turquie ont lancé des campagnes de sensibilisation et de mobilisation en faveur de la Syrie, alors que la Croix Rouge Internationale décrétait ce pays en «état de conflit armé».

CF à ce propos

https://www.renenaba.com/la-fabrication-de-la-violence-et-du-sectarisme-dans-les-medias/

Avec l’aide des services de renseignements et des ministères concernés bon nombre de cargaisons humanitaires ont servi en fait à masquer des transferts d’armes et d’argent à destination des combattants de l’opposition pro monarchique.

L’une des plus importantes organisations humanitaires turques, de même que des associations de bienfaisance du Koweït et du Qatar ont ainsi été impliquées dans ce mélange de genres. Une confusion qui a gravement porté préjudice aux ONG s musulmanes, qui, pourtant, s’étaient bien distinguées en Afrique dans l’aide aux populations victimes de la sécheresse, de même qu’en Asie, dans le champ humanitaire (Cambodge et Pakistan).

Le cas de Youssef Al Qaradawi

Le prédicateur salafiste, Youssef Al Qaradawi, Mufti du Qatar, porte une lourde responsabilité dans cette dérive en lançant des appels empreints d’ambiguïtés, invitant ses disciples à des «Appels au djihad par l’argent, les hommes et le matériel». Dans la séquence syrienne, la confrérie des Frères Musulmans, le prédicateur du Qatar, Youssef Al Qaradawi, et leur école de prédicateur salafiste, des salafistes djihadistes, ont réussi à mobiliser en trois ans plus que la guerre d’Afghanistan n’a mobilisée de combattants étrangers en dix ans de conflit.

Le cas pathétique d’Okab Sakr, député chiite libanais proche de Saad Hariri, l’ancien premier ministre sunnite du Liban.

Le cas le plus pathétique aura été la prestation d’Okab Sakr, député chiite libanais, proche de Saad Hariri, l’ancien premier ministre sunnite du Liban, chargé de convoyer armes et argents aux djihadistes en Syrie, via la Turquie. Pour la réussite de sa mission, belliqueuse, le parlementaire libanais avait déserté son mandat de représentant de la nation s’installant durablement en Turquie, tout en continuant à percevoir ses indemnités de député libanais. Démasqué, l’homme justifiera sa désertion du parlement libanais par la nécessité de convoyer de «couvertures et de lait en poudre» aux réfugiés syriens de Turquie.

La guerre de Syrie a constitué une «guerre totale» impliquant les divers champs de la confrontation ( politique, militaire, médiatique, confessionnelle et sociale), dénaturant l’essence même de la mission des ONG s présentes sur le terrain au point que des secouristes, voire des juristes ont été jusqu’à réclamer une intervention militaire des États Unis et de l’OTAN.

Walid Tabat’baï, un médiateur de Da’ech, et l’association «Eid El Thani Al Khayriyah» du Qatar sur la sellette

Les dérives ont atteint un degré tel qu’un médiateur de Da’ech, Walid Tabat’baï, par ailleurs ancien président de la commission des Droits de l’homme de l’Assemblée nationale koweïtienne, ne résistera pas à l’envie de se prendre en photo brandissant un Kalachnikov hissé sur un char et un membre d’une organisation humanitaire du Qatar réputée, -l’Association Eid Al Thani Al Khayriyah, dirigée par un membre de la famille princière-, prendre une photo en compagnie de combattants de Jabhat An Nora.

Bilan de cette confusion mentale: 600.000 enfants mineurs pâtissent de la précarité, de la maladie, de privation et d’absence d’éducation. Onze pays musulmans comptent le taux le plus élevé de mortalité dans l’enfance, dont 4,3 millions d’enfants décèdent avant l’âge de 5 ans. 60 pour cent des enfants n’accèdent pas à la scolarité dans 17 pays musulmans et les six «sales guerres» de l’époque contemporaine sont situées dans la sphère relevant de l’Organisation de a Coopération islamique (OCI): Syrie, Irak, Afghanistan, Somalie, Yémen, Libye.

II- La priorité aux groupements hyper-confessionnalisés dans les PC conjoint (OTAN-Pétro-monarchies) de Turquie, au détriment de l’Armée Syrienne Libre.

Cf à ce propos l’intervention de Haytham Manna au colloque «Radicalisme religieux au Moyen Orient»,- Institut Scandinave des Droits de l’Homme Genève Septembre 2015.

http://www.madaniya.info/2015/11/01/le-radicalisme-religieux-au-moyen-orient/

A l’unisson des islamistes, les médias, notamment les réseaux de dissension sociale, y compris les chaînes occidentales, n’ont pas été en reste, participants à la promotion de leur thématique à savoir «Le régime syrien tue les enfants et viole les femmes», rejetant toute la responsabilité du drame syrien sur la personne du Président Bachar Al Assad, occultant le fait que la guerre de Syrie était en fait une guerre de substitution à l’Iran, en phase de négociations sur le nucléaire iranien, une guerre de dérivation de l’Europe qui se proposait d’offrir la Syrie à la Turquie en compensation du refus de l’admission de la Turquie au sein de l’Union européenne.

Analysant la phase de mobilisation haineuse, l’écrivain saoudien Abdallah Al Matiri écrit à ce propos: «L’islam djihadiste surpasse, par sa démarche simplificatrice, toutes les formes de l’ignorance, de l’arriérisme, toute notion de crise politique et culturelle dont pâtit la société à laquelle il s’adresse, réduisant la problématique au fait que nos frères sont tués et leur honneur violé; qu’une musulmane est violée et qu’il importe de voler à son secours». «Il ne se pose pas beaucoup de questions. Au contraire, il présente le problème comme étant d’une simplicité naturelle dont le règlement n’attend que la mise en œuvre des solutions préexistantes.

«Leur rhétorique fait appel à l’affect. Des thèmes porteurs d’une forte charge émotive, la femme, le viol, l’enfance. Des thèmes généralement déclencheurs de sympathie et d’affection. Mais une fouille plus poussée de leur démarche révèle une réalité bien différente. Leur but est de s’attirer la sympathie des gens, alors qu’en réalité le but visé est la propre victoire du donneur d’ordre de la mobilisation, nonobstant les conséquences que ses prescriptions sur le sort des musulmans, qu’importe pour ce faire que des musulmans soient tués dès lors qu’ils entravent sa route.

Le glissement de l’extrémisme religieux se poursuit avec la définition de la nature du système politique. Pas besoin de neutraliser un régime arbitraire ou dictatorial. L’objectif est tout autre. Il n’est pas de substituer un tel régime par un régime démocratique et civil. Pointer que le régime est le «grand Satan» permet par déduction de stigmatiser tous ceux qui ne participent pas au Jihad sacré contre ce régime.

Docteur Walid Al Bounni, chef du bureau des relations extérieurs au sein du Conseil National Syrien et premier porte-parole officiel de la Coalition syrienne de l’opposition, m’a confié que le PC conjoint de Turquie accordait la priorité aux groupements les plus confessionnalisés dans la répartition de l’assistance financière et militaire, et cela à l’apogée de l’existence de l’Armée Syrienne Libre.

A un combattant appartenant au groupement «les jeunes sunnites», la question suivante a été posée: «Depuis quand tu tiens un discours confessionnel alors que la bouteille d’Arak (boisson anisée de la famille du Pastis marseillais et de l’Ouzo grec) trônait en permanence dans ta maison. Réponse du combattant reconverti: Personne ne facilite la tâche d’un groupement ayant pour nom «Bataillon Che Guevara».

Le cas de l’UOSSM

«L’Union des organisations syriennes de secours médicaux (UOSSM), “Union of Syrian Medical Relief Organizations” a été la structure la plus active et la plus en vue dans la Guerre de Syrie. Elle a été Fondée en 2011 dès le début du déclenchement de la guerre civile syrienne, à l’initiative d’un ancien directeur d’Hôpital, bi national franco-syrien et activiste de la société civile syrienne, sans attache politique particulière.
Son fondateur a été à l’origine des contacts avec la Croix Rouge Internationale et Médecins Sans Frontières. A l’origine des premiers envois de médicaments en Syrie et de leur distribution à la population, mais il a été très tôt débordé par l’activisme de Frères Musulmans, avec le soutien tacite des pays occidentaux et pétro-monarchiques.

Ni les Frères, Musulmans, ni leurs parrains régionaux et internationaux, notamment le Qatar et la Turquie ne voyaient d’un bon œil une action autonome humanitaire qui soit indépendante de leur stratégie, c’est à dire quelle ne soit pas instrumentalisée à des fins de propagande.
Dans un premier temps, les frérots ont alors entrepris d’infiltrer progressivement cette association au niveau des instances provinciales et par grignotage ont réussi à mettre la main au niveau des instances de Syrie.

Dans un deuxième temps, deux de leurs sous-marins Ahmad Banana, sous couvert de son diplôme de médecine, et Anas Chaker, ont entrepris de contourner le fondateur en entrant en contact direct avec les instances internationales, cherchant à tenir des réunions directes avec elles en l’absence du fondateur.

Le grignotage des Frères Musulmans a été favorisé par Michel Kilo, ancien communiste, ancien prisonnier politique sous Bachar, qui a rallié leur cause et fort du prestige dont il disposait auprès des éditocrates de France et d’Europe occidentale, leur a conféré un ersatz de crédibilité et facilité leur démarche. Avec la mainmise de La confrérie sur UOSSM, son fondateur a pris ses distances avec l’association et surtout avec les pratiques des frérots.
L’association a bénéficié d’une médiatisation importante par les quotidiens français. Particulièrement actif dans la campagne médiatique visant à la promotion de la prétendue utilisation des armes chimiques par la Syrie.

L’un des animateurs, Anas Chaker, affirme avoir reçu de l’aide des gouvernements français, suisse et danois, mais, selon lui, aucune aide des pays arabes, sauf les donations personnelles des arabes et des sommes récoltées par crowfunding.

Toutefois sur la page Facebook de leur association, ils remercient régulièrement Islamic Relief Association pour leur soutien financier; leur orientation islamiste est claire. A titre d’exemple, le recrutement des gynécologues et obstétriciennes «femelles» selon leur expression.

Depuis lors, ils ont complètement modifié la présentation de leur site. Très étonnant que leur site soit “under construction” alors qu’il opère depuis des années. Sans doute une opération de recyclage. Ce que tend à accréditer ce lien par exemple actif en mai 2013 qui ne l’est plus aujourd’hui concernant un médecin britannique en rapport avec l’association.

A l’origine, en haut de leur page pour sélectionner la langue, figuraient 3 drapeaux (Français, Anglais et Saoudien pour l’arabe).  Choquant, certes, pour une association qui se déclare syrienne, mais néanmoins révélateur sur l’origine du financement du site. L’association était en fait organisée depuis mai 2011.

Quand on sait combien de temps prend la coordination des efforts, il est loisible de comprendre la préparation en amont, longtemps avant le déclenchement du soulèvement, un peu à la manière des tentes de réfugies en Turquie, présentes depuis 2010.
Un médecin syrien de suisse, appartenant a cette association, Chafik Chamaa, se rendait par la Turquie pour soigner “les rebelles”, amenant avec lui des volontaires du Maghreb notamment et du matériel. L’aide internationale semble avoir été clairement dirigée vers “l’opposition” et les zones contrôlées par l’ASL et autres opposants

Syrie: Livraison de médicaments (21 juin 2013)

La France vient de livrer plus de seize tonnes de médicaments en Syrie, via l’Union des Organisations Syriennes de Secours Médicaux (UOSSM), en coordination avec l’Unité de Coordination des Aides de la Coalition nationale syrienne. Ces médicaments permettront de soigner plusieurs milliers de personnes dans une vingtaine de centres de santé sur l’ensemble du territoire syrien, et particulièrement dans le nord du pays

La France demeure pleinement mobilisée aux côtés du peuple syrien.

Le Soutien financier de la France à des hôpitaux clandestins en Syrie – PARIS (France), 28 août 2012 (AFP)

L’Union des organisations syriennes de secours médicaux (UOSSM) qui a créé 40 hôpitaux clandestins en Syrie, a mis l’accent mardi à Paris sur leurs “énormes besoins”, surtout à Alep, alors que la France vient d’accorder à l’association une aide financière. Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a reçu lundi des représentants de l’UOSSM à laquelle il a attribué une nouvelle subvention de 230.000 euros, afin de “soutenir quatre centres de soins et dix entrepôts clandestins” en Syrie, a annoncé le ministère.

Cette aide s’ajoute à une première aide de la France de 20.000 euros en mars, puis de 150.000 euros en juin, a précisé l’association.

III – La dérive du CBSP, organisation caritative spécialisée dans l’aide à l’enclave palestinienne de Gaza

Le commentaire d’un ancien compagnon de route relate mieux que quiconque l’histoire d’une imposture.

«Le CBSP? Que devient-il ? Sur la liste de diffusion du Comité de Bienfaisance et de Soutien à la Palestine (Lyon) nous lisons un appel à participer à une réunion de soutien à un collectif soutenant l’opposition en Syrie. Depuis quand le CBSP intervient-il dans des conflits inter arabes?

Depuis quand le CBSP, pourtant créé pour le soutien au peuple palestinien, dévie son intérêt et lance-t-il des appels pour soutenir autre que la Palestine?
Il faut cependant rappeler que le CBSP (Lyon) a refusé à plusieurs reprises de participer à des meetings politiques de solidarité avec la Palestine, sous le prétexte qu’il ne s’ingère pas dans les questions politiques, et qu’il est à vocation humanitaire. Il a longtemps prétexté que les sionistes en France le visent, ce qui a été vrai à certains moments, pour refuser de s’impliquer dans des actions solidaires avec la résistance palestinienne. La Palestine n’est pas un enjeu et une cause parmi d’autres. Elle est la cause. Quiconque se sert d’elle ne peut que chuter et disparaître.

Le chemin de Damas de Nabil Ennsari

De retour de Syrie où sur le modèle de Bernard Henri Lévy il a pratiqué un «tourisme de guerre», le thésard longue durée se livre à un exercice d’autopromotion, dans un papier publié par le journal Le Monde, via son compère Ignace Leverrier, Al Kazzaz, ancien archiviste -chiffreur?- de l’ambassade de France à Damas.
…«EnnasriNabil2h Bientôt un long papier sur cette coalition mêlan@Ennasri Nabil Soraliens, Dieudonnistes et chiites radicaux du Centre Zahra@alkanz@AnonTunisan@Javikia@

L’islamo-qatarologue ne mentionne que les «radicaux chiites», pas un mot sur le «radicaux sunnites» qui seraient, selon la presse occidentale, de l’ordre de cent mille, originaires de Tchétchénie, à la Libye, à la Tunisie, en passant par le golfe pétro monarchique, qui plus est, détenteurs de quatre journalistes français en otage, ainsi que de deux prélats et d’une dizaine de religieuses. Ni non plus le fait que la Syrie ait été le plus formidable tremplin à l’expansion d’Al Qaida à la faveur de la destruction de l’appareil d’état syrien.

Dans une audition, le 29 janvier 2014, devant la commission du renseignement du Sénat, James Clapper, directeur du renseignement, a résumé la situation à ces chiffres: environ 1 600 groupes armés, 75 000 à 110 000 combattants, dont environ 26 000 «extrémistes», y compris 7 000 étrangers venus de 50 pays différents, la plupart en Europe et au Moyen-Orient.

Pour réviser ces classiques, ci-joint un autre lien le rapport de Brookings Doha Center https://www.renenaba.com/rapport-syrie-brooking-doha-center-report/

D’un narcissisme exacerbé, propulsé par un goût immodéré pour l’exposition médiatique, le propagandiste décline l’annonce de sa visite à l’impératif de son ego avec une succession de je je je:

«Date 9 décembre 2013. Ennasri Nabil il y a 10 heures Syrie. Aujourd’hui, cela fait 1000 jours que la révolution syrienne a commencé. 1000 jours de révolte, de souffrances, de sang et de larmes. Mais ce qui étonnant c’est qu’après 1000 jours, ce peuple est tjs là, debout et proche de Dieu. Ce qui m’a frappé auprès des rescapés de la terreur d’Assad, c’est à la fois cette rage de vaincre mais également cet agrément du décret divin…. Avant de finir, je vous donne ces 3 informations :-Un livre dense et d’une grande qualité universitaire est sorti ces derniers jours.

«Pas de printemps pour la Syrie» écrit sous la direction de l’excellent professeur François Burgat (éditions Le Découverte). Ce sera le livre du mois. Je l’ai commencé et je vous le conseille vivement car il explique en long et en large les ressorts de la révolte syrienne et la mécanique implacable de la répression du clan Assad menée dès le départ. J’ai relaté mon voyage en Syrie dans un article publié sur ce site :

Cet exercice ne va sans risque, surtout lorsque le texte croise le regard d’un connaisseur.

Voir à ce sujet le portrait à l’acide dressé par un universitaire franco algérien Haoues Seniguer (Lyon III) à propos de ce nouvel maccarthysme émergent sur base de brouillage idéologique et d’islam exclusiviste

Un échantillon de la prose islamophiliste sur Facebook (pour information confidentielle: Arleuf Zizou n’est autre que Nabil Ennasri, dont il s’en sert comme pseudonyme).

Frantz Glasman, ancien stagiaire au ministère de la défense puis professeur à Paris I (département sciences politique), est le fils d’Ignace Leverrier, le tenancier du blog un œil borgne sur la Syrie au journal le Monde, et son co-animateur. Ci-joint un de ses chefs d’œuvre de désinformation: L’attaque de Maalloula, bourgade chrétienne de Syrie, moins menaçante pour les Chrétiens que certaines couvertures médiatiques :

Pis, dans la ventilation de son aide, la coalition islamo-atlantiste depuis son pc conjoint a accordé la priorité aux groupements hyper-confessionnalisés au détriment de l’Armée Syrienne Libre, supposée être le fer de lance du combat démocratique en Syrie. Une priorité malgré la présence au sein de cette coalition hétéroclite des éradicateurs à tout crin, sans la moindre tolérance.

Ainsi cette diatribe d’un membre du Conseil National de transition, Lamia Nahas. Un morceau d’anthologie cet extrait d’un post publié sur sa page Facebook.

«Chaque fois que les minorités déploient leur morgue à l’égard de la Syrie, ma conviction s’affirme davantage sur la nécessité de dresser un bûcher pour les carboniser tous.

«Je regrette Hitler qui a brûlé les Juifs de son temps ainsi que le Sultan ottoman Abdel Hamid qui a exterminé les Arméniens de même que le héros des Arabes, Saddam Hussein, qui s’est comporté en homme à une époque où il n’en existait plus et dont il n’existera plus jamais après lui.

«Il nous incombe d’éliminer l’affirmation selon laquelle Bilad Al Cham (le Levant) est une zone de diversité idolâtrique, religieuse et confessionnelle. Le pays de la diversité culturelle. Toutes les cultures sont parvenues à la conclusion que les minorités sont un mal dont il importe de se débarrasser et épurer le Levant de leur présence.

«Fasse Dieu que nos révolutionnaires puissent les anéantir, tous. Les Kurdes, les Alaouites et les Noussayrites. Sunnite, je suis fière de mon arabité». LN
Pour rappel, la coalition nationale de l’opposition syrienne est considérée par le «Groupe des amis du peuple syrien» où figurent la France, Qatar, l’Arabie Saoudite, les États-Unis et le Royaume Uni, comme représentant unique du peuple et de la révolution.

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