Tuesday, March 19, 2024
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Les thuriféraires libanais de la dictature Ben Ali sur le grill tunisien

Illustration : M.Basbous 06 févr. 1990 – 02min 50s Invité en plateau Antoine BASBOUS, représentant des Forces Libanaises de Samir…

By René Naba , in Portrait Tunisie , at 17 novembre 2013

Illustration : M.Basbous 06 févr. 1990 – 02min 50s
Invité en plateau Antoine BASBOUS, représentant des Forces Libanaises de Samir Geagea, à Paris. – A BASBOUS :” ce qui est vert sur cette carte (il montre la carte), cette guerre n’est pas légitime elle est lancée par Aoun il se bat contre ses alliés…Aoun c’est attaqué à tout même aux forces libanaises. Il a une grave responsabilité à l’égard des civils. On a peur que les syriens reviennent à cause du général Aoun. – Le général Aoun doit revenir à la raison. Il y a des crises à l’intérieur du camp chrétien”.
Source : http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/proche-et-moyen-orient/video/CAB90006056/plateau-lefait-basbous.fr.html
Illustration : M.Sfeir 17 nov. 1991 – 03min 02s
Interview d’Antoine SFEIR, directeur des “Cahiers de l’Orient”
Source : http://www.ina.fr/video/CAC92013139/recul-et-avancee-de-la-culture-francaise-video.html

A nos lecteurs et aux sites partenaires

Ce papier a été retiré de la circulation et «bloqué» en application du principe de précaution à la suite de trois plaintes en diffamation engagées par trois personnes l’un, Antoine Sfeir, au civil, les deux autres Antoine Basbous et Moussa Ghanem, au pénal, contre l’auteur du texte.

Epilogue de ce bras de fer judicaire de trente mois opposant renenaba.com à ses contestataires:

  • Antoine Sfeir a été débouté, au civil, en juin 2012, de la totalité des demandes en réparation dans son action en diffamation intentée contre René Naba
  • Suite à une action intentée, au pénal, par Antoine Basbous, René Naba a été condamné, le 12 septembre 2013 par la Cour d’Appel de Paris, au paiement d’une amende délictuelle de 400 euros assortie du sursis total conformément aux articles de 132-29 à 132_34 du Code pénal, et, à Un euro de préjudice moral en faveur d’Antoine Basbous.
  • La troisième personne, Moussa Ghanem, a intenté une action en diffamation au pénal à l’encontre de René Naba, mais son dossier a été classé sans suite.

Sur la trentaine de personnes mentionnée dans cet article, y compris de personnalités politiques et médiatique de premier plan de la vie publique française, seuls les trois franco libanais ont porté plainte.
L’auteur tient à remercier les universitaires français Vincent Geisser et Thomas Deltombe pour leur témoignage, de même qu’Ahmad Manai, supplicié tunisien sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali et Hédi Belhassine, consultant international et veille stratégie, ainsi que les sites partenaires pour leur soutien, notamment le site tunisien nawat.org, palestine-solidarité.org, comité Valmy et oumma.com.

Revoici le papier expurgé du passage litigieux

www.renenaba.com et Nawat.org à l’occasion du 55eme anniversaire de la fête nationale tunisienne, première célébration de l’indépendance tunisienne de l’ère post dictature Ben Ali.
Le site tunisien Nawaat.org, créé en 2004, a été distingué vendredi 11 mars 2011 par le prix du Net-Citoyen organisé par Reporters sans frontières en partenariat avec Google. Militant de la liberté d’expression sur Internet, l’équipe de Nawaat s’est notamment illustrée au cours des évènements qui ont précipité la chute du régime de Ben Ali fin 2010 et début 2011.

Les thuriféraires libanais de la dictature Ben Ali sur le grill tunisien

René Naba | 16.03.2011 | Paris

  • Antoine Sfeir et Antoine Basbous, la caution exotique de la stratégie anti arabe de la France
  • La restitution de l’indu des prébendes politico-médiatiques, une exigence morale de la France

Ils sont deux, se partageant les plateaux de télévision de France, au gré de l’actualité et des connivences journalistiques, dans une subtile répartition des rôles, dans la pure tradition des westerns spaghettis du style «la bête et le méchant», distillant sur un ton docte leur science présumée, un remugle de la pensée kleenex de la doxa atlantiste, selon les désirs de leurs auditeurs et les besoins de leur commanditaire.

Ils…ce sont les deux fameux duos des Antoine, Antoine Sfeir, directeur des «Cahiers de l’Orient», et Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des Pays Arabes, au choix, les Dupont et Dupont, ou, les pieds nickelés de la pensée stratégique occidentale, la caution exotique de la stratégie anti arabe de la France et de la stratégie anti-islamiste de la sphère néo conservatrice américaine.

Tous deux se réclament du patriarche irrédentiste maronite, Mgr Pierre Nasrallah Sfeir, récemment désavoué par le Vatican et démissionné au prétexte de l’âge, mais pour ces chrétiens libanais chauvins, l’argent n’a pas d’odeur, même s’il sent le souffre, surtout s’il sent le soufre des dictatures arabes.

La singularité de la France, qui confine à la spéciosité, a été de confier à des Maronites libanais la responsabilité du dispositif médiatique français à destination du Monde arabe, rarement en raison de la compétence de la personne, le plus souvent en raison de sa serviabilité à l’égard du pays hôte et de son empressement à aller au devant ses désirs. Cela a été le cas dans l’audiovisuel public, notamment RMC-Moyen orient, depuis le boom pétrolier arabe, dans la décennie 1970, il y a quarante ans, jusqu’à son rattachement au pole audiovisuel extérieur, de même que dans les vecteurs périphériques d’accompagnement de la diplomatie française.

Cf.: Le pôle audiovisuel extérieur français, un parcours cahoteux, un dispositif chaotique, une vision ethniciste: www.acrimed.org/article2490.html

Si Antoine Sfeir a longtemps vécu dans la fusion intellectuelle du gourou de la place Beauvau, le commandant Bernard Godard, ancien responsable des affaires islamiques au ministère français de l’intérieur, Antoine Basbous, de par sa configuration matrimoniale, voue une proximité à la Direction du Renseignement Militaire. Mais l’un comme l’autre gravitent dans l’orbite des services annexes de l’administration française, émargeant, alternativement, simultanément ou cumulativement, au budget du patronat français ou de la commission européenne de Bruxelles.

Antoine Sfeir, camarade de promotion de Basile Yared, ancien conseiller spécial de Rafic Hariri, l’ancien premier ministre libanais assassiné, a consacré un livre «L’argent des Arabes-Edition Kimé) aux nababs du monde arabe, présentant le milliardaire libano saoudien comme un «workoholic», un drogué du travail, dans lequel il s’applique à gommer les aspérités du personnage occultant toutes ses culbutes tant financières que politiques, que physiques, voire métaphysiques.

Avec Antoine Basbous, ancien journaliste au quotidien phalangiste «Al Amal», les deux Antoine ont activement participé à la campagne pour l’élection, à l’ombre des blindés israéliens, à la présidence de la République libanaise, de Bachir Gemayel, le chef milicien phalangiste, puis de son frère, Amine, en 1982, avant de se donner à d’autres veaux d’or.
Le Sfeir à la régente de Carthage et le Basbous au «Meilleur des mondes», la revue néoconservatrice américaine, un basculement qu’ils ont opéré, tous les deux, après une brève idylle dans les eaux troubles de «Proche-Orient.info», le site relai français de la diplomatie souterraine israélienne. Pour aller plus loin sur ce sujet: https://www.renenaba.com/paix-a-lame-de-proche-orient-info/
Recyclant au goût français des thèses racialistes des universitaires américains, le néo conservateur Samuel Huttington et le lobbyiste pro israélien Bernard Lewis sur « le choc des civilisations», Antoine Sfeir s’est distingué, au plus fort de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003, par la propagation de l’information sur l‘existence d’un bunker souterrain irakien équipé d’un hôpital ultra perfectionné et d’une piste d’envol, spécialement aménagé par le bloc soviétique à l’intention de à Saddam Hussein. Il se couvrira de ridicule lorsque le dictateur irakien aura été déniché dans un trou à rats où il s’était réfugié pour échapper à ses assaillants américains.

Le sursaut populaire arabe tant en Tunisie qu’en Egypte a valu à ses deux journalistes médiatiques évolutifs une volée de bois vert de la part des sites spécialisés français, qui ont dénoncé leur mercantilisme et leur manquement à la déontologie. La presse française a épinglé deux autres publications pour leur proximité indécente avec la dictature tunisienne au prétexte de «la lutte contre l’intégrisme», l’hebdomadaire Afrique Asie, dirigé par le dissident syrien Majed Nehmé et le groupe de presse «Jeune Afrique», propriété du tunisien Bachir Ben Yahmed (1).

Interlocuteur régulier de Gérard Emié, le proconsul chiraquien à Beyrouth lors du lancement du Tribunal Spécial sur le Liban dans la phase d’instrumentalisation de la Justice internationale en vue de la criminalisation du Hezbollah, Antoine Sfeir a en outre travaillé avec la grande prêtresse du féminisme anti islamiste, Caroline Fourest sur un ouvrage portant sur l’universitaire égypto-suisse, Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur de la confrérie des «Frères Musulmans» intitulé «Frère Tariq». À cette occasion, l’universitaire française a dressé un portrait élogieux du journaliste libanais, et, dans un mouvement de synergie, renvoie régulièrement aux publications des Cahiers de l’Orient, qu’il dirige. Ensemble, ils ont publié une tribune dans le journal «Le Monde» pour fustiger une initiative de Tariq Ramadan demandant un moratoire sur les châtiments corporels dans le monde musulman: «Pour un «moratoire» sur Ramadan», par Antoine Sfeir et Caroline Fourest, 19 avril 2005.

En compagnie du transfuge socialiste tunisien Merzi Haddad, Antoine Sfeir publiera dans Le Figaro une tribune intitulée «Discours américain et méthode tunisienne». (Le Figaro, 28 mars 2005). Le philosophe contestataire Merzi Haddad, dénommé «le Eric Besson de la politique tunisienne», deviendra ambassadeur de Tunisie auprès de l’Unesco, dans un retournement de veste spectaculaire, avant de se carboniser en direct sur les plateaux de la télévision à la chute de la dictature tunisienne, le 14 janvier 2011, accusant la chaîne «Al Jazira» «la chaîne des révolutionnaires financée par des réactionnaires» (dixit Merzi Haddad), et non ses propres turpitudes, d’être l’origine de ses malheurs.

Sa prestation de service auprès de la dictature tunisienne lui a valu un portrait sur mesure dressé par le site satirique Bakchich, que l’auteur de ses lignes soumet à l’attention de ses lecteurs, sans retouche, à titre pédagogique. Le Sfeir à repasser de Ben Ali : «Invité récurrent des plateaux télés, Antoine Sfeir retourne sa veste». La suite sur ce lien: http://www.bakchich.info/Le-Sfeir-a-repasser-de-Ben-Ali,12831.html
Le complément sur ce lien où Antoine Sfeir s’explique sur les problèmes d’argent avec le régime tunisien http://www.rue89.com/2011/02/18/auteur-dune-apologie-de-ben-ali-antoine-sfeir-fait-son-mea-culpa-191218

Quant à Antoine Basbous, il compte parmi ses nombreux interfaces officieux, les anciens cadres de la diaspora des milices chrétiennes des Forces Libanaises de Samir Geagea, le fossoyeur du leadership chrétien, en particulier à Paris, Moussa Ghanem, ancien membre des milices chrétiennes libanaises de Samir Geagea, reconverti dans les affaires, à Puteaux, le fief sarkozyste du clan Ceccaldi.

Le site «Maghreb Intelligence, le meilleur de la couscous politik» a pris sur lui, de lui dire son fait, dans un titre ravageur paru le 12 janvier 2011, dont voici le texte intégral : «Les OPA d’Antoine Basbous sur le Maghreb (Maghreb Intelligence, le meilleur de la couscous politik 12 janvier 2011) «Le propriétaire de l’Observatoire des pays arabes OPA fait de l’anti-islamisme son principal fonds de commerce. Avant de se reconvertir dans l’islamisme, le libanais Antoine Basbous, qui faisait partie de l’équipe mise en place par Bachir Gemayel à Tel-Aviv à la fin des années 1970 et au début des années 1980, a sciemment minimisé les émeutes qui se déroulaient en même temps en Algérie.

«Le chercheur libanais, qui est issu de l’aile maronite chrétienne libanaise la plus fanatique, critique à chaque sortie commandée, les Etats musulmans et qualifie certains peuples arabes de sous-développés, qui manquent d’éducation et de civisme. D’après des sources à Tunis, les attaques de Basbous aujourd’hui contre la Tunisie n’ont qu’une seule raison: les Tunisiens n’auraient jamais cru dans «les loyaux services du monsieur en matière de lutte contre l’intégrisme et le terrorisme». Fin de citation.
Antoine Basbous, dont le frère cadet Zouhayr souffre de la consonance arabe de son prénom au point de se faire appeler «ZOU», s’est en effet particulièrement distingué par sa charge contre les arabes et le Monde arabe, dans un mémorable article de la Revue «le Meilleur des Mondes» intitulé «Entre la coupole du palais et le dôme de la mosquée, il y a le désert» (2), déversant un torrent de boue sur le nationalisme arabe, l’accusant de tous les maux, prônant un retour aux spécificités ethnico religieuses de chaque communauté nationale, dans le droit fil du projet de balkanisation du Moyen orient conçu par le tandem George Bush jr (Etats-Unis) et Ariel Sharon (Israël).

Dans la vaste remise en cause en cours dans le Monde arabe du fait du déclic populaire de l’hiver 2011, première révolution démocratique du XXI me siècle, des démocrates de Tunisie et d’Egypte envisagent de proposer à l’ordre du jour du débat public interarabe une refonte de la déontologie de la presse dans le monde arabe, à l’effet de la mettre à l’abri du contorsionnisme des «plumes mercenaires», si préjudiciables au développement de l’esprit critique dans le monde arabe.
La «désarabisation du Quai d’Orsay» et de la «politique arabe de la France»: un camouflet pour les orientalistes de pacotille.
Au-delà de l’épisode pathétique de la déconvenue intellectuelle des deux Antoine, un fait demeure: Le combat collectif arabe marque incontestablement l’échec des orientalistes de pacotille, balayés par le vent d’est, tels le président Nicolas Sarkozy, artisan compulsif sous l’impulsion du CRIF (Conseil de Représentatif des Institutions juives de France), de la «désarabisation du Quai d’Orsay», le fossoyeur de la «politique arabe de la France», de même que celle de ses relais politiques, tels Dominique Strauss Khan, candidat potentiel à la présidentielle de 2012, et de ses relais médiatiques, notamment Philippe Val, le directeur de la radio publique France Inter.

  • Sur Philippe Val: https://www.renenaba.com/philippe-va-un-vallon-epineux-et-barbele/
  • Sur Dominique Strauss Khan: https://www.renenaba.com/dsk-dans-le-texte-piqure-de-rappel

Il n’appartient pas au tiers monde arabo-africain de soutenir le train de vie de l’élite politico-médiatique française et ses vacances paradisiaques, sur le budget du contribuable des peuples affamés. Pas plus celles de Michèle Alliot-Marie de Hammamet, que de celles de François Fillon de Louksor ou de la lune de miel prénuptiale de Nicolas Sarkozy à Charm-El-Cheikh, en Egypte, ou encore du résident du Quai Voltaire, Jacques Chirac. La restitution de l’indu des prébendes politico-médiatiques est une exigence morale que la France se doit à elle-même de le faire, avant d’y être contrainte par l’exigence des nouveaux pouvoirs.
Sur les prébendes politico médiatiques: https://www.renenaba.com/tunisie-le-pays-du-jasmin-le-miroir-deforme-de-l’occident/
L’anti arabisme primaire ne saurait tenir lieu de stratégie internationale, de même que la bunkérisation occidentale d’Israël et l’ostracisation correspondante de l’Iran. La Tunisie, l’Egypte, Bahreïn, la Libye, le Yémen, la Jordanie, l’Algérie, le Maroc voire même l’Arabie Saoudite en ont fait la démonstration. Et le nouvel ambassadeur de France en Tunisie Boris Boillon en a fait les frais à ses dépens.

Le combat collectif mené aux quatre coins de l’ensemble arabe contre des dictatures soutenues par l’Occident, a révélé, au-delà de toute attente, l’ancrage profond dans la conscience des peuples arabes d’un fort sentiment d’une communauté de destin entre le Machreq et le Maghreb, les deux subdivisions administratives de l’ordre colonial.
Une mention spéciale doit être décernée dans ce domaine à Jean Yves Camus, dague sournoise du judaïsme institutionnel français, artisan méthodique de la délation subliminale du journalisme critique face à doxa officielle pro israélo américaine.
Pour en savoir plus : http://www.liberation.fr/tribune/0101103331-delation-subliminale

Le théoricien du concept incongru «des Mondes arabes», Nicolas Sarkozy que «Le premier Président de sang mêlé de France» a mis en œuvre pour maintenir la balkanisation du Monde arabe, doit puiser dans le déclic populaire arabe de l’hiver 2011 les raisons de l’échec du projet phare de sa diplomatie: l’Union Pour la Méditerranée, dont les deux principales béquilles, Hosni Moubarak (Egypte) et Zine El Abidine Ben Ali (Tunisie) gisent désormais dans les tréfonds des poubelles de l’Histoire.

Nicolas Sarkozy, candidat à sa propre succession, Dominique Strauss Khan, qui se demande chaque jour ce qu’il peut faire pour la grandeur d’Israël, devraient méditer les enseignements de l’Histoire, et, le socialiste néo conservateur, si tant soit peu soucieux des intérêts de son pays, se demander chaque jour ce qu’il peut faire pour la grandeur de son pays, la France et non Israël, pour la promotion de la justice, non de l’injustice, de l’égalité, et non des inégalités, de la liberté, et non l’oppression.
Dans ce pays agité par un débat cyclique sur l’identité nationale, ce qu’il est impératif de faire, au Directeur du FMI, bénéficiaire de l’hospitalité du Maroc pour ses vacances à Marrakech est, non la légitimation de la soldatesque israélienne, mais la mise en œuvre de la promotion du droit du peuple palestinien à une identité nationale et à la souveraineté.

Il n’appartient pas au Monde arabe de servir de thérapie au complexe de persécution des Juifs ni aux Palestiniens de payer par délégation pour les crimes commis par les pays occidentaux, particulièrement l’Europe, plus précisément l’Allemagne et la France de même que le Royaume Uni (promesse Balfour). Unique état du Monde à avoir été créer par une décision de l’ONU, Israël, est l’unique état du monde à s’affranchir en toute impunité de la légalité internationale. Le véto américain, premier veto de l’administration de Barack Obama, à une résolution palestinienne concernant le gel de la colonisation israélienne de la Palestine, constitue un mauvais signal à la paix mondiale.

Le Hamas n’est pas responsable du malheur du peuple Palestinien. Ce malheur est antérieur de soixante ans à la naissance du Hamas qui en est la résultante, la résultante de la spoliation du peuple palestinien, de la spoliation de son identité nationale, de sa souveraineté et de sa dignité. Résultante de la négation de sa légitimité pourtant consacrée par des élections démocratiques, par la poursuite du blocus de Gaza, par la poursuite des assassinats extrajudiciaires, la multiplication des check points de contrôle de l’armée israélienne, la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et la judaïsation rampante de Jérusalem.
La rengaine est connue et une piqûre de rappel s’impose pour prévenir de nouvelles dérives: Il y a d’abord eu Nasser, le Bikbachi, comparé en son temps à Hitler, puis Yasser Arafat, le «terroriste» prix Nobel de la Paix, confiné dans sa résidence de Ramallah, puis le paralytique cheikh Ahmad Yassine, fondateur du Hamas et son successeur Abdel Aziz al-Rantissi, objet d’une élimination extrajudiciaire, auparavant l’iranien Mossadegh, premier artisan de la première nationalisation du tiers monde. Tous ont en commun l’immense défaut d’être des patriotes nationalistes soucieux des intérêts supérieurs de leurs pays et de leurs peuples. Non des factotums désireux de complaire à l’Occident comme les transfusés arabes: Saad Hariri et Fouad Siniora (Liban), Noury Malki (Irak) ou Mahmoud Abbas (Palestine), Hamid Karzaï (Afghanistan), que la presse occidentale sans crainte du ridicule désigne par la risible appellation d’«axe de la modération».

L’axe de la modération est un axe de soumission au diktat occidental. Un axe de dictateurs corrompus qui déchoit au fur et à mesure de la montée de la colère populaire, dont la destitution de Moubarak et Ben Ali en signe l’acte de décès.
Nicolas Sarkozy est captif de sa démagogie et de ses préjugés, captif de son ignorance crasse des réalités régionales, lorsque depuis Jéricho, en juin 2008, il tonnait ce slogan qui signait de manière manifeste son incompétence diplomatique: «le pouvoir par les urnes, pas par les fusils » feignant d’ignorer, ou plus vraisemblablement ignorant que le Hamas avait emporté haut la main les élections les plus démocratiques du Moyen-Orient.
L’homme de la rupture est un vil suiviste: suiviste de son prédécesseur qu’il dénigre tant mais qu’il copie fidèlement même dans ses errements: tout le monde garde présent à l’esprit la prescription de Jacques Chirac ordonnant des «mesures coercitives» à l’égard du Hezbollah libanais lors de la guerre destructrice israélienne contre le Liban, en juillet 2006, dont il en sortira victorieux et légitimé dans son combat.

En cette heure de grand bouleversement stratégique, il est à souhaiter que tous les candidats potentiels à la présidentielle 2012, révisent leur classique, à l’ombre de vacances studieuses, non sous des tropiques dictatoriaux, à l’aide des gourous médiatiques et des «arrangements entre amis de gentils vacanciers…de Tunisie, d’Egypte, du Maroc et d’ailleurs. Et que cesse enfin cette gesticulation démagogique qui fait de la France, une partie du problème et non de sa solution.

Références

1- S’insurgeant contre la dernière parution de l’Hebdomadaire «Jeune Afrique» sur le Cameroun (numéro 2614 du 13 au 19 février 2011, un animateur d’un blog au sein du journal interpelle l’hebdomadaire en ces termes: Jeune Afrique inintelligent en Afrique? À la lecture de la dernière parution de l’Hebdomadaire «Jeune Afrique» sur le Cameroun (numéro 2614 du 13 au 19 février 2011, un animateur d’un blog au sein du journal Le Monde, Joël Didier Engon interpelle l’hebdomadaire en ces termes: A défaut d’être prêts pour la démocratie, les tunisiens et les Égyptiens n’ont jamais cru que l’Hebdomadaire «Jeune Afrique» était devenu si intelligent pour leur indiquer la voie qui mène à la démocratie. Bien au contraire. Les camerounais non plus ne l’ont jamais espéré. Ils ont surtout appris au fil des publi-reportages de l’Hebdomadaire Jeune Afrique, tous à la gloire de Paul BIYA et de son régime dictatorial, qu’ils devront d’abord compter sur eux-mêmes s’ils tiennent à se libérer définitivement de la tyrannie

2- Revue «Le Meilleur des Mondes» Sommaire du numéro 2 – Automne 2006—Lignes de front: L’Iran en question- Thérèse Delpech -ANTOINE BASBOUS: «Entre la coupole du palais et le dôme de la mosquée, il y a le désert» Entretien avec Ève Szeftel
Autre papier de Antoine Basbous dans la revue «Le Meilleur des mondes»
Sur le Liban.

Indications bibliographiques sur Moussa Ghanem : 3 Juillet 2005

Candidat aux élections des Libanais à l’étranger (Elections France). Marié et père de deux enfants, Ursula et Karl, ingénieur en informatique, Chef d’entreprise (installation et maintenance réseaux et sécurité Internet). Sa profession de foi porte sur les 4 éléments suivant:

  • 1 – Renforcer les liens entre les libanais à l’étranger dans le but de créer des projets communs
  • permettant leur parfaite intégration dans la vie politique et sociale de leur pays de résidence
  • 2 – Faciliter l’accès à l’outil informatique à tous les jeunes au Liban à travers les écoles et les universités
  • 3 –Œuvrer pour mettre en contact les universitaires libanais avec leurs homologues étrangers à travers la visioconférence
  • 4 –Lutter pour la création d’institutions démocratiques au sein de l’état pour sauvegarder les droits de chacun.

Comments


  • Bonjour Mr Naba
    Bravo vous aurez donc eu la peau de ces chafouins fielleux
    Leur fatuité et outrecuidance sont a la hauteur de leur dérive journalistique et humaine
    Ces prébendés et stipendiés n ont que ce qu ils méritent
    Vous nous avez éclairé a leur sujet en tout cas je parle pour moi
    La péroraison de votre texte donne envie de pleurer
    L homéostasie qui vous caractérise donne envie de continuer le combat
    Prenez soin de vous
    Nassera

  • Marzouki et le Livre Noir des pousse-mégots de la presse française

    Dans les écoles de journalisme, le nom de Marzouki sera désormais cité comme le référent d’un événement singulier dans l’histoire de l’information. Le Président de la République tunisienne vient en effet de publier les archives commentées des services de la propagande de Ben Ali.
    Le dictateur et son détestable ministre de l’information avaient mis en place une machine à bâillonner la presse. Pour le régime policier, il importait que les nouvelles fussent bonnes exclusivement. Le journaliste n’avait de choix qu’entre l’enveloppe ou la prison, le pain ou la faim. Alors, ceux qui ne pouvaient changer de métier palpaient la rançon de leurs petites lâchetés. Ils finissaient par s’en accommoder.
    Les quelques résistants ne tenaient pas longtemps. Un seul tint tête. Il faillit la perdre. N’est pas Ben Brik qui veut. Respect.
    Les moins téméraires tergiversèrent. Quelques uns firent semblant de se taire, d’autres enfin, pensant à tort que la tyrannie n’avait qu’un temps choisirent l’exil.
    El kitab el assoued, le Livre Noir est un volume indigeste de 350 pages qui détaille les rapports tarifés du pouvoir avec la presse. Un billet pour une info, une liasse pour un papier. Y figurent aussi des listes de malheureux bénéficiaires. Bien entendu, les nominés s’insurgent et protestent. Pourtant qui pourrait vraiment les blâmer d’avoir choisi la vie tête baissée àl’honneur tête coupée.
    En quelques jours le livre a été téléchargé trois cent mille fois. A l’échelle de onze millions de Tunisiens, c’est tout à fait considérable ! Ceci montre l’appétit de vérité d’un peuple qui veut exorciser les décennies du mensonge institutionnalisé.
    Le neurologue Président de la République pense que la révolution ne peut pas se passer ni de la Glasnost ni de Nuremberg. La mise au grand jour des crimes et turpitudes est une nécessité pour rompre définitivement avec l’asservissement généralisé qui perdure insidieusement.
    En révélant le peu qu’il peut, Marzouki prend le risque d’initier le grand déballage et de le payer chèrement car il s’est aliéné toute une profession.
    Dans un pays aux pouvoirs absents hors celui de l’argent, on verra si la presse vertueuse se réveille.
    Déjà, les dénoncés exhibent leurs brevets de bonne conduite de la dernière heure et fustigent l’intempestif et sélectif kitab présidentiel. Ils menacent même de livrer au public les archives de la police politique. Yallah, chiche ?
    Curieusement, aucun chroniqueur n’a fait son auto critique, nul n’est venu demander pardon. C’est dommage, car tous seraient pardonnés y compris les inénarrables éditorialistes de «La Presse», «l’Action», «Al Amal» et même «Essabah» le relativement moins servile ; car les lecteurs amusés par tant de bassesses savaient bien qu’ils écrivaient sous l’épaule de la cravache.
    Je me souviens des tombereaux de boue déversés sur mon père coupable de fidélité à Bourguiba. Le ministre était à la manœuvre, rectifiant la une des journaux tunisiens, stigmatisant les envoyés spéciaux. “Le Monde” de Jacques Amalric ne fut pas dupe, “le canard” de Claude Angeli non plus. A “Libé” un jeune -qui deviendra grand- se laissa prendre mais aussitôt Serge July par la voix de son avocat me présenta ses regrets. L’hebdomadaire «Minute» fut condamné à une lourde amende pour diffamation. La somme a-t-elle été remboursée par Carthage ? Probablement … !
    Fermons cette parenthèse. L’important est ailleurs.Tous les écoliers en journalisme vous le diront.
    Le Livre Noir de Carthage permet de mesurer la complaisance de la presse française et son degré de corruption. Car l’agence gouvernementale de la propagande tunisienne avait aussi pour mission de soudoyer les journalistes étrangers. L’argent, le sexe, le chantage, la violence…tous les moyens étaient bons. L’administration de Ben Ali a méthodiquement consigné les faits. La publication de Marzouki ne dévoile qu’une partie de l’iceberg. On attend impatiemment le dépouillement des archives saisies à Paris rue Botzaris au lendemain de la Révolution tunisienne.
    En attendant, Marzouki apporte le témoignage que Jeune-à-fric et fric-Asie ont marchandé grassement des reportages laudateurs. Bof, ce n’est pas une surprise, seulement la désolante confirmation de fortes suspicions !
    Au surplus, quelques moutons noirs sont épinglés, dont le fameux directeur des Cahiers de brouillon de l’Orient, un thuriféraire patenté gonflé d’importance. Il y a aussi quelques autres plumitifs et des va-de-la-gueule du paysage audiovisuel, éphémères abonnés aux vacances « tout gratuit » de Zarzis et Hammamet. Pas de quoi casser trois pattes à un canard.
    Finalement, au bilan du dernier recensement des corrompus de la presse française les archivistes de Carthage n’ont pour le moment, trouvé qu’une poignée de pousse-mégots.
    Cocorico !
    La profession d’Albert Londres aura bien résisté aux liasses de dinars et d’euros. Mieux, beaucoup ont payé leur indépendance d’une interdiction de séjour, d’une raclée ou d’un coup de couteau comme Christophe Boltanski. Il conviendrait de s’en souvenir !
    Holà Marzouki, c’est une chose de dénoncer les ripoux, mais il faudrait peut-être d’abord rendre hommage aux glorieux !

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