Wednesday, October 16, 2024
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Haytham Manna: «Le paria de Damas» ou la rectitude en politique.

La réhabilitation de la France en Syrie passe par la réhabilitation du pôle démocratique de l’opposition syrienne par la France…dans…

Par : René Naba - dans : Actualités Portrait - le 5 septembre 2017

La réhabilitation de la France en Syrie passe par la réhabilitation du pôle démocratique de l’opposition syrienne par la France…dans le droit fil de la philosophie macronienne de moralisation de la vie publique française.

Haytham Manna: «Le paria de Damas» ou la rectitude en politique

Pourchassé en Syrie, ostracisé en France, trahi par bon nombre de ses anciens compagnons de lutte, l’homme ne déviera jamais de son parcours rectiligne, rare exemple d’une rectitude en politique.

Incarnation vivante de la morale en politique, Haytham Manna se situe aux antipodes des mercenaires de l’opposition off shore syrienne et des suffragettes mondaines de la contre révolution arabe. Il se pose de ce fait en exemple pour la génération de la relève militante arabe.

Rien, ni les deuils –son frère et son cousin assassinés aux premiers frémissements du soulèvement populaire syrien, en mars 2011-, ni les trahisons, ni la défection de certains de ses coéquipiers, ni non plus la flagrante ingérence de la France, ancienne puissance mandataire dans la désignation des dirigeants de l’opposition, ne le décourageront.

Inlassablement, patiemment, il n’aura de cesse de se remettre à l’ouvrage sans la moindre saute d’humeur, avec une courtoisie exemplaire, pour poursuivre sa lutte engagée depuis près d’un demi siècle en vue de la transformation démocratique de la Syrie, au delà du Monde arabe, par des voies politiques.

Disposant d’un réseau relationnel infiniment plus consistant que la totalité des 20 ambassades de France disséminées à travers le Monde arabe, de même que les services annexes et connexes, des instituts spécialisés, -tant l’Institut Français du Proche Orient (IFPO) de Damas, que le CERMOC de Beyrouth, que le CEDEJ du Caire, voire même l’IFRI ou «l’Observatoire du Monde arabe», Les «Cahiers de l’Orient», du Machreq et du Maghreb, de l’Oronte, du Nil et de l’Euphrate, des officines et des plumitifs tarifés-, l’homme jouit de surcroît de la considération de l’élite intellectuelle et politique arabe, de même que d’une popularité certaine au sein de la population syrienne.

Ses amis ont pour nom la palestinienne Rima Khalaf, la prestigieuse pilote du programme pour le Développement Humain Arabe, adjointe au secrétaire général des Nations Unies, les libanais Clovis Maqsoud, ancien ambassadeur de la Ligue arabe aux Nations Unies et fondateur de l’Université du Tiers Monde à New York et Raghid Al Solh, professeur à l’Université d’Oxford (Royaume Uni), Abdel Bari Atwane, l’influent journaliste palestinien fondateur du journal transarabe «Al Qods Al Arabi» et désormais directeur du journal en ligne «Ar Rai Al Yom», ainsi que Mouncef Marzouki du temps où ce chirurgien tunisien se présentait comme le chef de file de l’opposition à la dictature Ben Ali, avant son basculement dans le compagnonnage des islamistes tunisiens.

Des intellectuels d’envergure et non des nains du calibre des islamophilistes français et leur ahurissant compagnon de route: Abou Antar, Kabir Himar Bil Alam Al Faransi, Abou Akbar A’mil Soury, Aboul Ghabi Al Saoudi, Aboul Ahmaq Al Qatari, Abou As Saffah Al Ousmani, Al Majmou’a al Rajyah Al Khalijiya, des paumés de l’islam, pantins désarticulés des services occidentaux et de leurs servants pétro monarchiques.

Ah l’insistance insidieuse du gauleiter de l’opposition pétro monarchique, Eric Chevallier, à obtenir en photo un shake hand François Hollande – Haytham Manna dans une pure opération démagogique de relations publiques. Que n’a-t-il, ce preux chevalier, cherché à forcer le blocus du Quai d’Orsay pour doter la diplomatie française de l’intelligence qui a lui a fait cruellement défaut dans son approche du Monde arabe contemporain?

Exilé en France depuis 38 ans, porteur de la nationalité française, Haytham Manna est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, dont trois forts documentés «Islam et Hérésie, l’obsession blasphématoire», «Violence et Tortures dans le Monde arabe», tous deux aux éditions l’Harmattan et un troisième sur le «Califat de Da’ech» (Éditions Les Points sur les I), qui le pose en connaisseur et non en verbeux courant le cacheton.

Titulaire d’un diplôme sur la médecine psychosomatique de l’Université de Montpellier, praticien ayant exercé au sein de l’équipe médicale du professeur Philippe Castaigne au Laboratoire du Sommeil (Département de neurophysiologie) du groupe hospitalier Pitié Salpêtrière à Paris, Haytham Manna a cumulé ses fonctions médicales et militantes.
Membre du Comité Arabe des Droits de l’Homme, Président du mouvement Qamh (Valeurs, Citoyenneté, Droits) et Président de «The Scandinavian Institute For Human Rights (SIHR- Institut Scandinave des Droits de L’homme), Haytham Manna siège en outre au comité directeur de Justicia Universalis et de l’Institut égyptien des Études des Droits de l’Homme, titulaire des plusieurs distinctions honorifiques dans le domaine des droits de l’homme: Medal of Human Rights-National Academy of Sciences-Washington (1996), Human Rights Watch (1992).

L’acharnement français au 1er colloque de l’opposition démocratique syrienne à Genève

C’est cet homme là, le doyen des opposants politiques syriens, qui plus est un démocrate, que la France, contre toute logique, non contente de l’ostraciser, va s’appliquer, avec un bel acharnement, à poursuivre de sa vindicte, débauchant ses camarades de lutte et entravant ses prestations.

Le tandem Manuel Valls (Intérieur) et Laurent Fabius (Affaires étrangères) s’emploiera, maléfique, mais sans succès, à torpiller le premier congrès de l’opposition démocratique syrienne qu’il organisera à Genève, soumettant à forte pression leurs collègues suisses pour ne pas accorder des visas aux intervenants, contraignant les orateurs de l’intérieur syrien, à se rendre par un voyage aléatoire par la route à Beyrouth en vue d’intervenir via Skype.

Le signataire de ce texte, présent à ce colloque, porte témoignage de cette séquence. Pour priver de visibilité ce congrès auquel ont participé les 28 et 29 Janvier 2019, 35 formations et près de 100 représentants de la diaspora syrienne, Laurent Fabius convoquera en hâte le jour même à Paris une contre conférence de l’opposition mercenaire off shore, suggérant une vague promesse de reconnaissance exclusive de ce groupement aux ordres des pétromonarchies du Golfe et de la Turquie.

Bourhane Ghalioune, une incarnation vivante du «Malaise arabe»

Co équipier de Haytham Manna dans la contestation syrienne, Bourhane Ghalioune tournera casaque au premier claquement de doigt de ses maîtres français, laissant en pan ses compagnons de lutte qui s’apprêtaient à décréter la désobéissance civile sur la totalité du territoire syrien pour une durée illimitée en vue d’obtenir la chute du régime baasiste par les voies politiques.
Haytham Manna redoutait en effet que la militarisation du conflit n’entraîne une mainmise des djihadistes pétrodollarisés sur les revendications légitimes du peuple syrien avec ses conséquences inhérentes, l’internationalisation du conflit et la mise sous tutelle islamo-atlantiste du pays.

Propulsé à la tête de l’opposition off shore syrienne par Alain Juppé, -sur recommandation de Bruno Levallois, agrégé d’arabe, ancien directeur de l’Institut du Monde Arabe et oncle de la commentatrice multimédia Agnès Levallois, ancienne officiante à la Direction du renseignement Militaire (DRM)-, Bourhane Ghalioune, un bi-national franco-syrien salarié de l’administration française, est une personnalité sans relief. Le fait était connu dans les milieux progressistes arabes. Il sera confirmé sans délai à sa première prestation à la grande consternation de ses tuteurs français

Signe de ses profondes convictions démocratiques, la première proclamation de l’universitaire franco syrien a porté sur la première mesure symbolique qu’il prendrait au début de son mandat présidentiel, à savoir la rupture des relations stratégiques avec le Hezbollah et de la relation spéciale de la Syrie avec l’Iran.

Imprudent, l’homme tout heureux de sa célébrité médiatique nouvelle, a pris cet engagement, en l’absence de toute certitude sur l’issue de la guerre, sans la moindre garantie de son accession au pouvoir, sans la moindre consultation populaire.
Sa déclaration au Wall Street Journal a plongé dans une profonde consternation ses parrains français en ce qu’elle a révélé prématurément les objectifs sous-jacents de la campagne de Syrie.

Ci Joint la déclaration de Bourhane Ghalioune au Wall Street Journal: «Au pouvoir, je romprai les relations de la Syrie avec l’Iran le Hezbollah et le Hamas».

  • http://www.alquds.co.uk/index.asp fname=today2z498.htm&arc=data20111212-022z498.htm

Cet engagement, sans mandat du peuple syrien, a néanmoins été consigné dans le protocole de Doha, la plate forme politique de l’opposition, signée en Novembre 2012, sous la pression du Qatar, prévoyant en outre de recourir à la négociation politique pour récupérer le plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967.
Autrement dit, un enterrement discret du contentieux syro israélien en ce qu’il implique la renonciation à la guerre et la reconnaissance d’Israël, sans préjuger du résultat final des négociations syro israéliennes. Un schéma identique au processus israélo-palestinien avec ses aléas identiquement dilatoires.

Sa précipitation à donner des gages au camp israélo-américain a constitué la marque d’un reniement, plongeant dans la consternation ses parrains par son amateurisme contre-productif et découragé bon nombre de ralliement à sa cause.
Son empressement à obtenir, par ailleurs, l’adoubement du prédicateur islamique Youssef Al-Qaradawi a confirmé cette hypothèse, en même temps qu’elle discréditait le nouveau chef nominal de l’opposition syrienne, en ce que sa renonciation à sa posture laïque antérieure a signé la marque d’un renoncement.

Signe d’une désorientation mentale, Bourhane Ghalioune, ancien militant de la gauche radicale, expulsé de son pays pour avoir émis des critiques sur la pratique religieuse dans les pays arabes, se livrera, bourgeois de Calais des temps modernes, corps et âmes, poings menottés et pieds liés, au dogme néoconservateur. Invraisemblable posture qui renvoie dans l’imaginaire arabe au destin funeste d’Ahmad Chalabi, l’ancien chef de file de l’opposition irakienne pro américaine, rejeté dans les poubelles de l’Histoire une fois son forfait accompli.

Une abdication qui lui vaudra d’ailleurs un volet de bois vert de la part de certaines des plus importantes figures de l’opposition syrienne et arabe.
«Il n’est pas permis de sacrifier l’unité des révolutionnaires de Syrie pour la tranquillité de Hillary Clinton», secrétaire d’état américain, lui assénera Haytham Manna, dans un libelle intitulé «Conseils gratuits pour une politique étrangère» paru le 10 décembre 2011 dans le journal libanais «As Safir», tandis que le chroniqueur d’Al Qods Al Arabi, Rachad Abou Chawar, s’étonnait que sa priorité porte sur le châtiment des deux pôles victorieux de la résistance à l’hégémonie israélo-américaine.
Ci joint l’article de Haytham Manna: Conseils gratuits pour une politique étrangère»: Il n’est pas permis de sacrifier l’unité des révolutionnaires syriens pour la tranquillité de Clinton (Hillary Clinton, à l’époque secrétaire d’état)

  • http://www.assafir.com/Article.aspx EditionId=2023&ChannelId=47985&ArticleId=920&Author

Dans l’euphorie de la chute imminente de Bachar Al Assad, «tous les quinze jours» assuraient les oracles-, Bourhane Ghalioune a eu droit à un traitement royal, un virement d’un million de dollars chaque cinq jours pour assurer son train de vie. En sus de son traitement de la fonction publique française. Soit en 18 mois de présidence, 108 millions de dollars, un traitement de PDG d’une multinationale. Un jackpot. Un mercenariat doré pour servir de caution à la destruction de sa patrie d’origine.
Au vu de sa prestation, l’auteur du «Malaise Arabe» se révélera en fait une incarnation vivante du malaise arabe.
Pour le locuteur arabophone, Cf. à ce propos les jongleries politiciennes de Bourhane Ghalioune dont le compte mel avait été piraté par des hackers, notamment sa requête au Qatar réclamant 1 million de dollars tous les cinq jours et autant à l’Armée Syrienne Libre (ASL).

Ghalioune Leaks

Basma Kodmani: Une parfaite suffragette de la contre révolution syrienne.

Par un tour de baguette magique, celle qui avait fait des offres de service au président Bachar Al Assad, lors de sa venue à Paris pour le Sommet des pays de l’Union pour la Méditerranée, le 13 juillet 2008, se retrouvera trois ans plus tard, première porte parole de l’opposition off shore, indice indiscutable des convictions profondes de cette intrigante dans toute l’acception du terme, c’est à dire un personnage qui suscite la perplexité et qui intrigue pour parvenir par tout moyen à ses fins.
Halo de modernité dans une coalition dominée par la Confrérie des Frères Musulmans, Basma Kodmani se vivait comme la première ministre des affaires étrangères, sous mandat français, de la République wahhabite syrienne. Elle sera dégagée sans ménagement de l’équipe dirigeante par les djihadistes machistes lassés par ses extravagances, ses suffisances et son inconsistance.
Totalement coupée des réalités de son pays d’origine, la fille de l’ancien ambassadeur de Syrie en France mobilisera ses relations familiales et sociales pour quémander des bribes d’information au sein de la communauté syrienne de Paris, y compris auprès de la figure de proue de l’opposition démocratique syrienne -que ses mentors vilipenderont par la suite sans ménagement-, afin de briller à peu de frais sur les écrans français aux premiers jours du soulèvement populaire syrien.

Sans le moindre ancrage sur le terrain, sans le moindre passé oppositionnel, l’astre déchue du cosmopolitisme des élites mondialisées subit désormais de plein fouet le phénomène d’hystérisis.
L’oracle des médias français passera à la postérité comme le premier cas de révolutionnaire en talons aiguilles et cartes de crédit, téléguidée depuis les palais dorés du parisianisme calfeutré.

Michel Kilo, phare éteint de la révolution syrienne

De son parcours de militant, son statut de prisonnier politique sous le régime syrien, son patriotisme bien ancré, son expérience affirmée des luttes politiques, de même que son ancrage sur le terrain et son assise populaire… Tout destinait Michel Kilo à devenir le phare d’une révolution qu’il devait éclairer de son expertise et de ses sacrifices, à l’effet de lui conférer l’éclat dont l’avait privé le terne duo supplétif de l’administration française, les binationaux Bourhane Ghalioune-Basma Kodmani.

Cela est si vrai que, sentant la menace sur leur leadership, le tandem, en concertation avec leur tutelle, privera de parole Michel Kilo, lors de son premier passage à Paris, aux premières lueurs de la révolution, en une belle illustration des principes démocratiques que la France professe pour les autres, dont elle s’affranchit aisément dès lors qu’il s’agit de satisfaire ses appétits de domination.

Tout destinait ce chrétien syrien communiste à rallier le camp de l’opposition démocratique, et non l’opposition commanditée pétro monarchique. Tout, son intégrité, sa sobriété, son expertise, son prestige, sa légitimité.
Tout, sauf que le diable se niche dans les détails. Sa jonction avec Firas Tlass, le fils de l’ancien ministre de la défense, dont il bénéficiera de sa bienveillance matérielle, sa commensalité nouvelle avec Bandar Ben Sultan, du temps de la splendeur du chef du djihad mondial, dont il empruntait régulièrement le jet privé pour des consultations dinatoires, tous ses reniements successifs le conduiront à sa participation au «Weinberg Founders Conference», des entretiens indirects avec les Israéliens via l’administration américaine, une démarche fatale à sa réputation. Fatale à son destin.

Le sursaut interviendra au terme de cinq ans de dérives. Un constat sans ambages: «L’Arabie saoudite est un pays qui ne connaît ni la démocratie, ni les Droits de l’Homme. Un pays à qui fait défaut le sens de l’arabité et de l’Islam.
L’Arabie saoudite et les autres pétromonarchies du Golfe souhaitent la destruction de la Syrie et non l’instauration de la démocratie dans ce pays, proclamera l’ancien commensal du prince Bandar Ben Sultan, le pince des ténèbres djihadiste.

Saleh Mousleh, une mauvaise manière faite à l’alliance kurdo arabe en Syrie.

L’élection de Haytham Manna à la co-présidence de la coalition de l’opposition démocratique syrienne, en partenariat avec une vice présidente d’origine kurde, la militante Ilham Ahmad, a scellé, le 15 Décembre 2015, son alliance avec Saleh Mouslem Mohammad, le chef du Parti de l’Union Démocratique (PYD).
Conscient de la forte valeur symbolique de cette alliance, Haytham Manna s’emploiera, obstinément, à lui donner corps, refusant de siéger à la table des négociations inter-syriennes de Genève en l’absence de son partenaire kurde, objet d’un veto d’Ankara qui considérait le PYD comme la branche syrienne des rebelles kurdes de Turquie, le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

Contre toute attente, la loyauté de Haytham Manna sera payée, en retour, par une épouvantable déloyauté de son partenaire kurde, ralliant sans crier gare une coalition armée sous l’égide des États-Unis, laissant à son sort l’opposant syrien, moins de trois mois après la signature d’un pacte qui devait avoir valeur d’exemple et constituer l’indice tangible d’un dépassement des clivages ethnico-religieux qui entravent la vie politique de Syrie depuis l’Indépendance de ce pays en 1943.

Trois mois après sa défection, Saleh Mouslem, toute honte bue, retournait en septembre 2016, à Genève pour se plaindre auprès de son ancien partenaire de l’ingratitude américaine à son égard, sans se douter un instant des effets de cet opportunisme bas de gamme sur la fiabilité du leadership kurde, notamment sur le fait de savoir si l’inconsistance kurde ne pourrait nourrir de vives suspicions à l’égard d’un groupement toujours volontaire à se porter à l’avant poste des menées anti arabes du camp atlantiste.

Ci joint la prophétie de Robert Ford sur le sort réservé aux supplétifs kurdes dans la stratégie américaine

Comme ce fut le cas en Irak avec les Peshmergas de Massoud Barzani, faisant office de pisteurs à l’invasion américaine de l’Irak et du PYD, les nouveaux supplétifs de l’armée américaine dans le Nord de la Syrie, quand bien les Américains ont participé avec les Turcs à la capture du chef charismatique du mouvement indépendantiste kurde de Turquie, Abdallah Oçalan.

Le Mic Mac du journal Le Monde avec Haytham Manna

Amplificateur multiplex du Quai d’Orsay, sa roue dentée, le journal le Monde, du trio millionnaire BNP (Berger, Niels, Pigasse) fera de ses ses colonnes des de meurtrières, faisant office de drones tueurs de toute pensée dissidente quand bien même pertinente.
Atteint, non de mégacéphalie, mais de mégalo céphalite, le syndrome de la grosse tête, du fait de son imposition à la tête d’une des meurtrières, Ignace Leverrier crachera son venin sur son ancien bienfaiteur, allant même jusqu’à lui dénier toute représentativité, alors que selon un sondage confidentiel de l’administration américaine de l’époque, Haytham Manna, sans soutien financier ni médiatique, bénéficiait de 29 pour cent d’opinion favorable au sein de la population syrienne, infiniment plus que la totalité de l’ensemble des figurants de l’opposition off shore syrienne, leur force de frappe médiatique, leur trésor de guerre, leurs magouilles, leurs mensonges.
Tour à tour bibliothécaire, puis archiviste durant ses deux passages en Syrie, en fait chiffreur de l’ambassade de France à Damas, «l’œil borgne sur la Syrie» du Journal Le Monde est redevable à Haytham Manna de son jonction avec la branche syrienne de la confrérie des Frères Musulmans, notamment de Sadreddine Bayanouni.

Ce faux nez des services français trépassera l’été 2014, sans avoir vu se réaliser son rêve d’une République Syrienne wahhabite, gouvernée par les djihadistes dont il aura été l’idiot utile, au même titre que deux autres pensionnaires français de Damas, François Burgat et Jean Pierre Filiu.

Le paradoxe français : Principale usine occidentale à produire des terroristes et principale victime du terrorisme islamiste

Engagée dans une sarabande mortifère -Toulouse-Montauban (2012), Charlie Hebdo, Isère et Paris-Bataclan en 2015, puis Nice et Saint Etienne du Rouvray, en 2016, la France s’est propulsée, paradoxalement, au rang peu envieux de «principale usine occidentale à produire des terroristes», selon l’expression du politologue américain William McCants et de principale victime du terrorisme islamiste.

S’explique aisément dans cette perspective, l’hécatombe politique en France en 2016. Les principaux dirigeants français du désastre de Syrie ont été ainsi projetés vers les oubliettes de l’histoire, à l’automne 2016 à l’occasion de la pré sélection de la compétition présidentielle. Tous d’un coup, dans un magistral coup de pied populaire à leur auguste postérieur: François Hollande, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Manuel Valls, auparavant Laurent Fabius. Pour solde de tout compte.
Unique pays au Monde à avoir donné quitus à l’organisation terroriste «Jabhat an Nosra», qui «fait du bon travail en Syrie», unique pays au Monde à avoir décerné la Légion d’Honneur au prince héritier d’un Royaume incubateur du djihadisme takfiriste éradicateur, la France, circonstance aggravante, est aussi l’un des rares pays au Monde à gratifier d’un poste envié le responsable d’un des désastres majeurs de son histoire contemporaine: Le ronfleur des forums internationaux.
Promouvoir à l’un des postes les plus prestigieux de la République, le Conseil Constitutionnel, un homme passible de poursuites pénales pour apologie du terrorisme, donne la mesure de la déflagration mentale de la nomenklatura française, particulièrement la caste des apparatchiks socialistes.

Exiger une résolution contraignante sur la Syrie à l’ONU, de la part d’un pays qui a outrepassé le mandat onusien sur la Libye relève à tout le moins de la désinvolture. Organiser une contre conférence de l’opposition syrienne off-shore, le 30 janvier 2013 à Paris, le jour même de la tenue à Genève de la conférence de l’opposition démocratique syrienne, c’est-à-dire l’opposition non parrainée financièrement par le Qatar, la Turquie et la France constitue indubitablement une mauvaise manière faite à la démocratie.

Affermer son droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU à des considérations mercantiles, -la réduction du déficit de la balance commerciale française par la promotion des intérêts du complexe militaro industriel français et la pérennisation de pétromonarchies déconsidérées- et substituer une politique sunnite à sa traditionnelle politique arabe expose le pays à de sérieuses déconvenues.

Sept veto opposés par la Russie et la Chine aux innombrables projets de résolution français condamnant à charge, uniquement à charge, le régime syrien, sans la moindre mention des nombreuses turpitudes du terrorisme islamique -dont elle était, paradoxalement, l’alliée privilégiée-, ont exposé la France à de retentissants camouflets diplomatiques, faisant de la «Patrie des Droits de l’homme» l’un des grands perdants de la guerre de Syrie.

Le journal libanais «Al Akhbar», influent quotidien des cercles intellectuels et politiques arabes, résumera en termes simples l’équation que représente Haytham Manna sur l’échiquier syrien dans un article intitulé «Haytham Manna et ses compagnons de lutte: dissiper les illusions» http://www.al-akhbar.com/node/175623, dont voici en substance le contenu en français:

«Haytham Manna dispose de trois qualités qui l’habilitent à devenir une personnalité symbolique
-Un combattant de la première heure des Droits de l’Homme
-Un patriote syrien à l’attachement inébranlable envers son pays et à sa souveraineté malgré les pressions et sollicitations
-Un intellectuel proche du peuple», est il écrit.

A croire que les décideurs occidentaux ont voulu privilégier la médiocrité des Arabes afin de perpétuer leur domination sur le Monde arabe et de se prévaloir à bon compte de leur prétendue supériorité intellectuelle.

Haytham Manna: Le paria de Damas et de Paris

Haytham Manna, «le Paria de Damas», est tout à la fois le récit d’un parcours individuel, d’un combat politique, d’une vie consacrée à la promotion des Droits de l’homme dans le Monde arabe et au triomphe à la démocratisation en Syrie.

Avec, en filigrane, le portrait en grandeur nature du pouvoir syrien, de ses dérives, ses errances, ses déviances et ses abus, des trahisons de l’opposition syrienne mercenaire sous la coupe pétro monarchique, en même temps qu’un portrait en creux du dévoiement moral et du suicide politique de la France, le plus tonitruant protagoniste du conflit de Syrie du camp occidental.

Haytham Manna est l’homme au parcours exemplaire, du respect de la volonté du peuple syrien et de sa diversité, du refus de la vassalisation de la Syrie. Un exemple vivant du refus de la Syrie de devenir une «République bananière».
Un ARABE, non un LARBIN, qui entend être traité comme tel et non comme cireur des babouches de ses anciens colonisateurs.
Un coup de tonnerre permanent dans le sommeil dogmatique de la plus hideuse et la plus criminelle coalition de la polémologie contemporaine.
Au terme d’un siècle d’ingérence en Syrie, culminant avec l’amputation du district syrien d’Alexandrette et son rattachement à la Turquie, et de la destruction programmée de ce pays anciennement sous mandat français, la réhabilitation de la France passe par la réhabilitation de son comportement à l’égard d’un homme au parcours rectiligne, d’une droiture exemplaire qui force le respect que tout homme doit avoir pour la personne humaine: Haytham Manna, le paria de Damas et de Paris. Le véritable titre que l’ouvrage aurait dû porter au vu du parcours de son auteur.

Epilogue

Le camouflet majeur d’ Emmanuel Macron à ses deux prédécesseurs et à la cohorte des islamophilistes.

Le président Emmanuel Macron a infligé, jeudi 22 Juin 2017, un camouflet majeur à ses deux prédécesseurs, prenant sur le conflit syrien le contre pied de Nicolas Sarkozy, le post gaulliste atlantiste, et de François Hollande, le socialiste philo sioniste motoriste.

Dans une interview à huit quotidiens européens, à la veille de son premier sommet européen, M. Macron a levé le préalable de l’éviction du président syrien Bachar Al Assad comme condition à un règlement politique, accordant la primauté à la «guerre contre le terrorisme».

«Bachar Al Assad n’est pas l’ennemi de la France», a asséné le Jupiter de France à une caste politico-médiatique en phase aiguë de delirium tremens.

Opérée au grand désappointement de la cohorte des éditocrates, islamophilistes, ces «idiots utiles du terrorisme islamique» qui ont pour nom François Burgat, le nouveau Bachagha de l’islamologie néo-colonialiste, son poulain Thomas Pierret, Jean Pierre Filui, mal remis de son «chemin de Damas», en passant par Stéphane Grimaldi, «le charlot de Caen», à Nicolas Tenzer, Nicolas Hénin, Bruno Tertrais, Ignace et Franck Leverrier, Pierre Puchot au complotiste Rudi Reischatg de la «Règle du Je» égotique, enfin à Romain Caillet et Nabil En Nasri, deux djihadologues auto-proclamés et naturellement le thésard longue durée du chef de meute Burgat.

Pour aller plus loin sur les intellectoidales français, véritables branquignolles de la pensée stratégique académique (Nicolas Tenzer, Bruno Tertrais, Nicolas Henin, Stéphane Grimaldi etc..), ce lien :

Cette révolution copernicienne paraît destinée en priorité à permettre à la France, le plus faucon des états occidentaux dans la guerre de Syrie, à récupérer un strapontin dans le forum diplomatique après sa relégation au rang de pays «affinitaire.

Durant cette période surchargée d’opérations d’intoxication et de désinformation, téléguidées depuis Aleppo Media Center, sans le moindre esprit critique, le doyen des opposants politiques syriens se refusera au rôle d’opposant mercenaire, malgré toutes les tentatives de séduction corruptive. portant haut le flambeau de la démocratie en Syrie, il se refusant au rôle de passeur de plats des anciennes puissances coloniales occidentales et de porte serviette des régimes les plus obscurantistes du Monde arabe.

Ignoré, snobé, en dépit de ses épreuves personnelles, ses deuils familiaux, cet opposant syrien de premier plan, Haytham Manna, a représenté tout au long de cette séquence l’espoir d’un renouveau démocratique en Syrie, au delà dans le Monde arabe.

La réhabilitation de la France en Syrie passe par la réhabilitation du pôle démocratique de l’opposition syrienne par la France et l’incrimination judiciaire d’Abdel Halim Khaddam, l’ancien pro consul syrien au Liban réfugié en France après avoir ponctionné l’économie libanaise pendant vingt ans, du temps de son partenariat affairiste avec Rafic Hariri; un recentrage dans le droit fil de la philosophie macronienne de moralisation de la vie publique française.

Lecture

Version arabe

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