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Minorités d’Orient: Les oubliés de l’Histoire, un ouvrage de Tigrane Yégavian

Minorités d’Orient, Les oubliés de l’Histoire Tigrane Yégavian https://www.editionsdurocher.fr/livre/fiche/minorites-d-orient-9782268102764 Date de parution : 23.10.2019 Nb. de pages : 228 EAN…

Par : René Naba - dans : Actualités Média - le 24 avril 2020

Minorités d’Orient, Les oubliés de l’Histoire

Tigrane Yégavian

https://www.editionsdurocher.fr/livre/fiche/minorites-d-orient-9782268102764

Date de parution : 23.10.2019
Nb. de pages : 228
EAN : 9782268102764

L’année 2014 a vu les images des Yézidis du Sinjar ou des chrétiens de la plaine de Ninive fuyant l’État dit islamique, faire le tour du monde. Pour beaucoup cette tragédie a été vécue et ressentie comme une répétition de 1915. Mêmes lieux, mêmes victimes, mêmes réactions timorées de la communauté internationale, même indignation face à la barbarie. La différence, on la trouve dans les images colorisées, la tragédie étant diffusée en temps réel.
Le règne de l’immédiateté nous a fait oublier que les guerres qui ravagent cette région depuis les « Printemps arabes » ne constituent qu’un énième avatar de la Question d’Orient. Si les dramatiques événements de l’été 2014 ont permis de sensibiliser l’opinion sur l’urgence de secourir les minorités opprimées du Moyen-Orient, le traitement de cette question dans les médias souffre d’une approche essentialiste voire réductrice.
Citoyens à part entière dans certains pays, « protégés » ou discriminés dans d’autres, ces communautés évoluent dans des contextes sociaux, culturels et politiques qui ont chacun leur propre singularité. Les englober dans un tout homogène brouille notre champ de vision. Ce livre propose un éclairage lucide et sans complaisance sur les causes de leur malheur mais aussi une nouvelle lecture du fait minoritaire en Orient, véritable machine de guerre géopolitique. Déconstruisant plusieurs mythes comme celui des Kurdes protecteurs des minorités, ou du rôle traditionnel de la France à l’égard des chrétiens, il entend débattre sur leur présent et leur avenir à la lumière de leur passé.
Diplômé de Sciences Po Paris et des Langues’O, Tigrane Yégavian est journaliste et arabisant. Il collabore notamment pour les revues Politique Internationale, Diplomatie, Moyen Orient, France Arménie et le Monde Diplomatique et est membre de la rédaction de la revue de géopolitique Conflits.

A Youssef Al Azmeh, chef militaire kurde et ministre syrien de la Défense.

L’auteur dédie ce papier à Youssef Al Azmeh, ministre syrien de la Défense, qui livra combat au Général Henri Gouraud à la bataille de Khan Mayssaloun, le 24 juillet 1920. La mort de ce chef militaire kurde, les armes à la main en compagnie des 400 des siens, a constitué l’acte fondateur du nationalisme arabe contre le colonialisme occidental. Sa mort a permis aux forces françaises d’entrer à Damas le 25 juillet 1920. Youssef Al Azmeh est considéré comme un héros national en Syrie. Une statue de lui se trouve à Damas. Son nom honore de nombreuses rues des villes syriennes.

La France: un discours de façade

L’activisme déployé par la France au Moyen Orient, en Août 2014, à l’occasion des massacres commis par Daech contre les Yazédis et surtout les assyro chaldéens, en Irak et les chrétiens en Syrie, ne doit pas faire illusion.

La France tient en fait un «discours de façade», destiné à sa consommation intérieure. Le constat retentit comme une gifle douloureuse sur la face d’un pays longtemps considéré comme la «Fille aînée de l’Église», s’autoproclamant abusivement, à ce titre, comme la «Protectrice des Chrétiens d’Orient».

La liste est longue des forfaitures françaises en terre d’Orient et le bilan est accablant, dressé sans complaisance par le politiologue Tigrane Yégavian dans son ouvrage «Les minorités d’Orient: Les oubliés de l’Histoire» Éditions du Rocher.

Qu’on en juge: De la cession du district syrien d’Alexandrette à la Turquie dans la foulée du génocide arménien, au soutien inconsidéré aux groupements terroristes néo islamistes dans la guerre de destruction de la Syrie, un siècle plus tard, qui aboutit à la destruction du Mémorial du génocide arménien à Deir Ez Zor, (2011-2019), au soutien des pays occidentaux au surgissement du terrorisme islamique…

Trois actes d’une aberration absolue, d’une démence d’autant plus dommageable que cette équipée était dirigée contre un des rares pays du Monde arabe avec le Liban à continuer à ériger des Églises.

En superposition, l’ostracisation de l’unique président chrétien du Monde arabe, le président Emile Lahoud, pour avoir servi de soupape de surêté diplomatique au Hezbollah Libanais face à Israël dans sa guerre de destruction du Liban, en juillet 2006. Une décision prise par Jacques Chirac, à l’époque Président de la République Française, en signe de solidarité avec son pensionnaire posthume, son ami milliardaire Rafic Hariri, premier ministre libanais assassiné et chef du clan saoudo-américain au Moyen-Orient….. La liste des égarements français n’est pas limitative.

Pis, la France mettra un siècle à reconnaitre le génocide turc des Arméniens non pas tant dans une démarche de justice réparative, mais par dépit de la duplicité de la Turquie dans la guerre de Syrie. Une décision tardive, incomplète et quelque peu opportuniste

Et sur ces liens, le bilan diplomatique de Jupiter de France

De l’instrumentalisation de la religion

Les guerres de religion en Orient ne sont pas contemporaines de Daech. La guerre druzo-maronite de 1860 au Liban en témoigne, en même temps qu’elle illustre la prégnance du fait confessionnel dans cette zone, berceau des trois grandes religions monothéistes (juive, chrétienne et musulmane).

L’instrumentalisation de la religion à des fins politiques est d’ailleurs une constante de l’histoire. Toutes les religions y ont eu recours, dans toutes leurs déclinaisons, que cela soit la guerre de conquête de la chrétienté en Amérique latine ou les Croisades vers le Monde arabe, ou bien à l’inverse, la conquête arabe vers l’Asie, vers le Maghreb ou l’Afrique et l’islamisation corrélative de la rive méridionale de la Méditerranée et de l’Afrique ocidentale, sur le flanc de l’Europe.

Guerre de religion au sein de l’espace occidental de la chrétienté (entre Protestants et Catholiques en France ou en Irlande du Nord), ou guerre de religion au sein de l’espace musulman (entre Sunnites et Chiites), ou enfin le sionisme, la forme la plus moderne de l’instrumentalisation de la Bible à des fins politiques par la mise en œuvre de la notion du retour à Sion, sur les débris de la Palestine.

La religion n’est pas condamnable en soi. Ses dérives si, en ce que la piété n’exclut ni l’intelligence, ni le libre arbitre. Elle n’interdit pas l’esprit critique. Elle ne saurait, en tout état de cause, se dévoyer dans des causes desservant l’intérêt national.

Mais nulle part ailleurs qu’au sein du leadership sunnite arabe, l’instrumentalisation de la religion n’a autant dévié de son objectif, desservant la cause arabe, au bénéfice de ses commanditaires, les États-Unis, le meilleur allié de leur principal ennemi, Israël.

Pour aller plus loin sur ce thème, cf. ce lien

La France supplantée par la Russie dans son rôle de «Protectrice des Chrétiens d’Orient.

Diplômé de l’Institut des Etudes Politiques de Paris (Sciences Po) et de l’Institut des Langues Orientales (Langues O), Tigrane Yégavian est un franco arménien, fils d’une famille arménienne ayant fui les persécutions ottomanes pour se réfugier en Syrie.

Un homme de terrain, ayant effectué de longs séjours dans les pays de la Zone. Non un verbeux qui peuple les lucarnes et parasite le débat. Un universitaire trilingue (franco-arabo-arménien) dont le jugement se fonde sur sa connaissance du terrain….contrairement à la foultitude de folliculaires parisiens qui extrapolent en fonction de leur tropisme néo-conservateur et conjecturent en fonction de leur fantasme pro israélien.

Rare cas d’auto sabordage 63 ans après le naufrage de Suez -l’agression franco-anglo-israélienne contre le président égyptien Gamal Abdel Nasser en 1956 en représailles à la nationalisation du Canal de Suez-, la France au Moyen orient est désormais inaudible, durement sanctionnée par sa relégation du rang de chef de file de la coalition internationale pour l’instauration de la démocratie en Syrie, –en partenariat avec des terroristes islamistes qui «font du bon boulot en Syrie»– à celui d’affinitaire. En somme un appendice, siégeant sur un strapontin dans un pays qui fut avec le Liban son principal point d’ancrage au Levant.

Son propos est parasité par l’ombre tutélaire de la figure mythique du combat palestinien Georges Abdallah, victime à la fois d’un abus de droit et d’un déni de droit, paradoxalement, dans la «Patrie des Droits de l’Homme». Le comble d’une imposture.

Pour aller plus loin sur cette affaire, cf ce lien

Pis, la France est désormais supplantée par la Russie dans son rôle de protection des minorités chrétiennes d’Orient. La conclusion de Tigrane Yégavian rejoint sensiblement celle d’un ambassadeur de France Michel Raimbaud, qui soutient, d’un trait d’une rare cruauté pour son pays d’origine, ce terrible constant: «C’est depuis Damas que Vladimir Poutine a entamé sa reconquête du statut de superpuissance et d’interlocuteur incontournable»….

«Selon Catherine II de Russie: «C’est Damas qui détient la clé de maison Russie…. La grande Syrie est partie intégrante du grand ensemble orthodoxe allant de l’Orient aux Balkans et aux Russies. «C’est cette perception historique qui a amené la Russie actuelle à reprendre au pays du Cham (Bilad As Sham) le flambeau -que les Français lui ont longttemps disputé- de la «protection des chrétiens».

Conclusion logique: C’est depuis Damas que Vladimir Poutine a entamé sa reconquête du statut de superpuissance et d’interlocuteur incontournable», déduit Michel Raimbaud dans son ouvrage.

Pour aller plus loin sur ce thème, cf ce lien https://www.madaniya.info/2019/10/18/les-guerres-de-syrie-un-ouvrage-de-michel-raimbaud/

La lente disparition des Chrétiens d’Orient notamment en Irak et en Syrie.

Si les persécutions contre les chrétiens du Moyen-Orient sont en net recul, leur exode prend un tour irréversible en Irak et en Syrie, alerte un rapport de l’AED (Aide pour l’Eglise en Détresse) publié le 26 Novembre 2019 sur les chrétiens opprimés pour leur foi.

La population chrétienne d’Irak a diminué de plus de 90% en une génération. À l’été 2019, ils étaient«bien en dessous des 150.000» en Irak, peut-être même «en dessous des 120.000», contre 1,5 million avant l’intervention américaine de 2003. «En l’espace d’une génération, la population chrétienne d’Irak a diminué de plus de 90%», note le rapport. Même phénomène en Syrie: mi-2017, les chrétiens étaient estimés à moins de 500.000, contre 1,5 million avant le début du conflit en 2011.

Pour décrire cet exode massif qui a atteint son apogée entre 2017 et 2018, l’AED n’hésite pas à utiliser le terme de«génocide».

Et en Afrique

Les violences djihadistes en Afrique contre les chrétiens demeurent pourtant«à des niveaux critiques». Des attaques islamistes ont endeuillé les communautés chrétiennes burkinabées et nigériennes. Mais c’est le Nigeria qui compte le plus grand nombre de chrétiens tués (3731 en 2018). Dans ce pays où opère Boko Haram,«il existe clairement un ordre du jour pour islamiser toutes les zones majoritairement chrétiennes», selon Mgr Wilfred Anagbe, évêque de Makurdi situé dans la ceinture centrale du pays.

Pour aller plus loin sur ce thème, cf ce lien:

L’ouvrage de Tigrane Yégavian se présente comme une constellation de lucioles qui balisent le parcours dans les dédales enchevétrées des minorités chrétiennes du Moyen Orient, un dossier d’une grande complexité. Coptes, Assyriens, chrétiens libanais, chrétiens palestiniens, … nulle minorité n’est négligée.

Nulle minorité n’est épargnée, non plus, y compris les Kurdes; Une minorité sunnite non arabe, missionnée tant en Irak qu’en Syrie par les Occidentaux pour être leurs supplétifs émérites dans leurs équipées visant au démantèlement du Monde arabe.

Le passage concernant «Rojava: Les Chrétiens soumis à l’épreuve du confédéralisme démocratique» (page 175), mérite une lecture attentive pour éviter la répétition d’erreurs fâcheuses. «La tradition germano pratine qui consiste à ériger les Kurdes en «Islam des Lumières est une chimère», est il écrit.

De même le chapitre consacré aux «Chrétiens dans la guerre de Syrie» qui surprendrait plus d’un éditocrate pontifiant en leur intimant plus de modestie dans leurs prescription. Enfin et surtout, le point noir de la conscience occidentale, Les Palestiniens, «les Chrétiens en voie d’extinction» (page 55).

….«La France a vu son capital de légitimité et de crédibilité patiemment construit par le «gaullo miterrandisme» fondre comme neige au soleil en l’espace de quelques années si ce n’est quelques mois. Avec le déclenchement de la guerre de Syrie, Paris a cédé aux sirènes néoconservatrices pour diverses raisons, jetant la realpolitik aux orties et se coupant de tout un pan de la société syrienne traditionnellement francophile.

…«Le fiasco de la réunion de Paris pour relancer le processus de paix en Israël-Palestine est un exemple parmi d’autres du recul de notre influence dans cette région», soutient l’auteur.

L’éclipse de la France dans ses anciennes terres de mission s’est accompagnée de la montée en puissance d’Israël dans une stratégie de grignotage du Monde arabe, en prenant appui sur les minorités chrétiennes pour subvertir la sphère arabe, majoritairement musulmane, majoritairement sunnite, majoritairement monarchique, majoritairement sous le contrôle des bases de l’Otan.

Une calamité absolue. Un handicap structurel quasi insurmontable, sauf à opérer une modification radicale du mode de gouvernement dans ces pays et une non moins radicale appréhension des rapports de force internationaux.

De la stratégie de grignotage.

Le grignotage des minorités des minorités chrétiennes du Monde arabe est un objectif constant de la stratégie d’Israël et de la diaspora juive en vue d’imploser l’ensemble arabe par sa désagrégation interne.

A -Les Arméniens

En France, la cible a porté sur les Arméniens, importante minorité chrétienne d’Asie mineure, par application du «principe de solidarité entre les vicitmes d’un génocide», quand bien même Israël, le foyer des rescapés du génocide hitlérien, était l’allié stratégique de la Turquie, le génocideur des Arméniens. Une alliance contre nature présentée comme un partenariat des «grandes démocraties du Moyen orient», pour la simple raison qu’elle constituait une alliance de revers contre la Syrie.

Pour aller plus loin sur la nouvelle solidarité judéo-arménienne en France: un clonage au rabais du groupe Manouchian, cf ce lien:

B – Les Maronites

Au Liban, les Israéliens ont jeté leur dévolu sur le leadership milicien maronite lors de la guerre intestine inter-libanaise (1975-1990), qui a culminé avec la décapitation de Bachir Gemayel et de sa garde rapprochée, à la veille de l’entrée en fonction du chef phalangiste, élu Président de la République à l’aide des blindés israéliens dans Beyrouth assiégé.

Pour aller plus loin sur ce thème, la collusion entre Israël et le leadership maronite

«Enfants chéris de la France», les Maronites constituent la plus importante minorité chrétienne des minorités chrétiennes du Liban et non le groupement chrétien majoritaire d’un Monde arabe majoritairement musulmans. Cette erreur d’appréciation des chefs de guerre maronites notamment Bachir Gemayel et Samir Geagea, leur sera fatale et sanctionnée par un déclassement de leurs prérogatives constitutionnelles au Liban.

Au delà de cette folle équipée, la renaissance intellectuelle arabe est grandement redevable aux Chrétiens, y compris dans le combat pour la libération du Monde arabe. Une liste non exhaustive de la contribution des chrétiens arabes à la renaissance du Monde arabe se trouve sur ce lien:

C – Les Kurdes

En Irak, le choix des Israéliens et de leurs relais médiatiques en Europe (Bernard Henry Lévy et Bernard Kouchner) s’est porté sur les Kurdes, les partenaires des Turcs dans le massacre des Arméniens sur une base sectaire. Sous l’occupation américaine de l’Irak (2003-2010), la zone kurdophone et pétrolifère est ainsi devenue une plateforme opérationnelle des services israéliens pour les opérations de déstabilisation de l’Iran frontalier.

Pour aller plus loin sur ce thème, cf ce lien: La connivence israélo-kurde, un secret de polichinelle

Nuançons le propos. Tout n’est pas sombre dans les relations arabo-kurdes. Des Kurdes de légende se sont illustrés dans l’histoire arabe, à commencer par Saladin, Salaheddine Al Ayoubi, le vainqueur des Croisés à Jérusalem, et Souleymane Al Halabi, l’assassin du général Jean Baptiste Kléber, le successeur de Bonaparte en Egypte, enfin, dernier et non le moindre, Youssef Al Azmeh cité dans la dédicace de ce texte.

Et il n’est pas exclu, au vu de leurs déboires avec les Occidentaux, que les Kurdes reconsidèrent leurs relations avec leurs anciens faux partenaires pour tenir compte de la nouvelle configuration stratégique régionale marquée par le reflux occidental. D’articuler le local sur l’international et, fixer, dans leur combat, comme cible prioritaire l’ennemi extérieur sur le voisin local.

Pour aller plus loin sur la contribution des kurdes au combat de libération national arabe et à l’essor culturel arabe, cf ce lien:

Pour compléter le panorama, ci joint une étude à propos des minorités religieuses de l’autre composante du Monde arabe: l’Islam

«Citoyens à part entière dans certains pays, «protégés» ou discriminés dans d’autres, ces communautés évoluent dans des contextes sociaux culurels et politiques qui ont chacun leur propre singularité. Les englober dans un tout homogène brouille le champ de vision. L’auteur a eu pour ambition de proposer un éclairage lucide, sans complaisance, sur les causes de leur malheur, mais aussi une nouvelle lecture du fait minoritaire en Orient, véritable machine de guerre géopolitique». Pari réussi.

Épilogue: Ad Dine Lillah Wal Watan Lil Jamih (La religion relève de Dieu et la patrie appartient à tous ses citoyens)

Une société se juge à la manière qu’a la majorité de traiter sa minorité. L’intolérance religieuse, l’instrumentalisation de la religion à des fins de survie politique, voire même les persécutions, ont généré d’importantes diasporas chrétiennes dans les Pays Occidentaux, à l’instar des Coptes, des Assyriens et des maronites libanais aux États-Unis, pas toujours favorablement disposés envers les pouvoirs dans leurs pays d’origine. Une posture qui les fait apparaître comme des supplétifs de leurs anciens colonisateurs occidentaux.

Pour colmater cette déperdition énergie, une règle s’impose de manière catégorique: se conformer au principe posé aux premiers temps de l’Islam, qui fut à l’origine de son succès, à savoir: Ad Dine Lillah Wal Watan Lil Jamih (La religion relève de Dieu et la patrie appartient à tous ses citoyens), lointain précurseur du principe de la séparation de l’Église et de l’État, le fondement de la laïcité française.

Tigrane Yégavian est membre de la rédaction de la revue de géopolitique «Conflits» et contributeur au site https://www.madaniya.info/

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