Monday, March 18, 2024
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A propos des combats de Syrie

En souvenir du 15 Mai 1948, date de la proclamation unilatérale de l’indépendance de l’Etat d’Israël, une date traumatique vécue…

By René Naba , in Analyse Syrie , at 22 mai 2013

En souvenir du 15 Mai 1948, date de la proclamation unilatérale de l’indépendance de l’Etat d’Israël, une date traumatique vécue depuis soixante-cinq ans par les Palestiniens et les Arabes comme la «Nakba», la catastrophe absolue en ce qu’elle a marqué le début du processus visant à rayer la Palestine de la carte du Monde et du sociocide palestinien, c’est-à-dire le déracinement puis l’éradication de toute expression politique, culturelle au niveau national du peuple palestinien.

A propos des combats de Syrie, de la passivité syrienne face à Israël et de son interprétation académique.

Ce texte ne porte pas caution du régime syrien. Il se penche sur une technique de communication et son usage dans la société moderne de l’information. Le signataire de cet article estime toutefois nécessaire de rappeler que la turpitude d‘une dictature ne saurait absoudre les turpitudes des autres dictatures arabes et que la fonction d’un intellectuel est d’exercer une fonction critique et non une fonction supplétive d’un pouvoir politique quel qu’il soit, par alignement sectaire.
Sauf à considérer la bataille de Syrie comme une forme d’abdication déguisée au diktat américano israélien, de la même manière que la guerre anti soviétique d’Afghanistan a eu une fonction dérivative au combat pour la libération de la Palestine, par détournement du champ de bataille de Jérusalem vers Kaboul, à 5.000 km du terrain de la lutte, l’avènement de la démocratie doit être unanimement souhaité non seulement en Syrie mais également dans tous les pays arabes. En aucun cas se réaliser à coups d’intoxication, de désinformation, de bobards de toutes sortes, comme en témoigne la fumeuse intox de la «pink syrian», la fameuse lesbienne syrienne combattante de la Liberté qui s’est révélée être un étudiant américain en agronomie basé en Irlande.
La problématique du conflit de Syrie a été déjà abondamment traitée sur ce site dans de précédents papiers, dont certains joints en annexe de cette analyse pour l’information des nouveaux lecteurs.

Décryptage d’un tweet de Nabil Ennasri à propos de la passivité syrienne face à Israël.

Ci-joint le texte du tweet intitulé «Ennasri Nabil» il y a 9 minutes «Message depuis Gaza: “Syrie libre”.

«Comme la très grande majorité des factions palestiniennes, nous devons rester solidaires de la cause du peuple syrien. Sur le dernier raid de l’armée israélienne, je vs fait part des propos du chercheur Karim Emile Bitar qui résume bien la perfidie du régime d’Assad: “À ce stade, le régime syrien incitera probablement le Hezbollah à la retenue. La priorité de Bachar el-Assad est de mater les rebelles et sûrement pas de faire la guerre à Israël. La Syrie a déjà été frappée 12 fois par Israël depuis 2003, et à chaque attaque, elle s’est contentée de publier un de ces fameux communiqués disant qu’elle choisirait «le lieu et l’heure» de la riposte.” En gros, comme le peuple palestinien l’a compris depuis longtemps, Assad se contente de menacer verbalement Israël mais massacre les Syriens. Bientôt ce peuple, comme le montre le message inscrit sur le visage de ces deux Gazaouis, la Syrie se libérera. InchaAllah».

La déconstruction du texte par une lecture en contrechamps de l’histoire officielle ou le démantèlement du raisonnement d’un supplétif.

Première affirmation: «Comme la très grande majorité des factions palestiniennes, nous devons rester solidaires de la cause du peuple syrien».

Primo: Alors que les Palestiniens et le Monde arabe commémorent dans la douleur le 65me anniversaire de la Naqba, la très grande majorité des factions palestiniennes considère que le libération de la Syrie ne se fera pas à coups de cannibalisme ni de prédation sexuelle de pubères syriennes et la route de Jérusalem ne passe ni par Damas, ni par Kaboul, ni Tombouctou, ni Toubrouk, pas plus que par Bâmyân, Boston, via la Tchétchénie, ou le World Trade Center de New York, via Kaboul, mais «straight on», et qu’il appartient aux Palestiniens de veiller à ne pas laisser instrumentaliser leur cause, en la dévoyant dans des combats menés au nom de la démocratie pour des objectifs inavoués contre un pays arabe, pour la survie de dynasties déconsidérées.
Elle constate que la destruction de la Syrie passera dans les annales militaires comme la première guerre qui aura couté «Zéro mort, Zéro dollar» tant aux Etats-Unis qu’à Israël, c’est-à-dire à un état considéré par la totalité des Palestiniens comme «l’usurpateur de la Palestine» et à son protecteur américain.
Elle garde en mémoire la douloureuse expérience du djihad post afghan en Europe qui a abouti à ce navrant constat que les deux seuls pays musulmans d’Europe, l’Albanie et Bosnie, auront voté contre l’admission de la Palestine à l’ONU, même doté du statut minoré d’observateur, alors qu’il sont partiellement redevables de leur indépendance aux disciples d’Oussama Ben Laden, l’ancien sous-traitant de la coopération saoudo américaine dans la guerre anti soviétique d’ Afghanistan, l’ancêtre du Jobhat an Nosra, crypto syrien.
Elle souhaite en conséquence que les Palestiniens maintiennent comme objectif prioritaire le combat pour la libération de leur pays occupé et de préserver son identité arabe. De se lancer dans des opérations militaires contre des objectifs militaires israéliens, plutôt que de prendre en otage des «Casques Bleus» de l’ONU, sans défense sur le Golan.

Deuxio: La très grande majorité des factions palestiniennes et des peuples du Monde arabe ont vivement déploré que de prétendus «combattants de la liberté» se livrent à du cannibalisme sur leurs adversaires, un acte contraire à la religion du djihadiste et aux principes élémentaires de l’humanité, donnant ainsi la preuve de leur trop grand amour de la liberté, de leur trop grand respect de la démocratie et de la personne humaine. L’homme, Khaled Al Hamad, de son nom de guerre Abou Sakr (l’épervier), appartient, il est vrai, à la Brigade Al Farouk, la fameuse brigade vouée dans la dramaturgie internationale à servir de fer de lance à l’épopée de Bab Amro, (Homs), afin de faire de ce fief sunnite, le «Stalingrad» du régime syrien, en février 2012, et servir de tremplin à la réélection de Nicolas Sarkozy, à tout le moins à la propulsion d’Alain Juppé à tête du parti néo gaulliste.
http://www.marianne.net/Syrie-Les-barbares-devorent-le-coeur-de-la-revolution_a228854.html
ainsi que l’épopée de Bab Amro de la brigade Al Farouk
https://www.renenaba.com/alain-juppe-le-meilleur-d-entre-nous-vraiment/

Tertio : La très grande majorité des factions palestiniennes et des peuples du Monde arabe ont relevé avec étonnement le mutisme observé par les grands pays arabes sunnites devant ce raid de l’aviation israélienne contre Damas en synchronisme avec les assauts djihadistes des néo islamistes pro monarchiques contre un pays, certes dirigé par un clan alaouite, mais néanmoins à l’identité arabe bien affirmée.
Etonnement devant leur passivité face à une agression contre un pays arabe, ayant soutenu trois guerres contre Israël, quand les chameliers du désert de l’ère ante islamique (Al Jahilyah) se vautraient dans la fange de leur fatuité à l’ombre des derricks générateurs des engouements intéressés à leur égard. Etonnés de leur mutisme, sans la moindre demande de saisine du Conseil de sécurité, créant ainsi un précédent lourd de conséquences pour l’avenir. Mutisme et passivité qui ont scellé dans l’ordre symbolique leur connivence de fait avec celui qu’il considère comme «l’ennemi officiel du Monde arabe». Une connivence confirmée par l’expulsion de la ligue arabe de ce membre fondateur de l’organisation collective pan arabe.
Qu’un spécialiste reconnu du Monde arabe, de surcroît nullement suspecté de sympathie pro-Assad, Abdel Bari Atwane ait admis dans un remarquable éditorial de son journal «AL Qods Al Arabi» que le raid israélien se superposant aux assauts néo djihadistes a conféré un regain de sympathie et de popularité au président syrien Bachar Al Assad corrélativement à un supplément d‘opprobre à la cohorte de ses adversaires du fait de leur passivité pro israélienne, devait sans doute s’imposer même aux plus réticents à l’admettre comme la force de l’évidence en résonnance profondes avec les sentiments réels des peuples arabes.
Invraisemblable scénario mais vrai, au point que certains se sont même pincés le nez devant cette imposture constituée de l’alliance entre Israël et les néo djihadistes dans un combat contre la Syrie.
http://libnanews.com/2013/05/08/syrie-incroyable-mais-vrai-israel-et-le-hamas-combattent-le-gouvernement-syrien/

La très grande majorité des factions palestiniennes souhaite, n’en déplaise aux bateleurs de foire, que soit dénoncé, en premier lieu, l’alliance contre nature entre la Turquie et Israël, c’est-à-dire l’alliance d’un grand pays musulman sunnite avec, bis repetita, un pays que la totalité des Palestiniens et leur nombreux alliés dans le monde considèrent comme «l’usurpateur de la Palestine».
Une alliance doublement contre nature entre le premier état génocidaire du XXI me siècle et les rescapés du génocide hitlérien. Deux pays de la mouvance atlantiste qui prennent en tenaille, en une alliance de revers, la Syrie. Tous deux liés par une détestation commune de la Syrie, en ce que, pour l’un, Israël, elle constitue la base arrière du ravitaillement stratégique du Hezbollah libanais, le fer du combat arabe anti-israélien, et, pour l’autre, la Turquie, elle abrite à Deir ez Zor, comme un remord éternel, le mémorial commémoratif des massacres des Arméniens par les Turcs.
Meilleur allié de l’alliance atlantique dans la stratégie globale de containement de ses rivaux, l’Islam sunnite aura été le grand perdant de cette coopération en ce que la Turquie n’a pas droit à un strapontin au sein de l’Union Européenne, malgré son statut de gardien du flanc sud de l’Otan, ni la Palestine à la moindre parelle de territoire indépendant.

La Syrie serait-elle le cadeau compensatoire à la Turquie pour son rejet de l’Union européenne et aux sunnites pour leur perte définitive de la Palestine en voie de transformation en «Etat du peuple juif», comme l’exige désormais le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, dans la foulée de l’acceptation du principe d’un échange de terres? Acceptation consentie par les pays de «l’axe de la modération», la configuration des grands états sunnites – (Algérie, Syrie et Irak exceptés)- de l’axe de la soumission israélo-américain.

Deuxième affirmation: «La Syrie a déjà été frappée 12 fois par Israël depuis 2003, et à chaque attaque, elle s’est contentée de publier un de ces fameux communiqués disant qu’elle choisirait «le lieu et l’heure» de la riposte»

Primo: Certes 12 fois depuis 2003. Mais depuis 2003, l’Irak a été envahi par les Etats-Unis avec le soutien des pétromonarchies du Golfe et des dictatures pro occidentales (Moubarak), aménageant un formidable goulot d’étranglement autour de la Syrie avec la triangulation Turquie, Israël, en superposition aux 200.000 soldats du corps expéditionnaire américain en Irak, sur le flanc de la Syrie. Une invasion qui a propulsé près de deux millions de réfugiés irakiens en Syrie, sans le moindre soutien humanitaire international, particulièrement arabe, déstabilisant considérablement l’économie et la société syriennes.
Cette même grande majorité des factions palestiniennes remet en mémoire à l’attention des nouveaux venus sur la scène du commentaire géostratégique que la Syrie, en prévision de l’invasion américaine de l’Irak, avait été placée par le congrès américain sous le régime de la «Syrian Accountability Act»; une seringue diplomatique plantée au cœur de la Syrie dans l’attente du Momentum stratégique visant à l’exfiltrer et la déstabiliser.

«De publier un de ces fameux communiqués disant qu’elle choisirait «le lieu et l’heure» de la riposte».
Toujours à l‘intention des novices, amnésiques précoces, cette grande majorité de faction palestinienne rappelle, se fiant aux documents d’archives et aux témoignages des journalistes à l’époque sur place, -c’est-à-dire sur le terrain et non derrière les pupitres de leur auguste personne-, qu’en septembre 1973, alors que les regards du Monde étaient tournés sur le Chili avec l’assassinat de Salvadore Allende par la grande démocratie américaine et ses supplétifs locaux, l’aviation israélienne abattait dans l’espace aérien syrien deux appareils syriens en vol d’entrainement, des chasseurs bombardiers Mig dernier cri de la production soviétique, fraichement livrés à Damas.
Certes, un fumeux communiqué avait vaguement indiqué que la Syrie choisirait le lieu et l’heure de la riposte, laquelle, à la grande stupéfaction des observateurs formatés par les écoles de la pensée stratégie occidentale, est intervenue moins d’un mois plus tard, en tandem avec l’Egypte, avec la guerre d’octobre en 1973, marquée par la destruction de la ligne Bar Lev sur le Canal de Suez et la récupération de Kuneitra, chef-lieu du Golan syrien.
La très grande majorité des factions palestiniennes se souvient aussi que, depuis lors, les raids israéliens ont fait l’objet de riposte oblique de la part de la Syrie, en application de la doctrine moderne de l’art de la guerre du «combat disséminé, asymétrique et furtif».

La réplique adéquate d’une loi du faible au fort, brillement illustrée par le Hezbollah libanais, la digue ultime de retenue du naufrage arabe, et à ce titre, la fierté absolue des Arabes, au-delà de toute considération ethnico religieuse. Et rappelle aux lecteurs de la jeune génération d’activistes arabes ou musulmans, les vérités suivantes, en matière de riposte oblique:
-Dégagement israélien du sud Liban, premier reflux militaire israélien d’un pays arabe, sans négociations, ni de traité de paix (2006), sans déploiement d’une ombrelle protectrice américaine, ni pétro dollars générateurs d’élogieux commentaires de zélés commentateurs.
-Riposte balistique victorieuse de la guerre asymétrique du Hezbollah libanais (2006), en concertation avec L’Iran et la Syrie, point de passage obligé de l’ultime ligne de la confrontation arabo-israélienne, avec destruction du navire amiral de la flotte israélienne.
-Résistivité militaire victorieuse de Gaza dans l’opération «Plomb durci» 2007-2008 menée par Israël contre l’enclave palestinienne, avec la passivité des grandes pétromonarchies arabes sunnites et la complicité active de l’Egypte dans le blocus de Gaza. Mais avec le vigoureux soutien et le ravitaillement de l’Iran, la Syrie et le Hezbollah libanais.
-Résistivité récidivée à Gaza, en novembre 2012, face à Israël, grâce au ravitaillement balistique de ses anciens alliés non sunnites, en dépit des expressions de gratitude manifestées publiquement par les dirigeants du Hamas à leurs nouveaux alliés, la Turquie, l’alliée majeure d’Israël dans la région, le Qatar, son allié souterrain, dans une tragique manifestation d’ingratitude à l’égard de leurs anciens frères d’armes.

3eme affirmation «En gros, comme le peuple palestinien l’a compris depuis longtemps, Assad se contente de menacer verbalement Israël mais massacre les Syriens».

La douloureuse conscience palestinienne se souvient que ce fait n’est pas le privilège du clan Assad. Elle rappelle à cette occasion que Hussein de Jordanie a massacré le peuple palestinien en septembre 1970, le fameux «septembre noir», avant d’alerter Israël sur l’attaque conjointe syro égyptienne préludant à la guerre d’octobre 1973… avant que son fils Abdallah n’autorise les Etats Unis à se servir de son pays comme tremplin vers l’assaut anti Saddam Hussein, en 2003 et la constitution de ce fameux «arc chiite», vaillamment dénoncé par les monarchies pour masquer leur connivence et camoufler leur responsabilité dans sa constitution du fait de l’échec de l’aventurisme américain en Irak.
Elle rappelle l’accueil réservé par le Maroc, ce «royaume de bagne et de terreur» à Tzipi Livni, l’ancien agent du Mossad, coordonnatrice de l’assaut contre Gaza, dans la foulée de la destruction israélienne de l’enclave palestinienne, en 2007-2008. De même que la coopération souterraine entre les pétromonarchies du Golfe, particulièrement le Qatar, et Israël, le tortionnaire du peuple palestinien.
Elle rappelle en outre les 400.000 Palestiniens expulsés du Koweït, en représailles à l’attitude temporisatrice de Yasser Arafat à l’égard d’une mobilisation occidentale anti Saddam Hussein, en 1990. Elle rappelle surtout enfin le silence tonitruant des grands amis de l’Amérique devant la mise en résidence surveillée dans son complexe de Ramallah de Yasser Arafat, le symbole absolu de la cause palestinienne.
Leur silence persistant devant la phagocytose de la Palestine et la transformation de leur pays natal en un vaste camp de concentration à ciel ouvert avec 700 barrages militaires et une fraction importante de sa population sous les verrous.
Pour reprendre la formule du thésard, «En gros, comme le peuple palestinien l’a compris depuis longtemps, Assad se contente de menacer verbalement Israël mais massacre les Syriens» ……De la même manière que le Roi de Bahreïn, souverain minoritaire d’un peuple majoritairement chiite, massacre son peuple, à huis clos, avec l’aide militaire saoudienne, sous le regard complice des grandes démocraties occidentales et le soutien actif de la France «La patrie des Droits de l’Homme», fournisseur attitré de matériel de répression en Tunisie, comme en Libye comme à Bahreïn. Sans doute l’apologie interdit-elle de pointer du doigt les turpitudes monarchiques vraisemblablement en raison de la sacralité du pouvoir monarchique dans les pays arabes et de leur pouvoir non libérateur, mais lubrificateur. Et ceci le peuple palestinien l’a compris depuis bien longtemps, qui explique ainsi sa pitoyable situation.

De la confusion entre intellectualoïde et intellectuel

La très grande majorité des factions palestiniennes s’étonne aussi que les néo islamistes du Qatar au pouvoir dans trois pays arabes (Egypte, Libye et Tunisie) -par ailleurs forts actifs en Syrie, en Irak, au Yémen, ainsi qu’aux confins sahélo sahariens-, se soient abstenus de la moindre démarche en vue de la libération du tiers du Parlement palestinien détenu en Israël, dont une grande majorité de membres du Hamas, la branche palestinienne des Frères Musulmans, c’est-à-dire les amis du Qatar et alliés tacites des pays occidentaux et d’Israël.
Elle se désole enfin que le sort du Monde arabe soit décidé par huit monarchies sous protectorat américain avec en appoint deux confettis d’empire, Djibouti et les Iles Comores. Décider du sort de la guerre et de la paix, alors que le poids de la bataille a été supporté, constamment, par les «pays du Champ de bataille» (Egypte, Syrie, Liban, Palestine), c’est-à-dire le versant méditerranéen du Monde arabe. De leur acharnement à détruire des pays non théocratiques.
Consternée à l’idée que trois mille milliards de dollars aient été dilapidés, en pure perte, en un demi-siècle, dans des dépenses d’armement, sans parvenir à sécuriser l’espace national arabe, ni à réussir à faire fléchir les Etats-Unis, leur protecteur mais néanmoins partenaire majeur d’Israël, sur la seule question qui vaille: la Palestine, clé du devenir du Monde arabe.
Affligée que l’Iran, pays pourtant musulman, soit parvenu au rang de puissance du seuil nucléaire, en dépit de quarante ans d’embargo, apportant la démonstration de la comptabilité de l’Islam avec la technologie, alors que les pétromonarchies, qui font commerce d’islamisme, en soient encore à la quête d’un parapluie américain contre l’Iran et non contre Israël, détenteur d’un solide arsenal nucléaire et considéré théoriquement dans leur logomachie comme «l’ennemi officiel du Monde arabe».
La très grande majorité des factions palestiniennes est abasourdie par la prestation des chefs de la révolution syrienne et leurs zizanies mortifères. Sans doute l’unique «révolution» au Monde déclenchée depuis les salons dorés des forums diplomatiques occidentaux, «en talon aiguille, costumes cravates, carte de crédits et hôtels cinq étoiles», selon les propos amers d’un diplomate occidental sans doute désabusé par la prestation des poulains des occidentaux, les bi nationaux franco-syriens.
Abasourdie de la confusion qui persiste à régner au sein des cercles d’intellectuels arabes d’Europe entre «intellectualoïde» et intellectuel en ce que «l’intellectualoïde est à l’intellectuel ce que l’androïde est à l’humain, une vague ressemblance à l’extérieur, à l’intérieur juste un amas de câblage programmé».
La très grande majorité des factions palestiniennes ne pratique pas la mémoire sélective. Elle n’a pas non plus vocation à se laisser abuser par des stratégies de communication, visant à détourner les véritables responsabilités sur ce nouveau désastre infligé au Monde arabe par alignement sectaire. Elle s’étonne à cette occasion que les meilleurs alliés de l’Amérique, malgré leur trop grande servilité à l’égard du grand protecteur d’Israël, n’aient jamais pu obtenir la restitution de la moindre parcelle de la Palestine, leur patrie usurpée. Qui plus est sans le moindre communiqué de leur part promettant une riposte appropriée en temps opportun ne serait-ce que pour Al Aqsa, le 3me Haut lieu Saint de l’Islam.
In petto, dans son for intérieur, la grande majorité des factions palestiniennes souhaite que le thésard du monde arabe et Président du Conseil des Jeunes Musulmans de France révise ses classiques avant de se lancer dans ses prédictions tant il est vrai que l’ignorance ne s’apprend pas (Pascal) et que lorsque l’on a la prétention d’informer l’on prend la précaution de s’informer.
Le devoir d’un intellectuel musulman formé à l’école occidentale est de faire conjuguer Islam et modernité, Islam et progressisme et non de provoquer l’abdication intellectuelle des modernistes et progressistes devant un islamisme basique, invariablement placé sous les fourches caudines israélo-américaines.
Que la jeunesse arabe ou musulmane de France prenne note du fait que tant les Américains que les Européens redoutent l’émergence d’un mouvement arabe non religieux en ce qu’il est porteur de la dénonciation de la duplicité occidentale et de son du discours disjonctif, alors que l’Islam atlantiste est pourvoyeur d’une rente sécuritaire pour les dynasties régnantes et que le combat contre l’obscurantisme islamiste, thématique majeure de la Story telling occidentale, a pour fonction essentielle de faire de l’Islam et des Musulmans un repoussoir aux yeux de l’opinion occidentale. Au point que le «péril vert» se substitue ainsi au «péril rouge» dans l’imaginaire de l’hémisphère nord dans l’attente de la promotion du «péril jaune» dans la fantasmagorie occidentale.
Que la jeunesse arabe ou musulmane de France pardonne enfin cette intrusion dans les enseignements de sa figure de proue, mais devant les dérives d’une telle pensée, il a paru impératif à la très grande majorité des factions palestiniennes de lui recommander de tirer profit des erreurs de ses aînés pour éviter la répétition des errements passés, avec le vif souhait qu’elle forge son opinion en puisant ses éléments de réflexion aux meilleures sources de l’information et non de la désinformation…la forme hideuse et pernicieuse de la démagogie. Inchallah

Pour aller plus loin sur la problématique de la bataille de Syrie

  • https://www.renenaba.com/la-bataille-de-syrie-et-la-capture-par-liran-dun-drone-americain-sophistique/
  • https://www.renenaba.com/la-controverse-a-propos-de-basma-kodmani/
  • https://www.renenaba.com/syrie-algerie-raison-detat-ou-deraison-detat/
  • https://www.renenaba.com/la-fabrication-de-la-violence-et-du-sectarisme-dans-les-medias/
  • https://www.renenaba.com/syrie-opposition-un-paravent-kurde-a-la-tete-de-lopposition-off-shore/
  • https://www.renenaba.com/un-paravent-kurde-a-la-tete-de-lopposition-off-shore-2/

Comments


  • Merci.excellent
    “Cette même grande majorité des factions palestiniennes remet en mémoire à l’attention des nouveaux venus sur la scène du commentaire géostratégique que la Syrie,”
    L’ignorance des intellectualoïdes est telle qu’ils reprennent à leur compte la notion péjorative de factions.
    Parle-t-on de factions quand on parle de l’UMP et du PS ou des pseudo partis de l’entité? D’ailleurs on peut imaginer que ces intellects sont en quête de prébendes s’ils n’ont déjà des cures. D.B. Benj

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